Ce dimanche (14h30), l’équipe féminine du MHSC se déplace à Rodez dans le cadre de la 16e journée de D1. A cette occasion, découvrez la 2e partie de notre dossier entamé la semaine passée et consacré aux joueuses de l’effectif de D1 formées au club.
Lindsey Thomas (Attaquante, 19 ans)
Née à Saint-Claude en Guadeloupe, Lindsey Thomas est arrivée au MHSC à l’âge de 16 ans après un passage à Mérignac. Titrée plusieurs fois en équipes de jeunes avec le MHSC, sélectionnée avec l’Equipe de France U19 lors du sacre Européen de 2013 et de la Coupe du Monde U20 2014, cette attaquante très rapide et adroite devant le but peinait jusqu’ici à s’imposer en équipe première, mais elle semble enfin y parvenir cette année avec déjà 4 buts au compteur en 8 matchs. « Le coach m’a fait confiance en me faisant jouer quelques matchs, j’ai pu marquer et ça m’a mise en confiance. »
Si elle reconnaît que le fossé entre les U19 est assez grand – « En U19 tu peux jouer arrêté, prendre le temps de regarder, accélérer quand il faut, bien te positionner alors qu’en D1 il faut être constamment en mouvement, voir vite, orienter vite parce que ça sort vite sur le porteur du ballon, il faut être plus dure dans les duels aussi », Lindsey Thomas semble avoir enfin pris conscience de ses qualités et semble prête à franchir le cap. « Ça fait quand même un bout de temps que je suis arrivée au club, explique-t-elle. Au départ, j’ai eu besoin de m’adapter car j’avais complètement changé de style de vie. Ça commence à venir je commence à vraiment m’identifier au club. Je sais qu’il y a des valeurs à défendre et un maillot à porter avec fierté »
Concernant cette génération dorée 94-95 dont elle est un des derniers membres à émerger, Lindsey Thomas apprécie d’en faire partie. « On a beaucoup joué ensemble, on avait des automatismes on se connaissait vraiment bien. Il y avait une vraie complémentarité entre nous et ça aidait à gagner les matchs. Se retrouver en D1 aujourd’hui prouve que le club nous fait confiance, mise sur nous et que l’on peut apporter un plus à l’équipe ».
Sandie Toletti (19 ans, milieu de terrain)
Arrivée au MHSC en 2010 alors qu’elle n’avait que 15 ans avant de rejoindre ensuite Clairefontaine, Sandie Toletti est vite devenue l’un des fleurons de cette nouvelle génération montpelliéraine. Sacrée trois fois consécutivement Championne de France U19 avec le MHSC, capitaine de l’équipe de France U17 championne du monde 2012 en Azerbaïdjan, championne d’Europe U19 en 2013 avec un but en finale face à l'Angleterre à la clé et 3e de la Coupe du Monde U20 en 2014, Sandie Toletti a déjà un palmarès bien remplie. Lancée en D1 la saison passée par Jean-Louis Saez avant de connaître sa première cape en Equipe de France A quelques semaines plus tard, cette joueuse technique dotée d'une très belle qualité de passes et d'une bonne vision du jeu n'a pas mis longtemps à s'adapter à ce championnat tout nouveau pour elle. Alignée très régulièrement par son entraîneur (22 matchs l'an passé et déjà 13 cette saison), Sandie apprécie en tout cas de découvrir le haut niveau avec Montpellier. « C'est une génération où on s’entend toutes bien. Quand on était en U19 on jouait les matchs comme on les sentait, on prenait beaucoup de plaisir à jouer ensemble, ce sont de très belles années et se retrouver en D1 ensemble aujourd’hui est une grande satisfaction, explique la milieu de terrain internationale du MHSC. C’est aussi assez spécial de découvrir la D1 avec son club formateur. On est un peu dans un cocon, les gens vous connaissent, vous côtoyez certaines joueuses depuis longtemps, c’est agréable, reconnaît-elle. Je suis aussi originaire de la région, c’est une chance d’avoir l’opportunité de jouer le week-end devant sa famille et ses amis. » Tantôt alignée dans l'entre-jeu ou en position de numéro 10, Sandie représente un des plus grands espoirs du foot féminin français.
