Lancée en D1 la saison passée, la jeune milieu de terrain du MHSC revient sur sa découverte du championnat et la saison actuelle du club montpelliérain qui affronte Lyon ce dimanche dans le cadre de la 13e journée (14h30 à Grammont).
FÉMININES MHSC
Un match contre Lyon, c'est toujours particulier. Si elle n'a que 19 ans et une seule saison de D1 au compteur, Sandie Toletti en a bien conscience, elle qui a notamment remporter 3 titres avec l'équipe U19 du MHSC, le dernier face aux Rhodaniennes justement au printemps 2013. « C'est vrai que j'ai joué pas mal de fois face aux Lyonnaises avec les équipes de jeunes du MHSC, il y avait des filles comme Noémie Carage, Amel Majri ou Lucie Pingeon qui évoluent aujourd'hui en équipe fanion. C'était toujours des matchs intenses avec beaucoup de duels »... Mais dimanche, dans le cadre de la 13e journée de D1 féminine, c’est bel et bien avec les « grandes » que la milieu de terrain du MHSC va affronter l'OL « Là, ce sera un autre monde », reconnaît-elle
Car depuis cet épisode victorieux, Sandie a bien grandi. Lancée en D1 par Jean-Louis Saez en début de saison passée, la Montpelliéraine a gagné sa place en D1, prenant part à 21 des 22 rencontres de championnat pour un but inscrit. « Je ne m’attendais pas à jouer autant, admet-elle. A la base, je donnais tout aux entraînements pour essayer d’être simplement dans le groupe le week-end, et puis tout s’est vite enchaîné. » Sa qualité de passe et sa vision du jeu ont rapidement séduit le staff montpelliérain qui en a fait une de ses pièces essentielles. De son côté, la milieu de terrain de 19 ans s’est attachée à découvrir cette D1 féminine qu’elle ne connaissait guère. « Cela a été vraiment intéressant », explique-elle. « En D1, il y a plus d’impact, ça va plus vite aussi… Il faut lâcher le ballon plus rapidement et tu dois presque savoir dès l’instant où tu le reçois où tu vas le donner. Le niveau augmente mais c’est logique. »
Buteuse à une seule reprise la saison passée à Rodez, de la tête, comme lors de la finale du championnat d’Europe U19 remportée face à l’Angleterre en 2013 - « j’avais hâte d’inscrire mon 1er but en D1 donc c’est forcément un moment particulier, j’étais très contente » - Sandie a effectué un apprentissage plus qu’accéléré… Mais après le temps de la découverte vient celui, toujours plus difficile, de la confirmation. Et pas question pour celle qui a été également championne d’Europe U17 avec l’Equipe de France en 2012 de se reposer sur ses lauriers, loin de là. « Je suis consciente que je dois encore progresser dans tous les domaines. Il me reste encore beaucoup de travail à accomplir, poursuit-elle. Je dois aussi m’améliorer sur le plan physique car c’est un aspect beaucoup plus dur en D1, notamment lorsque tu veux te sortir du marquage. »
Dans la foulée d’une première saison pleine en D1, puis d’une Coupe du Monde des moins de 20 ans disputée cet été avec les Bleuettes (défaite 1-0 en demi-finale face à l’Allemagne), elle s’est donc remise au travail avec ses coéquipières montpelliéraines. « Ça a été difficile de se remettre dedans à mon retour en club d’autant que nous ne sommes revenues qu’une semaine avant la reprise du championnat. Ce n’était pas facile mais le club et le staff ont bien fait les choses pour nous mettre dans les meilleures conditions possibles, reconnait-elle d’emblée. Cette Coupe du Monde était une belle aventure et la voir se terminer ainsi ça a été difficile. C’est du passé. Maintenant, je me consacre à mon club et je dois encore beaucoup travailler pour progresser et apporter plus à l’équipe ». Si elle reconnaît que son début de saison personnel est « mitigé » et qu’elle « peut mieux faire », la joueuse formée au MHSC, toujours aussi timide et réservée dans la vie apprécie sa nouvelle vie de sportive de haut niveau. « Sur le terrain, je suis plus libérée, je joue comme je le sens. Pour moi, jouer au foot reste un plaisir. »
Un plaisir qui reste évidemment indéniablement lié à un autre mot : gagner. Après 3 nuls consécutifs contre Guingamp (0-0), Metz (2-2) et Soyaux (1-1), Sandie et ses coéquipières ont retrouvé le chemin du succès la semaine passée contre Albi (7-1) « Cette victoire nous a fait beaucoup de bien au moral, explique la n°8 montpelliéraine. Le fait de marquer assez rapidement nous a libérées » Seul problème, c'est l'Olympique Lyonnais et ses 7 titres de champion de France qui se présente ce dimanche à Grammont... Pas l'adversaire le plus facile pour confirmer le succès de la semaine passée, mais pour Sandie Toletti, pas question de partir battue d'avance. « On sait que ça va être un match très difficile car Lyon est une belle équipe où il y a du talent individuel à tous les postes mais aussi et surtout un jeu collectif assez impressionnant, explique-t-elle. Cela dit, notre groupe est solidaire et on sait où l’on veut aller. On devra se surpasser pour essayer de décrocher au moins un nul et on va tout faire pour. Ce serait vraiment bien sur le plan comptable mais aussi pour notre confiance d'arriver à accrocher une telle équipe. »
Comme lors de cette fameuse finale U19, mais avec les grandes cette fois. Même si la mission s'annonce difficile, à coeur vaillant, rien d'impossible.
