C’est ce qui s’appelle être mal payé de ses efforts. Samedi soir, les Montpelliérains ont beaucoup donné, se sont procurés beaucoup d’occasions mais ont buté sur le froid réalisme rennais. Solides et bien en place, les hommes De Frédéric Antonetti ont frappé en plein cœur de la domination montpelliéraine, peu avant la demi-heure de jeu, sur un coup de canon signé Boukari (1-0, 28e). Jusque-là pourtant, les Bretons n’avaient pas vu le jour face à des Pailladins très entreprenants. Une frappe d’Utaka (10e), un cafouillage devant Douchez (15e), un boulet de canon de Giroud relâché par Douchez (19e)… les occasions étaient légion. Jusqu’à cette frappe magistrale de Boukari.
Après l’ouverture du score, la confiance changeait de camp. Boukari (31e) et Leroy (34e) manquaient même de doubler la mise. Pourtant, la dernière occasion du 1er acte était à mettre au crédit des pailladin. Dos au but, Utaka se retournait et enchainait une frappe en pivot qui s’écrasait sur le poteau (44e). Le symbole d’une soirée placée sous le signe de la malchance.
Dès le retour des vestiaires, les Héraultais prenaient le jeu à leur compte et bousculaient les Rennais dans leurs derniers retranchements. Camara (55e) et Belhanda (65e) buttaient sur Douchez. Même constat pour Dernis, auteur d’une superbe frappe détournée par le portier breton (70e). Les deux dernières occasions de la soirée montraient bien que les Montpelliérains n’étaient pas en réussite. Sur la première, Utaka effectuait une superbe percée balle au pied et servait Dernis qui éliminait Douchez mais voyait sa frappe repoussée sur sa ligne par Théophile-Catherine (72e). Sur la seconde, Souleymane Camara voyait sa tentative s’écraser sur la barre transversale (90e). Après la rencontre, l’entraîneur pailladin René Girard s’est dit « fier de ses joueurs » et « ne rien avoir à leur reprocher ». Sur le contenu et la volonté en effet, les Montpelliérains pouvaient difficilement mieux faire… Il n’a pas manqué grand-chose pour accrocher au moins un point, même si les Rennais de Victor Montano ont chèrement vendu leur peau… Il y a des soirs comme ça…