Marion Torrent (22 ans, défenseur)
Arrivée au club à l’âge de 12 ans, Marion Torrent n’a jamais quitté le MHSC depuis. « J'ai été formé ici et tout ce que j'ai appris m’a permis d’être en D1 aujourd’hui. J'ai eu ma chance jeune et la formation que j'ai reçue a été assez concrète pour y arriver », affirme-t-elle d’emblée. Sa formation justement, la défenseur de 22 ans en garde un souvenir empreint d’émotion et de respect. « La force de la formation à Montpellier, c’est qu’il y a une certaine exigence dans le football mais à l'école aussi. Je peux vous garantir que quand à l’école on n’avait pas un comportement exemplaire, il y avait des sanctions au niveau du foot. C’était important de garder cet équilibre entre le foot et les études. Côté terrain, on répétait beaucoup nos gammes techniques. C'était un peu "barbant" parfois mais au final ça aide beaucoup. Plus globalement, on savait que si on donnait le maximum sur le terrain mais aussi au niveau des études, si on prouvait notre valeur tôt ou tard on aurait notre chance ». Chose qui est toujours le cas aujourd’hui puisque de nombreuses joueuses formées au club ont été promues en équipe première par Jean-Louis Saez et son staff.
A seulement 22 ans, Marion Torrent se retrouve un peu entre deux statuts, celui de jeune joueuse d’un côté mais aussi de cadre pour les joueuses issues de la formation qui arrivent aujourd’hui en équipe première. « Les joueuses de la génération 94-95 gagnent du temps de jeu. Elles apportent leur fougue, leur insouciance aussi et c’est un plus pour l’équipe. Quand tu es jeune, tu tentes parfois des choses dans le jeu sans te poser de questions alors que quand tu as plus d'expérience tu n’oses pas car tu réfléchis aux conséquences. Pour ma part, je les considère comme des personnages importants de l'équipe et pas forcément que comme les jeunes. On a toute la même tranche d'âge à quelques années près et le niveau se resserre de plus en plus. Ce sont des équipières à part entière »
Meryll Wenger (20 ans, attaquante)
Arrivée au club en 2005, alors qu’elle n’avait pas encore 11 ans, Meryll Wenger, née à Montpellier, a empilé les titres chez les jeunes avec le MHSC (deux coupes fédérales en U13 et U16, ainsi que 3 titres consécutifs en U19). Depuis, cette attaquante rapide et adroite devant le but capable d’évoluer dans l’axe ou sur un côté tente de se faire une place en équipe première. Buteuse dès son 1er match en D1, à 16 ans, contre Vendenheim puis entrée en jeu en Ligue des Champions en 2009 contre les Suédoises d’Umea, elle poursuit son apprentissage en espérant gagner durablement sa place en D1. « Je dois encore beaucoup progresser dans mes déplacements pour être plus disponible entre les lignes notamment, assure-t-elle A terme, j'espère arriver à gagner ma place de titulaire en D1. Je travaille pour, en tout cas. » Concernant le fait d’arriver en D1 en compagnie de plusieurs de ses camarades de la promotion 94-95, Meryll Wenger assure que « cela fait plaisir d’autant que l’on se suit depuis des années notamment avec Sandie (Toletti) avec qui j’étais également à Clairefontaine. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’on se retrouve un jour ensemble en D1. En foot il faut voir loin et tout de même vivre au jour le jour sans trop se projeter parce que sinon tu tombes bien bas. Ce qui est certain, c'est un plaisir d'être en D1 et de jouer avec des filles internationales. Ça permet de gagner en expérience. »
