Il n'en manquait plus qu'un ! Benjamin Stambouli est le dernier à se prêter au jeu du portrait pour la série "Génération 90' Mention Gambardella" signée mhscfoot.org
Nom : Stambouli
Prénom : Benjamin
Naissance : 13 août 1990 à Marseille
Signe astrologique : lion
Poste : Défenseur et milieu défensif
Au MHSC depuis : 2004
Il est sans conteste la révélation de sa génération depuis le début du championnat. Depuis le mois d'août dernier, Benjamin Stambouli a sauté à pied joint dans le grand bain de la Ligue 1 et n'a pas bu la tasse, loin de là... Aussi à l'aise dans la défense centrale qu'
en latéral, Benjamin a même fait ses preuves en 6 quand René Girard a eu besoin d'un renfort au milieu. Une constance et un sérieux qui force l'admiration pour un joueur qui a rejoint le groupe professionnel à l'intersaison.
Né à Marseille lors de l'été 1990, BenJ a quitté la Provence à 7 ans pour le Gard et la jolie petite ville d'Uzès. Puis la famille Stambouli a quitté la France pour Sion en Suisse avant de reposer ses valises du côté de Sedan. C'est finalement par un retour à Uzès que Benjamin marquera la dernière étape de son périple avant de se poser à Montpellier. Cela fait maintenant 6 ans. "Je suis Montpelliérain à 100%" explique le globe-trotter.
Et si on dit que les voyages forment la jeunesse, le dicton se vérifie avec Benjamin. Toujours respectueux, jamais avare d'un bon mot, spécialiste des imitations de toutes les personnes qui gravitent à Grammont, il est la joie de vivre incarnée. Alors BenJ, c'est quoi la recette d'une telle sérénité ? "Quand j'étais petit je me mettais beaucoup de pression mais j'ai vu que ça ne m'aidait pas beaucoup sur le terrain car je ne pouvais pas m'exprimer totalement, se souvient Benjamin. Après je me suis dit qu'il y avait déjà assez de pression dans le football sans que je m'en rajoute. Personne ne m'a pas dit que si dans un
mois je n'étais pas au top je ne jouerai plus jamais. C'est important pour moi de savoir que je peux m'exprimer et que j'ai le droit à l'erreur même si moi je ne me l'accorde pas".
Titulaire d'un bac S, le numéro 22 montpelliérain était pourtant plus à l'aise dans les matières littéraire : "Le français, surtout l'expression écrite car j'aimais bien laisser libre cours à mon imagination, ensuite l'histoire-géo et plus particulièrement la période de la Guerre Froide". A 10 ans, le petit garçon rêvait de devenir footballeur sans en avoir "ni la prétention, ni la conviction". "Je ne pouvais pas me jurer que dans 10 ans je serai footballeur pro mais j'ai tout fait pour y arriver et ça a toujours été dans un coin de ma tête", explique Benjamin.
Troisième de la Génération 90' a faire ses preuves avec les pros, après Younes Belhanda et Abdelhamid El Kaoutari, Benjamin parle avec amour de ses 8 autres jeunes coéquipiers : "On a toujours eu la conviction qu'on y arriverait tous ensemble. On a toujours eu cette solidarité de se dire qu'on arriverait au haut niveau. On au
rait pu être le même nombre à réussir mais à droite ou à gauche et là on est tous dans le même club, c'est beau. C'est un signe de confiance de la part du club".
Sur le terrain, c'est aux côtés d'Emir Spahic et de Mapou Yanga-Mbiwa que le jeune défenseur montpelliérain a répété ses gammes. Des maestros de haute volée pour une progession accélérée : "Emir est un joueur de classe internationale qui connaît par coeur le métier de footballeur, ça te permet d'être confiant sur le terrain. Mapou lui a débuté comme nous en étant issu du Centre et on sait que si on écoute ses conseils on a des chances de suivre le même chemin que lui". D'ailleurs il a suivi ses traces en Equipe de France Espoirs où il a honoré sa première titularisation en automne.
