Battus à domicile par Rennes la semaine passée, le Montpellier Hérault doit se reprendre ce week-end. Une mission qui s'annonce difficile face à une grosse cylindrée du championnat, le Paris-Saint-Germain. Pour autant, l'entraîneur René Girard peut s'appuyer sur la bonne qualité de jeu produite face aux Bretons et se veut optimiste.
René Girard. Montpellier possède 6 points de retard sur le Paris-Saint-Germain, son adversaire de dimanche. Pensez-vous qu'une défaite à Paris mettrait un terme à une éventuelle qualification européenne ?
Nous avons six points de retard aujourd'hui, on verra combien nous en aurons lundi. Nous n'y allons pas du tout avec l'État d'esprit de revenir avec neuf points de retard. Aller à Paris, c'est un grand match, face à une équipe qui, je pense, nous prends très au sérieux. Il n'y a qu'à voir la gestion réalisé par le staff parisien lors du match de Coupe d'Europe jeudi où Antoine (Kombouaré) a laissé pas mal de cadres au repos en vue de dimanche. On sait que ce sera un match difficile. Il est certain que si on revient bredouille de la capitale l'écart se creusera, mais je ne calcule pas en ce sens. L'objectif est d'aller au Parc pour faire un bon match et pour essayer de ramener un bon résultat.
L'équipe du Paris-Saint-Germain est-elle « prenable » selon vous ?
C'est une équipe qui réalise une belle saison, qui est costaud, qui est présente que ce soit en championnat, en Coupe Europe ainsi qu'en coupe de France. Nous avons attaqué une série de gros matchs en affrontant successivement Lille, Sochaux puis Rennes ; Paris s'inscrit dans cette série là. Cela fait partie de notre parcours, il faut essayer d'aller faire un bon résultat là-bas.
Paris et une équipe qui vous réussit plutôt bien ces dernières années…
C'est un terrain sur lequel je n'aime pas trop m'attarder. Nous avons réussi de belles performances contre eux, c'est vrai, mais chaque match est différent. Ce dont je suis sûr c'est que cette équipe de Paris est dans une bonne période et que nous devons être vigilants et réaliser un gros match si nous voulons obtenir une grosse performance.
A-t-il été difficile de remettre la machine en route après la défaite face à Rennes qui a été plutôt cruelle ?
Non. Ce qui est dur, c'est quand on a l'impression de ne pas avoir fait telle ou telle chose, ou de ne pas avoir tenté, voire d'avoir été médiocre. Là, ce n'est pas le cas. Nous avons joué, nous sommes créés des occasions et nous n'avons pas eu la réussite. Ce sont des éléments qu'il faut gérer. Il y a des moments où tout tourne en notre faveur et des moments où, comme face à Rennes, ça ne sourit pas. Il faut le prendre en tant que tel, mais à partir du moment où le contenu est la, ce qui je pense est le cas, il n'y a pas trop lieu de s'inquiéter. On a du mal à concrétiser, c'est un peu notre problème depuis le début de la saison, mais il ne faut pas oublier que nous avons les occasions, que l'on est présent sur le terrain, que l'on fait le maximum. À partir de là, on est un petit peu déçu, un peu frustré, mais surtout pas abattus. La base est bonne. Il reste 12 journées, tout est encore possible.
Sentez-vous qu’un doute s'installe, notamment chez les attaquants ?
Non, pas particulièrement. Ce qui est sûr, c'est que, quand on n'a pas la réussite, c'est un poste difficile. Quand on joue à ce poste, on sait qu'on peut avoir des périodes fastes et d'autres plus compliquées. On travaille tous les jours pour essayer d'améliorer les choses et surtout de garder la confiance. Après il faut tenter, oser, mais il y a toujours une part de réussite qui fait que ça rentre nous ou que ça ne rentre pas. C'est vrai qu'on peut vite perdre confiance, mais honnêtement je n'ai pas cette impression. Même si nous avons été en déficit sur le plan offensif à certains moments, nous sommes quand même sixième ce qui prouve que notre saison est intéressante.
