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« Une grande fierté de représenter notre pays »

Tous deux engagés dans cette Coupe d’Afrique des Nations 2024 en Côte d’Ivoire, les internationaux maliens Kiki Kouyaté et Falaye Sacko évoquent cette compétition à travers une interview croisée pleine d’ambition.

Pour vous, que représente la Coupe d’Afrique des Nations ?

Falaye SACKO : Je m’apprête à disputer ma troisième CAN. C’est un plaisir pour chaque joueur de représenter son pays, sa nation et je suis vraiment très heureux de défendre les couleurs du Mali. Participer à cette Coupe d’Afrique est une occasion pour nous de ramener un trophée au Mali qui n’a jamais remporté cette CAN. C’est un grand défi pour nous et nous allons tout faire pour y parvenir et ramener la coupe à la maison. Tout le pays est derrière nous mais c’est aussi le cas pour les autres nations africaines. C’est pour ça que cette compétition est si importante pour notre continent. Toutes les nations rêvent de remporter cette Coupe d’Afrique.

Kiki KOUYATÉ : Mont premier ressenti, c’est d’abord la fierté de représenter notre pays dans la plus grande compétition de football du continent africain. Participer à cette compétition est le rêve de tous les jeunes footballeurs africains. La CAN, c’est la fête de toute l’Afrique. Il y a du monde, de l’ambiance, le tout dans le respect de la tradition. Ça fait plaisir et c’est une atmosphère vraiment spéciale. Défendre le maillot du Mali est très important pour nous. Ce sera ma troisième Coupe d’Afrique des Nations après celles que j’ai vécues en 2019 en Égypte puis en 2021 au Cameroun. Les deux fois, nous avions été éliminés en huitième de finale.

Quel est votre meilleur et votre plus mauvais souvenir dans cette compétition ?

Kiki : Je dirai mon premier match dans cette compétition, lors de la CAN 2019 en Égypte. C’était face à l’Angola ; j’étais titulaire et nous avions gagné 1-0. Du côté du plus mauvais souvenir, c’était lors de la même édition quand nous nous sommes fait éliminer en huitième de finale par la Côte d’Ivoire. On perd 1-0 à la dernière minute et la Côte d’Ivoire va au bout et remporte le trophée cette année-là.

Falaye : Sans hésiter, mon plus mauvais souvenir, c’était lors de la CAN 2021 au Cameroun, en huitième de finale contre la Guinée équatoriale (0-0). Si je marquais la séance de tirs au but continuait, sinon nous étions éliminés et malheureusement j’ai raté ma tentative. Paradoxalement, cette CAN 2021 est aussi mon meilleur souvenir. J’avais fait une très belle compétition et nous n’avions jusqu’alors pas encaissé de but, ce qui, pour un défenseur, est toujours gratifiant.

Comment décririez-vous cette sélection malienne version 2023-2024 ?

Falaye : Nous avons un bon groupe et je pense que nous allons le montrer durant cette compétition. Il faut savoir que le contexte est différent durant une phase finale que pendant une campagne éliminatoire. Les qualifications, c’est un marathon mais tout peut aller tellement vite que chacun a peur de perdre des matchs et de prendre du retard au classement, ce qui donne souvent lieu à des matchs fermés car tu sais que si tu prends du retard d’entrée, tu as du mal à le combler. En revanche, quand tu arrives en phase finale, même si tu rates ton premier match, tu as toujours l’opportunité de te rattraper ensuite et d’obtenir quand même la qualification pour les huitièmes. Du coup, ça donne lieu à des matchs beaucoup plus ouverts. C’est paradoxal mais on dirait qu’il y a presque moins de pression. Pour en revenir à la qualité du groupe, nous avons tous un potentiel technique très intéressant. En plus, nous évoluons ensemble depuis de nombreuses saisons à travers les sélections maliennes de jeunes et jusqu’en équipe A, ce qui nous donne un vécu commun intéressant.

Kiki : Nous avons une bonne équipe, très jeune avec beaucoup de bons joueurs qui évoluent dans les cinq grands championnats européens à l’instar de Yves Bissouma (Tottenham), Hamari Traoré (ex-Rennes aujourd’hui à la Real Sociedad en Espagne), Diadie Samassekou (Hoffenheim), Haïdara (Leipzig), Camara (Monaco) ou bien encore Doukouré (Crystal Palace) pour ne citer qu’eux. Cela nous donne une très belle équipe et la plupart de ces joueurs ont d’ailleurs évolué en Ligue 1 au cours de leur carrière. Bien que nous soyons entraînés par un ancien défenseur (Éric Chelle, passée notamment par Lens et Istres, NDLR), nous avons une équipe plutôt tournée vers l’offensive. Pour moi, le Mali dispose d’ailleurs de l’un des tout meilleurs milieux de terrain du continent africain et notre potentiel offensif est assez important puisque nous marquons à quasiment tous les matchs, sans encaisser trop de buts défensivement. Nous sommes une équipe assez complète.

Quel est votre rôle dans cette sélection ?

Kiki : J’évolue dans cette sélection malienne depuis 2017 et je pense faire partie des éléments expérimentés de l’équipe. Ça fait plaisir d’accueillir au fil des années des jeunes joueurs qui viennent défendre le maillot de notre sélection et de les aider au maximum, afin qu’ils s’intègrent du mieux possible. C’est d’ailleurs pour cela que je leur parle beaucoup. J’essaie d’être un leader.

