Arrivée cet été en provenance de l’Olympique Lyonnais, l’attaquante de l’équipe féminine du MHSC (34 ans), revient sur ses débuts sous son nouveau maillot, son acclimatation, le parcours des Montpelliéraines cette saison et évoque bien entendu le quart de finale de Coupe de France ce dimanche (14h30 à Grammont) face à Juvisy dont elle a porté les couleurs pendant 11 ans…
FEMININES - ENTRETIEN
Laëtitia Après 6 mois ici, le MHSC correspond-t-il à l’image que tu en avais avant de venir ?
Tout est parfait ici : le club, l'ambiance… Il n’y a rien à dire de ce côté-là. Je suis très contente d'être là. Maintenant, il est certain que je suis beaucoup moins satisfaite de ce que j'ai pu apporter à l'équipe depuis le début de la saison par rapport à ce que j'ai pu amener auparavant dans les autres clubs où je suis passée. Cela va beaucoup mieux depuis la reprise de janvier puisqu’on réalise un bon parcours, même si on vient de faire match nul à Guingamp (1-1). Il fallait que je m'adapte à ma nouvelle équipe aux nouvelles joueuses… cela nécessitait sans doute un peu de temps d’autant que j'ai un autre rôle puisqu'on joue à deux devant et que je dois décrocher et défendre beaucoup plus… Je pense trouver mes marques petit à petit et je me sens beaucoup mieux dans le jeu. C'est dommage que l'on n’ait pas gagné ce match contre Guingamp la semaine passée mais on va tout faire pour obtenir un bon résultat ce week-end contre Juvisy.
As-tu douté à un moment donné ?
Ça m'a fatigué, je ne vais pas dire le contraire. J'ai douté, forcément, à n'importe quel âge on peut douter. J'étais déçue de ce que je pouvais apporter. Désormais, j'espère terminer cette saison convenablement.
Quelle analyse fais-tu du parcours de l’équipe en championnat ?
Les matchs nuls que nous avons concédés nous ont un peu mis la tête sous l’eau. Ce sont des matchs que nous aurions dû gagner et c'est vraiment dommage car je pense qu'aujourd'hui nous ne sommes pas à notre place au classement. On devrait être au moins 4e depuis un moment. On avait du mal à se trouver dans le jeu mais c'est venu petit à petit. Même si ça a mis un certain temps, je pense un peu long pour le club d’ailleurs qui voulait des résultats tout de suite que nous n'avons pas eu, mais il fallait laisser le temps. Tout n'est pas parfait, mais c'est beaucoup mieux dans le jeu, notamment depuis janvier. Il y a vraiment quelque chose à faire avec cette équipe. Il y a beaucoup de jeunes joueuses de talent, différents profils, qui, je pense, sont complémentaires… Le potentiel est là. J’y crois.
À titre personnel tu redécouvres aussi un rôle de cadre dans un effectif beaucoup plus jeune que ceux que tu as fréquenté ces dernières années…
Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe, c'est vrai que je « casse un peu la moyenne d’âge » (rires), mais ce rôle me convient. Je ne suis pas quelqu'un qui aime « engueuler » les jeunes, ce n'est pas dans mon caractère. J'essaie toujours de positiver. Certaines joueuses ont sans doute besoin d'être bousculées et d'autres d'avoir un discours plus positif, j'aime plutôt ce deuxième aspect.
Avec le recul, quelle est ton analyse du match de la semaine passée à Guingamp ? (1-1)
Nous sommes forcément déçues. On allait en Bretagne pour gagner, on mène au score et finalement on fait match nul en prenant un but contre le cours du jeu. C'est un peu à l'image de notre saison : Il y a beaucoup de qualité mais toujours un petit grain de sable qui nous contrarie. On était partie sur une bonne dynamique depuis janvier et il y a eu une petite rechute sur ce match là mais il ne faut pas tout remettre en question. À nous de bien nous relancer dimanche contre Juvisy en Coupe de France.
Justement, comment abordes-tu ce quart de finale ?
À titre personnel, j'aborde tous les matchs de la même manière, que ce soit face à une équipe du haut du tableau ou non. On donne le maximum à l'entraînement pour essayer d'améliorer notre fond de jeu et gommer nos erreurs. Je pense que cela porte ses fruits, notamment depuis le mois de janvier. J'espère que cela va se ressentir dimanche et que l'on va faire un gros match pour gagner. Ça va être une belle affiche face à une équipe de Juvisy que je connais bien avec des joueuses de qualité, vaillantes et combatives. Je pense que beaucoup de choses se joueront sur l'aspect mental
Juvisy ça représente quoi pour toi ?
J'y ai passé 11 ans avec deux titres de championnes de France à la clé (2003 et 2006) donc c'est forcément un club important à mes yeux et quand je les retrouve j'ai forcément envie de faire un bon match. Même si les joueuses ne sont pas professionnelles, Juvisy arrive toujours à dénicher des bonnes joueuses. C'est une très bonne équipe avec des jeunes internationales des moins de 20 ans entourées par des cadres expérimentées comme Thiney, Marchart, Coquet ou Guilbert. D'ailleurs, le profil de Juvisy ressemble beaucoup à celui de Montpellier à ce niveau-la. Ça promet un beau match. Parmi les gros souvenirs vécus avec cette équipe, je me souviens surtout des parcours en coupe d’Europe. Nous étions une petite équipe et le fait de faire les gros matchs sur la scène européenne était quelque chose de fort. Pour les joueuses, disputer la coupe d'Europe est toujours très enrichissant. Quand je suis arrivée à Montpellier c'est ce que l'on souhaitait, et, même si pour cette année ce sera plus compliqué, il ne faut pas dire ou penser que ce sera impossible pour l'année prochaine d'accrocher cette qualification européenne
Peut-on dire qu’aujourd’hui c’est tout pour la Coupe de France ?
C'est une compétition très importante pour nous et on va tout donner pour faire un bon parcours. En championnat, l'objectif est de repasser quatrième devant Guingamp. Pour cela, il faudra faire un bon parcours et gagner les gros matchs notamment contre Juvisy puisque nous n’avons pas encore affronter cette équipe cette saison en D1.