Arrivée au club en 2008, la jeune gardienne de 19 ans devrait garder les buts du MHSC ce dimanche en Coupe de France face au Puy (16h à Grammont). Portrait.
Elle n’est pas prête d’oublier ce fameux 30 août 2013. Ce jour là, avec ses équipières du MHSC Sandie Toletti, Claire Lavogez et Lindsey Thomas, Solène Durand a remporté le titre de championne d’Europe avec l’équipe de France U19. Mais, prévillège encore plus grand, Solène a eu l’honneur d’être la première à soulever ce trophée. « On a soulevé cette coupe à deux car j’étais, certes, capitaine pour la finale mais, pour moi, la capitaine c’était Griedge M’Bock qui était malheureusement suspendue pour ce match, tient-elle à rectifier en préambule. C'était vraiment un moment très fort. En U17, on avait toujours perdu en finale donc là, c'était vraiment super d’aller enfin au bout. En plus, on avait un groupe fabuleux avec 6 joueuses du MHSC puisque Faustine Robert et Aurélie Gagnet (qui évoluent aujourd’hui respectivement à Guingamp et Kansas City aux Etats-Unis NDLR) ont également été formées au club. C’était un honneur pour nous et pour moi de représenter le MHSC au niveau international ».
Six mois plus tard, Solène Durand s’apprête à retrouver le terrain avec son club ce dimanche lors de la réception du Puy (D2) dans le cadre des 8eme de finale de la Coupe de France (16h à Grammont). Un match forcément particulier pour la jeune gardienne de 19 ans qui occupe depuis le début de saison le poste de doublure de Laëtitia Philippe dans les buts du MHSC. « Vu que j’ai disputé beaucoup de matchs la saison passée en raison de la blessure de Laetitia, c'est forcément compliqué de se retrouver à nouveau sur le banc aujourd'hui, souligne-t-elle sans se plaindre pour autant. Doublure est un statut particulier parce que tu ne joues pas tout en vivant quand même avec le groupe que ce soit au niveau des déplacements, des préparations de matchs… Il te faut rester concentrée pour pallier à toute éventualité. C'est toujours frustrant mais c'est un rôle à assumer. Il n'y a pas deux gardiens titulaires dans une équipe, quand on choisit d'évoluer à ce poste on le sait d'avance… »
Ce poste de gardienne, Solène l’a choisi dès son plus jeune âge « et ne le regrette pas » : « … J’ai choisi ce poste à cause de 2 personnes, Fabien Barthez et Grégory Coupet. Le premier par rapport à la Coupe du Monde 1998 qui représente mes premières images de foot quand j’étais petite et le second car il évoluait à Lyon, pas très loin de ma ville natale. Gardien, c’est un poste à part. Je voulais avoir des responsabilités et un rôle bien spécial, mais au-delà de ça, je pense avoir le caractère pour être gardienne, tout simplement ». Après des débuts dans sa ville natale de Varennes Le Grand (Saône et Loire) dès l’âge de 5 ans, elle a ensuite joué, non loin de là à Châtenoy le Royal avant de rejoindre Montpellier à l’âge de 14 ans et demi et d’y faire peu à peu sa place.
Titularisée à deux reprises seulement lors des deux premiers matchs de la saison en raison de la suspension de Laetitia Philippe, Solène Durand n’a pas attendu cette Coupe de France de façon inactive, loin delà. En plus de « continuer à être présente aux entraînements et de me donner à fond pour me tenir prête si on fait appel à moi », Solène prépare en parallèle un BTS en comptabilité qu’elle passera au mois de mai avant de faire un break l’année prochaine pour se consacrer à un double objectif : Passer son permis de conduire et ses diplômes d’entraîneur. « Ce n'est pas forcément une vocation, du moins pour l'instant, mais j'ai envie de transmettre aux plus jeunes. On verra par la suite ce que je décide de faire à ce niveau là. » A ces objectifs s’en rajoutent deux autres : Le premier d’entre eux est donc la Coupe de France ce dimanche (16h), face au Puy, un adversaire évoluant en D2 mais dont Solène se méfie. « Comme contre toutes les équipes que nous avons rencontreés en Coupe de France, les adversaires viennent avec la rage et la volonté de faire tomber les « gros ». Il faudra faire attention, mais si on joue notre football, normalement ça devrait passer », explique-t-elle avant d’ajouter : « La Coupe de France est chaque année un réel objectif pour le club. Cela fait plusieurs années que l'on touche presque au but mais que l'on tombe soit en demie soit en finale. On va jouer cette compétition à fond cette année pour pouvoir amener un trophée au club puisqu'en championnat c'est très compromis. »
L’autre objectif de Solène sera avec un autre maillot bleu, celui de l’Equipe de France avec laquelle elle s’apprête à disputer la Coupe du Monde des moins de 20 ans cet été au Canada et au cours de laquelle les Bleuettes affronteront le Paraguay, le Costa Rica, et la Nouvelle Zélande lors de la phase de groupe. En adepte des calculs et de la comptabilité, Solène Durand a d’ailleurs déjà noté scrupuleusement que les Françaises ont évité le « groupe de la mort » qui contient l’Allemagne, les USA, le Brésil et la Chine et ne devraient croiser un membre de ce groupe qu’au stade des demies voir de la finale. « Quoi qu’il en soit, il faudra se méfier de toutes les équipes mais on a toutes hâte d’y être, reconnaît-elle. On va prendre étape par étape en essayant d’abord de sortir des poules, après, nous verrons bien ce qu’il se passera…. Mais chaque chose en son temps. Pour l’instant, place à La Coupe de France. » Ensuite, il sera temps de passer aux autres objectifs… Et que ce soit dans la vie, avec le MHSC ou en Equipe de France, Solène n’en manque pas.