Falaye : Je fais partie des « grands frères » de cette équipe. Je communique beaucoup avec mes coéquipiers, je les prends comme des amis, des frères et j’échange beaucoup avec eux. Je fais tout pour que le groupe soit bien et qu’on avance ensemble. J’essaie d’ailleurs d’avoir la même attitude en club. Sur le plan du jeu, j’évolue régulièrement en défense centrale avec le Mali, en plus du couloir droit qui est mon poste habituel à Montpellier

Un mot sur vos adversaires lors du premier tour : la Namibie, l’Afrique du Sud et la Tunisie

Kiki : C’est la troisième édition consécutive au cours de laquelle nous croisons la route de la Tunisie lors de la phase de groupe. Nous les avons aussi récemment rencontrés lors des éliminatoires de la Coupe du Monde. Nous avions perdu à domicile avant de faire match nul là-bas. Rencontrer la Tunisie n’est jamais un match facile. Ils ont une très bonne équipe, avec de grands joueurs. L’Afrique du Sud est une très bonne équipe que nous devons respecter également. Je les ai déjà affrontés au cours d’un match amical que nous avions perdu 1-0. C’est une formation très physique, tout comme la Namibie contre laquelle j’ai également déjà joué au cours de ma carrière internationale. Je me souviens d’ailleurs d’un match très difficile contre cette équipe lors de la phase éliminatoire de la CAN au Cameroun où nous étions allés chercher notre qualification contre cette équipe de Namibie. Parmi les adversaires que j’ai pu affronter en Afrique, la Namibie fait partie des équipes les plus difficiles à manœuvrer.

Comment évaluez-vous les sélections de vos équipiers internationaux africains du MHSC : la Guinée, la République Démocratique du Congo et le Cameroun ?

Kiki : Nous sommes voisins avec la Guinée, c’est presque un derby (sourire). Ils ont également de très grands joueurs qui évoluent en Europe à l’image de l’avant-centre de Stuttgart, Serhou Guirassy. La RDC de Dimitry Bertaud est aussi une très bonne équipe contre laquelle il sera difficile de s’imposer.

Falaye : Le Cameroun est aussi une très grande nation. Ils ont gagné de nombreuses fois cette Coupe d’Afrique et possèdent de bons joueurs. C’est sympa de se dire que l’on peut potentiellement affronter des coéquipiers en club durant cette compétition. Aucun d’entre nous n’a envie de perdre, sous peine de se faire chambrer quand il reviendra dans le vestiaire ici à Grammont (sourire). Je m’attends à des matchs durs. Aucun d’entre eux ne sera à minimiser. Il va falloir tout donner si on veut se qualifier.

Quels sont vos objectifs personnels et collectifs dans cette CAN 2024 ?

Falaye : J’espère être bien physiquement et mentalement pour faire une bonne compétition, que ce soit en tant que titulaire ou que joker. Je veux simplement apporter mon soutien et tout ce que je peux donner au groupe, sur le terrain comme en dehors… et pourquoi pas remporter cette CAN tous ensemble

Kiki : Ce sera ma troisième Coupe d’Afrique des Nations et, lors des deux premières, j’ai été éliminé en huitième de finale… alors j’aimerais bien passer ce stade de la compétition et pourquoi pas jouer la finale. Je sais que ce ne sera pas facile et qu’il ne suffit pas d’en parler pour y aller ; il faudra le mériter sur le terrain mais nous allons tous travailler très fort pour essayer d’aller le plus loin possible. C’est très important pour notre pays.

Qui sont pour vous les favoris de cette compétition ?

Kiki : Je dirai l’Égypte en premier, sans oublier le Maroc et le Sénégal ainsi que le Mali.

Falaye : Je citerai le Mali, le Maroc, ainsi que le pays hôte, la Côte d’Ivoire. Je n’oublie pas non plus l’Afrique du Sud qui pour moi peut créer la surprise. C’est une équipe très technique qui, comme nous, joue bien au ballon.

Quel message aimeriez-vous adresser à vos coéquipiers qui vont disputer la Coupe d’Afrique des Nations et aussi à vos coéquipiers qui vont rester en club durant cette période pour essayer d’apporter un maximum de points au MHSC ?

Falaye : Je souhaite à chacun d’aborder cette compétition dans le meilleur état de santé possible et que bien évidemment, si l’on s’affronte, ce soit le Mali qui gagne ! (sourire). Quant à ceux qui vont rester au club durant cette période, je leur dirai simplement que j’ai confiance en eux. Même quand il y a eu des absents, nous avons réussi à faire de bons matchs et c’est la preuve que nous sommes un vrai groupe. Même si nous serons éloignés géographiquement pendant cette coupe d’Afrique des Nations, nous serons à fond aussi derrière nous équipiers du MHSC.

Kiki : Cela ne va pas être un moment facile pour le club parce que le championnat ne va pas s’arrêter pendant la CAN. Ça n’est pas facile non plus pour nous ‘’d’abandonner’’ le club pour aller jouer cette compétition mais défendre son pays est quelque chose de très important au cours d’une carrière de footballeur. Je tiens d’ailleurs à féliciter l’ensemble de mes coéquipiers qui sont qualifiés pour cette phase finale de la CAN 2024. J’espère que chacun d’entre nous réalisera une très belle compétition. Quant aux joueurs qui vont rester défendre les couleurs du MHSC, je suis persuadé qu’ils vont obtenir de bons résultats pendant notre absence car nous avons une très bonne équipe. Les internationaux africains du MHSC sont régulièrement titulaires depuis le début de la saison au sein du club mais certains joueurs sont aussi sur le banc et méritent de jouer car ce sont des très bons éléments. À chaque fois qu’ils ont eu l’opportunité de jouer, ils ont montré qu’ils avaient beaucoup de qualités et je suis sûr qu’ils le feront très bien durant cette Coupe d’Afrique des Nations pour aider le club à atteindre ses objectifs.

 

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