Ce dimanche (15h au stade Geoffroy-Guichard), l’équipe féminine du MHSC rencontre l’AS Saint-Etienne en demi-finale de Coupe de France. Avant ce match, entretien avec le coach montpelliérain, Jean-Louis Saez
En premier lieu, comment abordez-vous cette rencontre face à Saint-Étienne dimanche ?
On essaie de se préparer du mieux possible. A mon sens, il ne faut pas focaliser sur l’enjeu mais plutôt sur notre jeu. L'enjeu pour moi, c'est de réussir à réaliser une prestation aussi aboutie que celle que nous avons réalisée contre Juvisy au tour précédent (succès 2-1). Si on arrive à répéter ce genre de prestation, nous parviendrons à nous qualifier. On vient de récupérer nos joueuses internationales qui étaient en sélection depuis la semaine dernière. La première tâche va être de faire un bilan de l'état physique de chacune puis de se recentrer sur l'objectif de dimanche en oubliant ce qui s'est passé en sélection pour chacune d'entre elles. Un match n'est jamais gagné d'avance. Il faudra le prendre par le bon bout et faire un match de coupe avec beaucoup de sérieux, d'envie et de détermination. Ce n'est qu'avec ces ingrédients là que nous pourrons avoir la récompense d'aller en finale.
Le MHSC n'avait pas gagné depuis plusieurs saisons face à un autre membre du top 4 (Lyon, PSG, Juvisy). Cette victoire face aux Franciliennes au tour précédent est-elle un déclic, voire un soulagement ?
On compte beaucoup sur la fin de saison pour montrer la qualité de ce groupe. Cela passe par des grosses performances et le fait de battre Juvisy en a été une. C'est une bonne chose. En championnat, on a concédé quelques matchs nuls qui ont freiné notre progression. Le groupe est jeune et sa progression passe par des étapes et un apprentissage… et une partie de cet apprentissage c'est d'apprendre des erreurs que l'on a commises. Le staff en a fait, les joueuses en ont fait aussi mais on a su faire front. L'état d'esprit est bon, la vie de groupe et la qualité de jeu aussi, maintenant il faut savoir rester humble et garder à l'esprit que chaque match est difficile et que c'est à nous de mettre les ingrédients pour réaliser une bonne performance. On avait besoin d’un match référence pour montrer qu'on était dans le vrai. Quand on tourne la page avec une génération qui arrive en fin de carrière comme ça a été le cas à l’intersaison, c'est toujours un peu compliqué… On a misé sur un groupe jeune avec quelques cadres qui jouent bien leur rôle… Il fallait du temps, mais il fallait aussi des actes pour montrer que ce groupe était capable d'assumer cette succession. Gagner face à Juvisy a été un acte fort mais ce n'est pas un aboutissement non plus. Il faut prendre ça comme un commencement, un acte fondateur et confirmer lors des échéances qui nous attendent, à commencer par cette demi-finale de Coupe de France dimanche à Saint-Étienne.
Un mot sur votre adversaire : l’AS Saint-Étienne…
J'ai beaucoup de respect pour cette équipe. Maintenant, depuis quelque temps, nous avons pris l'option de nous focaliser beaucoup plus sur notre jeu et beaucoup moins sur l'adversaire. La coupe c'est aussi beaucoup de duels, d'intensité et il faudra répondre présent. On continue d'essayer de trouver l'équilibre entre la volonté de produire du jeu et celle d'être en accord avec les valeurs du club qui sont l'état d'esprit, la combativité et le dépassement de soi. L'un ne va pas sans l'autre. C'est déterminant.
Un dernier mot sur le contexte… Une demi-finale de Coupe, à Geoffroy-Guichard, devant la télé... (le match est retransmis sur Eurosport 2 NDLR)
Le contexte joue un rôle important, c'est évident : il y a de l’enjeu, c’est un match télévisé, dans un grand stade. Il faut être attentif à ce contexte, mais je préfère retenir l'aspect positif : c’est un bon match à jouer comme on rêve d’en disputer quand on joue au foot alors pensons d’abord à cet aspect-là ! A nous de nous focaliser sur notre équipe, sur notre jeu et de mettre les ingrédients qu’il faut pour passer ce tour. C’est ça le plus important.
