Théo Sainte-Luce retrouve la lumière | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Théo Sainte-Luce retrouve la lumière

De retour sur les terrains après une longue blessure, le latéral gauche montpelliérain évoque son parcours et sa joie de retrouver la compétition.  

Son aventure montpelliéraine a commencé par un gros coup de projecteur. En ce 7 août 2022, Théo Sainte-Luce entrait dans le cercle très fermé des joueurs buteurs dès leur première apparition sous le maillot montpelliérain : « Quand tu marques dès ton 1er match, c’est bon pour la confiance mais, en plus, il y a la victoire derrière, j’en garde un très bon souvenir », estime Théo. Mais au fait, que faisais-tu, si haut sur le terrain au second poteau, toi le défenseur, au bout d’à peine 3 minutes de jeu ? « J’ai commencé le foot au poste d’attaquant, donc j’ai parfois des réflexes d’ailier, comme de vouloir venir dans la surface… et ça s’est bien goupillé. »

j’ai eu confiance en moi, j’ai été très bien entouré par mes proches et par le club aussi qui m’a toujours suivi et soutenu

Une entame en pleine lumière suivie d’une plongée dans le noir quelques semaines plus tard. Titulaire lors des 5 premières journées, le néo-Montpelliérain a vu son ascension brutalement interrompue le 31 août 2022, lorsqu’il s’est rompu le ligament croisé du genou contre l’AC Ajaccio à La Mosson : « Ça a été long et compliqué, mais, au fond, je pense que ça a été un mal pour un bien parce que ça permet de te remettre les idées à l’endroit, de prendre le temps de te remettre en question, même si ce n’est pas évident chaque jour, se remémore Théo. Tu te rends compte aussi à quel point le foot prend une grande place dans ta vie et à quel point c’est dur quand tu ne peux plus le pratiquer. Il y a pire dans la vie et j’ai su dès le début que j’arriverai à me relever mais la question c’était quand. Heureusement, j’ai eu confiance en moi, j’ai été très bien entouré par mes proches et par le club aussi qui m’a toujours suivi et soutenu. »

aussi loin que je me rappelle, le foot a toujours été ce que j’aimais le plus faire

Si son téléphone sonne moins durant cette période – « Quand on entend ce genre de choses de l’extérieur, on se dit que c’est un cliché c’est pas du tout le cas, tout comme la fameuse phrase ‘’c’est là où tu vois qui est vraiment là pour toi et qui qui te considère en dehors du footballeur’’ » – Théo Sainte-Luce en profite donc pour faire le point. Il se remémore son enfance à Chauny, dans l’Aisne, à une heure d’Amiens, entre Saint-Quentin et Compiègne. Au fur et à mesure de sa rééducation, il se revoit sur le bord des terrains de Picardie à soutenir son père et son frère, de 5 ans son aîné : « Ils n’ont jamais été pros mais sont de vrais passionnés. D’ailleurs, mon père joue encore, à plus de 50 ans, explique le n°17 montpelliérain. J’allais les voir tous les dimanches, même si je jouais plus avec mes potes que ce que je regardais les matchs. Je pense que la passion du foot est partie de là. Dans la cour d’école et aussi loin que je me rappelle, le foot a toujours été ce que j’aimais le plus faire. »
Cette passion le mena aux clubs de Vandeuil puis de Chauny où il a intégré la section sport étude au collège durant 4 ans. C’est à ce moment précis qu’il rejoint Valenciennes, avant de rallier Nîmes à l’âge de 15 ans : « A cette époque, il était question que le VAFC dépose le bilan et que son Centre de Formation tire le rideau, donc on a tous cherché une porte de sortie, se souvient Théo. Finalement, le Centre a été sauvé pendant l’été mais j’avais déjà donné mon accord à Nîmes. »

Dès les premiers échanges, j’ai senti cette confiance. Ils ont vu le potentiel que je pouvais avoir et ont tout de suite cru en moi. C’est ce qui a fait pencher mon choix en faveur du MHSC

De l’autre côté du Vidourle, ce joueur vif et rapide au profil de contre-attaquant s’installe définitivement au poste de défenseur latéral gauche. Il découvre aussi les entraînements avec le groupe pro, en Ligue 2, sous les ordres de Bernard Blaquart. Ce dernier lui offre même ses premières minutes dans l’élite la saison suivante contre Rennes. Dans la foulée, Théo paraphe son 1er contrat professionnel, puis connait 2 prêts successifs en National (au GFC Ajaccio et au Red Star) pour « gagner du temps de jeu ». Une mission réussie puisqu’il revient comme titulaire à Nîmes (de retour en Ligue 2), lors de la saison 2020-2021 et y effectue une saison quasi-pleine. C’est à ce moment que le MHSC décide d’accélérer pour finaliser son recrutement l’été suivant : « Montpellier m’a fait confiance très rapidement. Ils me suivaient déjà quand j’étais en National, explique Théo. Dès les premiers échanges, j’ai senti cette confiance. Ils ont vu le potentiel que je pouvais avoir et ont tout de suite cru en moi. C’est ce qui a fait pencher mon choix en faveur du MHSC »
Après des débuts idéaux en orange et bleu puis cette fameuse blessure au genou, Théo Sainte-Luce a dû patienter pour faire son retour sur les terrains de Ligue 1. La faute à des petits pépins musculaires dont il espère qu’ils ne sont désormais que de mauvais souvenirs : « La première fois, je me suis dit que le plus dur était passé et que ce n’est pas un pépin musculaire qui allait me ralentir, relate-t-il. La seconde fois, ça m’a fait un peu plus chi… parce que j’étais bien revenu sur la fin de saison dernière et que ça a encore différé mon retour. C’était dur mais, d’un autre côté, ça m’a fait réfléchir pour essayer de trouver des solutions afin de régler ces petits détails pour que ce genre de pépin n’arrive plus, que je puisse enchaîner un maximum de matchs et m’inscrire dans la durée ici. »

