Titulaire lors des deux derniers matchs du MHSC, le jeune Benjamin Stambouli, formé au club, revient sur ces débuts chez les professionnels… Avec beaucoup de plaisir
Benjamin. Comment as-tu vécu ces deux premiers matchs chez les professionnels face à Gyor, puis Bordeaux ?
C’est une sensation magnifique. D’abord il y a eu ce match face à Györ où nous avons tous été très déçus par l’élimination. Ce match contre Bordeaux juste derrière nous a fait beaucoup de bien. Franchement, cette victoire contre les Girondins n’a aucun prix : elle est magnifique
En plus, tu as commencé par un match de Coupe d’Europe…
C’est vrai qu’au niveau de l’affiche, il y avait pire pour commencer. Mais le plus important c’est l’équipe. Ça ne s’est pas bien passé puisque nous avons été battus, et je retiens beaucoup plus cette élimination que mon premier match chez les pros.
Comment t’es-tu senti pour ces premiers pas chez les professionnels ?
Ça allait. Les joueurs un peu plus anciens m’ont bien guidé, et cela m’a enlevé pas mal de pression. J’ai senti que j’avais la confiance de tout le monde, et cela enlève beaucoup de poids et de stress lorsque l’on débute. Contre Györ j’avais joué aux côté d’Emir Spahic qui m’a beaucoup parlé et conseillé pendant le match. J’avoue que c’est en grande partie grâce à lui que tout s’est bien passé. Face à Bordeaux, Emir était suspendu. J’ai donc joué aux côtés de Mapou qui est un joueur que je connais bien puisque j’ai évolué avec lui en équipes de jeunes. Tout s’est très bien passé aussi. Honnêtement, nous avions tous vraiment « les crocs » lors de cette rencontre. On voulait se racheter de notre défaite face à Györ en remportant ce match. J’étais vraiment très, très heureux de cette victoire face aux Girondins.
T’attendais tu à jouer en équipe première en ce début de saison ?
Si on m’avait dit ça durant la préparation, honnêtement, je ne l’aurais pas cru. J’étais très heureux de faire mes débuts chez les pros. Maintenant, c’est vrai qu’il y a eu des blessés, la suspension d’Emir (Spahic). Tout ces éléments ont fait que le coach a choisi de m’aligner. Cela fait vraiment plaisir de voir que l’on a la confiance de l’entraîneur.
Dans quel état d’esprit as-tu abordé ces deux premiers rendez-vous ?
Je me suis dit qu’il était inutile de se mettre la pression pour rien. Avoir beaucoup de poids sur les épaules, cela m’aurait plus poussé à faire un mauvais match qu’autre chose. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre et que je devais montrer ce que je valais.
On t’a aussi vu tenter quelques montées balle au pied…
Cela fait partie de mon jeu. A la base, je suis un milieu de terrain. C’est Monsieur Lippini qui a choisi de me faire reculer d’un cran lorsque j’évoluais en U19. Alors, du coup, c’est vrai que, de temps en temps, j’aime bien prendre le ballon et monter un peu (rires).
Justement. Comment définirais-tu ton jeu ?
Quand je n’ai pas le ballon, j’aime bien être un peu dur sur l’homme et faire comprendre à l’adversaire que je ne suis pas là pour le laisser jouer. Lorsque j’ai le ballon, j’aime bien jouer et ne pas balancer devant. Cela correspond à la philosophie de jeu du coach et de l’équipe donc, pour l’instant c’est plutôt bien.
Ton père, Henri, ancien joueur professionnel, est aujourd’hui directeur du centre de formation de l’OM. Qu’a-t-il pensé de tes premières prestations ?
Il m’a vu jouer jeudi à La Mosson puis dimanche à la télé. Il était très heureux et très fier. Il m’a donné quelques conseils avant le match et m’a dit ce qu’il en avait pensé après. Mais il me dit qu’il me reste encore beaucoup de choses à travailler et j’en suis tout à fait conscient. Le coach aussi était satisfait et m’a dit de continuer comme ça.
Comment vois-tu la suite de ta saison ?
Après ces deux premiers matchs, forcément, cela donne envie de jouer, mais je suis conscient que des joueurs reviennent de suspension, d’autres de blessure, donc je sais que ce sera sans doute un peu plus compliqué pour moi d’avoir du temps de jeu. Maintenant, mon objectif est d’intégrer le groupe le plus souvent possible et de faire quelques apparitions. C’est à moi de me tenir prêt et de répondre présent lorsque l’on fera appel moi.
Qu’as-tu pensé de l’ambiance au stade de La Mosson ?
Ça n’a rien à voir avec le CFA. Ça fait vraiment pousser des ailes sur le terrain car on se sent poussé par le public. Le bruit, les applaudissements, les chants… ça transcende
Samedi soir (19h), le MHSC se déplace à Monaco. Quel regard portes-tu sur cette équipe ?
Ils possèdent quelques très bons joueurs dont le Coréen Park. Maintenant, je pense qu’il y a un coup à faire là bas. La victoire contre Bordeaux nous a vraiment poussé à nous surpasser. Nous irons à Monaco avec de l’ambition. Ramener le point du match nul, ce serait déjà bien.
