À 28 ans, le milieu de terrain montpelliérain qui vit actuellement sa troisième saison au club, est aujourd'hui un cadre du MHSC. À l'aube de se déplacer au Parc des Princes, un stade sur lequel il va jouer pour la première fois de sa carrière, Joris Marveaux évoque ses ambitions et la situation de son club avec lucidité et envie
Joris. Une défaite dimanche mettrait Montpellier à neuf longueurs du Paris-Saint-Germain. Cela vous met-il une pression supplémentaire à l'aube de vous déplacer au Parc des Princes ?
Le calcul est facile à faire, c'est vrai. L'écart s'est aussi resserré derrière nous. Paris étant l'équipe plus proche devant nous au classement, ce match sera forcément très important.
Va-t-il conditionner selon-toi la suite des événements ?
On peut parler de match tournant. Une victoire là-bas nous mettrait sur des bons rails avant la réception de Lens. En cas de contre-performance, il serait certainement plus difficile de conserver cette 6e place. On le sait. Maintenant, on aborde cette rencontre comme un match important, au même titre que beaucoup d'autres rencontres qui se sont déjà déroulées cette saison. Après, quand on se déplace à l'extérieur, il est toujours plus délicat de se projeter. On va bien voir. Maintenant, ce n'est pas un match couperet non plus. Il restera quelques rencontres pour, soit bonifier un bon résultat, soit rectifier le tir. Il y a encore un peu de marge, mais il est certain que plus l'on approche de la fin du championnat, plus la pression va se faire grande et les écarts vont se creuser car le rythme est très élevé en tête du classement. Pour notre part, nous n'avons pas trop cette qualification européenne en tête. On n’en fait pas une fixation. L'important est d'être bien placé, de rester à l'affût et de bien finir ce championnat en se faisant plaisir. Rester dans les 10 premiers, ce serait déjà bien. Mais c'est tellement serré que tout va très vite.
Le Parc des Princes est aussi un endroit particulier…
Pour ma part je n'y ai encore jamais joué. J'avais vu le match de la qualification européenne l’an passé dans les tribunes parce que j'étais blessé. On avait été très très bons là-bas et j'avais trouvé l'ambiance particulière, même si je crois qu'elle a changé aujourd'hui. Il est certain que jouer au Parc des Princes c'est quelque chose de magique
La défaite face à Rennes, a-t-elle un peu freiné vos ambitions ?
Quand on voit les équipes qui sont devant et leur qualité, je pense que nous sommes à notre place. Il est certain que, mathématiquement, cette victoire a permis à Rennes de s'envoler. J'avoue que cela nous a un peu coupés dans notre élan, mais c'est plus par la manière que par le résultat en lui-même. Ce scénario, nous l'avions envisagé. On savait que Rennes était venu pour être costaud et essayer de marquer un but. Nous avons été frustrés car nous aurions aimé mieux gérer cette rencontre. D’un autre côté, autant lors de notre dernière défaite à domicile contre Saint-Étienne il n'y avait rien à retirer de cette rencontre, autant contre Rennes il y avait beaucoup de choses positives. On a produit du jeu, on s'est créé des occasions mais on a manqué de réussite. C'est frustrant pour la confiance de nos attaquants mais cela vient aussi des avant-dernières passes, des dernières passes. C'est à chacun de faire un petit peu plus pour essayer d'inverser la tendance. À nous d’insister. Le travail va payer.
Comment as-tu vécu le fait de porter le brassard de capitaine ?
Depuis début janvier, ça m'est arrivé à quelques reprises de le porter. C'est quelque chose dont je suis fier. Pour ma troisième saison Montpellier, avoir cette reconnaissance, c’est très positif, même si cela a été dû à l'absence de certains cadres. C'est toujours quelque chose de très gratifiant.