ça arrive petit à petit parce que j’ai joué 70 minutes à Paris, 80 minutes contre Nice, donc, la prochaine étape c’est de finir le match et de bien le finir

Après des mois de galères, fini le foot sur Playstation (les jeux vidéo sont une de ses passions), place à la réalité. Entré en jeu quelques minutes sur la pelouse de Nantes le 22 octobre dernier, il a enchaîné en entrant avant même la pause la semaine suivante face au PSG pour suppléer Issiaga Sylla, blessé. « Quand je rentre au Parc des Princes, je me sens bien parce que, mentalement, je me préparais depuis un moment, raconte-t-il. Il fallait que je saisisse ma chance et j’ai donné tout ce que je pouvais pour pouvoir tenir tête à mon vis à vis sur ce match. Je pense que je l’ai plutôt bien fait ; après, c’est sûr que ça n’a pas été parfait non plus, même si ça s’est bien passé. »
Reprendre face à la paire Hakimi-Dembélé, il y a plus simple c’est sûr, mais le jeune homme n’a pas dépareillé non plus. Même chose il y a 15 jours contre Nice où il a bien tenu son couloir, malgré quelques crampes en fin de match : « J’ai eu la chance de pouvoir enchaîner 2 gros matchs et de faire plutôt de bonnes performances donc je suis plutôt content ; maintenant ça arrive petit à petit parce que j’ai joué 70 minutes à Paris, 80 minutes contre Nice, donc, la prochaine étape c’est de finir le match et de bien le finir. »

Une chose est certaine, son retour est un atout supplémentaire pour Michel Der Zakarian et son staff : « Aujourd’hui, j’essaie de me renforcer dans tout ce qui concerne les tâches défensives, que ce soient les duels en un contre un ou l’agressivité car je suis très attiré vers l’avant, explique Théo . Au-delà de ça, quand je suis revenu en fin de saison dernière, j’avais toujours des petites douleurs au niveau du genou. Aujourd’hui, tout est OK. Je ne me suis jamais senti aussi bien. Je n’ai qu’une hâte, c’est de pouvoir enchaîner les matchs, prendre du plaisir et avoir une vie de footballeur normal. »

Il faut d’abord se focaliser sur Brest, gagner ce match et ensuite enchaîner par Clermont mercredi et le gagner parce qu’on mérite de le gagner

Un footballeur normal qui, même blessé, a vécu la saison passée avec beaucoup de ferveur : « Ça n’a pas été facile, surtout de l’extérieur parce que tu as envie d’aider l’équipe et que tu ne le peux pas. J’étais anxieux face à nos résultats l’année dernière et très heureux de voir l’équipe sortir la tête de l’eau », souligne ce jeune homme calme, très casanier qui aime simplement passer du temps avec les gens qu’il aime. « Aujourd’hui, je vois mieux les choses puisque je suis de retour dans le vestiaire au quotidien et je suis persuadé que notre équipe peut faire des bonnes choses dans ce championnat et que cet effectif a énormément de qualités. Maintenant, il faut continuer de travailler et qu’on se perfectionne pour être encore meilleurs. » Et quand on lui parle du manque de régularité du MHSC depuis le début de la saison, Théo Sainte Luce reste optimiste : « Toutes les équipes, même les grandes, ont des moments de bien et de moins bien. A nous de rester soudés, notamment lors du match contre Clermont que nous devons rejouer et qui nous tient vraiment à cœur. » Mais pas question pour le défenseur montpelliérain de faire l’impasse sur la réception de Brest ce dimanche après-midi : « Chaque chose en son temps, martèle-t-il. Ce n’est pas en pensant trop en avance au match de Clermont qu’on va le gagner. Il faut d’abord se focaliser sur Brest, gagner ce match et ensuite enchaîner par Clermont mercredi et le gagner parce qu’on mérite de le gagner. » Deux matchs importants en 4 jours pour basculer du bon côté du classement et repasser, comme Théo l’a si bien fait, de l’ombre à la lumière.

A lire également

26avr2024

Équipe pro

Le dimanche 12 mai à 21h, le MHSC recevra l'AS Monaco pour le dernier match de la saison à domicile. L'occasion d'une très belle fête face à un des cadors du championnats  avec des places à partir de 8€. Ne manquez pas ça !
Lire la suite

01mai2024

Féminines

La jeune gardienne de 16 ans fait partie des 4 joueuses montpelliéraines qui disputeront le championnat d’Europe avec l’équipe de France U17 que les Bleuettes débutent ce dimanche 5 mai face à la Suède. PortraitEn France, quand on
Lire la suite

Équipe pro

Deux fois joueur du match (vs Lorient et Clermont), Arnaud Nordin devance Téji Savanier et Benjamin Lecomte.Téji Savanier est toujours en tête du classement général de la saison devant Moussa Tamari (2ème), Benjamin Lecomte et Arnaud
Lire la suite