Pourtant quand il vous parle de son plus beau souvenir il faut remonter à 2009 avec évidemment la finale de la Coupe Gambardella. Mais comme chaque joueur de la génération 90' il a son moment à lui. Attention sortez les mouchoirs. "A la fin de la recontre quand l'arbitre a sifflé c'était une double victoire pour moi. Premièreme
nt on avait gagné mais surtout j'avais gagné un pari personnel. En fait je m'étais fixé comme objectif de revenir de mes croisés pour la finale et d'être sur le terrain au moment où l'arbitre sifflerait la fin du match. Le père de mon meilleur ami m'avait dit : « Benjou, tu joueras la finale de la Gambardella ». Moi je n'y croyais pas mais lui m'a dit que si je jouais il monterait à Paris et il l'a fait !"
Le début d'une belle histoire, comme il les aime. Car comme nous l'avez confié Adrien Coulomb précédemment, Benjamin a endossé plusieurs "identités" avant d'adopter définitivement celle de footballeur professionnel. C'est plus particulièrement sur le petit tacle concernant son "fameux t-shirt de la Cro Cop team" que nous voulions avoir plus de détails. Alors Benjamin quesaco ? "C'était une période où j'aimais beaucoup le free-fight. Mon idole c'était Cro Cop, à cette époque je le préférais même aux joueurs de foot. J'avais donc acheté un t-shirt de sa team sur lequel les écritures étaient en croate. Je le mettais souvent et ils se moquaient de moi. Malheureusement je l'ai perdu..." Bon les gars soyez sport, rendez-lui son t-shirt !
Fan du GIGN, Benjamin a aussi eu sa période "militaire" dont le souvenir faisait toujours beaucoup rire Adrien. "J'avais des pistolets et des mitraillettes à billes que je ramenais au Centre. J'avais quelques mercenaires pour jouer avec moi, Jonas (Martin), Fodé (Koita) et Younes (Belhanda). On faisait la guerilla dans le Centre", raconte BenJ. Forcément quand on lui offre un tacle gratuit, c'est le jeune Coulomb qui en fait les frais, donnant-donnant. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le dossier est de même calibre : "En 14 ans, Adrien
était très technique et il nous avait fait croire qu'il était Brésilien et qu'il avait été adopté alors que c'est un campagnard français pure souche". Et toc ! Retour à l'envoyeur.
En ces périodes de voeux, que pourrait-on souhaiter à Benjamin ? Hum... Réfléchissons... Une chose qu'il est le seul à ne pas avoir peut-être ? LE permis ! "Avant l'été il faut que j'ai mon permis, c'est mon défi ! Mon problème c'est le code car je ne le révise jamais. Chaque fois je fais croire à l'auto-école que je fais 4-5 fautes donc ils pensent que je suis prêt, ils me présentent à l'examen et après je fais 10 fautes parce que je ne suis pas prêt du tout". Et une résolution, une !
Et comme on ne se lasse pas d'écouter Benjamin, un petit mot pour finir, un message d'espoir pour tous ceux qui ont eu 20 ans en 2010 : "Ils ne se rendent peut-être pas compte que leur avenir se joue maintenant. Ils ne pensent pas à leurs études, ils sont un peu lâchés dans la vraie vie avec leur appart. A un moment donné, s'ils veulent fonder leur famille et être bien à 45 ans c'est aujourd'hui que ça se joue. Et pour nous c'est pareil. Il ne faut pas perdre de vue ses objectifs".
Benjamin du tac au tac :
Est-ce que tu sais qui a remporté le championnat turc l’année de ta naissance ?
Galatasaray (Et non Besiktas !)
Quel était ton dessin animé favori quand tu étais petit ?
Dragon Ball Z
Tu avais un petit surnom ?
Benjou
Ça ressemble à quoi un week-end type pour toi ?
Match le samedi, si je ne joue pas je vais jouer en CFA le dimanche, sinon je vais les voir jouer. Et le dimanche soir on regarde le match de 21h avec Teddy (Mézague) et Jonas (Martin).
Quelle est l'émission que tu regardes en secret ?
Man VS Wild
Quelle est la chanson que tu chantes sous la douche en ce moment ?
28 décembre 77 de Kerry James
Quelle est ta citation préférée ?
Quand on veut on peut
