Tanguy Coulibaly, le ‘‘Titi’’ qui nous veut du bien | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Tanguy Coulibaly, le ‘‘Titi’’ qui nous veut du bien

Parti très jeune à Stuttgart, cet ancien membre du Centre de Formation du PSG revient en France avec la volonté de bien y figurer. Sans prétention mais avec une grande détermination. Portrait

Le destin est parfois cocasse. Le 20 décembre dernier, une semaine après avoir fait ses débuts sous le maillot montpelliérain lors de la victoire à Metz, Tanguy Coulibaly foulait pour la première fois la pelouse du Stade de La Mosson face à l’OM. Un moment forcément particulier pour le natif de Sèvres, dans le 92, qui, de son propre aveu « aimait aller au Parc des Princes » lorsqu’il était gamin parce qu’il savait que « Neymar était capable de sortir un truc, de marquer et de te faire lever de ta chaise sur un simple geste ».
Entré à la (mythique) 74ème minute de jeu, le ‘‘Titi’’ Parisien n’a pas tardé à se mettre son nouveau public dans la poche. En quelques minutes de jeu seulement, il a fait étalage d’une partie de son talent par ses dribbles, sa vitesse et sa faculté de percussion. Il s’en est même fallu d’un rien pour qu’il s’offre des débuts de rêve en inscrivant le but de la victoire. « J’étais vraiment très heureux de refouler les terrains, de porter mon nouveau maillot et de découvrir mon nouveau public, sourit-il. Je suis vraiment ravi d’être ici, à Montpellier et j’espère que nous allons vivre de belles aventures ensemble. »

C’était une belle opportunité pour moi d’aller à Stuttgart pour m’aguerrir, prendre de l’expérience, découvrir quelque chose de nouveau, une autre culture. C’était totalement différent

Avant de débarquer dans l’Hérault au début du mois de décembre dernier, Tanguy Coulibaly en a déjà vécue de belles. Né à Sèvres donc, il a grandi à Saint-Cloud, à deux pas du Parc des Princes. Après des débuts sportifs dans le judo, cet aîné d’une famille de 6 enfants – « j’ai deux petites sœurs et trois petits frères. » – a rapidement troqué son kimono pour un maillot, un short et des crampons de foot : « Un jour, je suis allé voir l’entraînement d’un de mes cousins et j’ai su tout de suite que j’avais envie de jouer au foot », se souvient-il. Direction l’ACBB, prestigieux club de Boulogne-Billancourt, qu’il quitte au bout de 5 ans lorsque sa mère déménage à Palaiseau. Un an plus tard, le PSG lui ouvre les portes de son Centre de Formation. Il y restera de 12 à 19 ans, connaissant son heure de gloire sous la direction de Thiago Motta, avec lequel il atteint les huitièmes de finale de la Youth League face au Hertha Berlin, au sein d’une génération qui comptait dans ses rangs Adil Aouchiche (passé par Saint-Etienne et Lorient), Thimothée Pembélé (ex-Bordeaux) ou encore Arnaud Kalimuendo (aujourd’hui au Stade Rennais). « J’ai pris beaucoup de plaisir à cette époque », détaille-t-il.  
Dans un Centre de formation parisien qui regorge de jeunes talents, ses qualités ne passent pas inaperçues mais Tanguy Coulibaly choisit alors de prendre tout le monde à contrepied et de répondre à l’appel de Stuttgart, alors pensionnaire de Bundesliga 2 (D2 allemande) « Au PSG, j’évoluais dans un club prestigieux au sein duquel j’avais fait toute ma formation, mais je sentais que j’avais besoin de jouer, de progresser et de passer un cap, explique-t-il. C’était une belle opportunité pour moi d’aller à Stuttgart pour m’aguerrir, prendre de l’expérience, découvrir quelque chose de nouveau, une autre culture. C’était totalement différent. »

je suis convaincu du potentiel de ce groupe

Il fallait un sacré courage pour miser sur un changement aussi radical, à même pas 20 ans… mais l’intéressé assume sans sourciller :
« Ça ne m’a pas fait peur. Je suis franco-ivoirien, né de parents immigrés qui sont venus ici pour avoir une vie meilleure. Quand tu les vois faire ça, tu ne peux pas avoir peur. Tu te dis simplement que si tu le fais, c’est pour aider ta famille et t’épanouir. C’est la sensation que j’ai ressentie en quittant la France pour aller à Stuttgart même si, encore une fois, je n’avais strictement rien contre le Paris Saint-Germain auquel je reste attaché. C’était juste un ressenti personnel. »
A Stuttgart, berceau de Porsche et Mercedes, Tanguy Coulibaly fait parler la poudre par sa vitesse, ses dribbles et sa faculté de percussion et d’élimination en un contre un. « Au début, c’était forcément compliqué puisque je ne parlais pas la langue, mais au fil du temps, je me suis senti de plus en plus à l’aise, se souvient-il. Sur le terrain, la première saison a été une année d’apprentissage. J’ai dû apprendre à défendre, je n’ai pas beaucoup joué, je n’ai pas été épargné par les blessures non plus, mais, malgré-ce, je me suis toujours entraîné avec les pros, ce qui m’a permis de progresser. Pour être honnête, lorsque j’étais sur le banc, je sentais que je n’étais pas prêt et que j’avais encore besoin d’apprendre. »

« Le Président Nicollin m’a tendu la main dans une période où je voulais jouer. Je lui en suis très reconnaissant et je l’en remercie. Désormais c’est à moi de lui rendre cette confiance en apportant un maximum à l’équipe

Patient, Tanguy assiste à la remontée du club souabe dans l’élite du football allemand et s’y fait un nom : 32 matchs, des gestes décisifs, des passes clés et 2 buts au compteur. Tanguy enchaîne ensuite avec 35 apparitions et 4 buts en Budesliga sur les deux saisons suivantes. Tout semble réuni pour qu’il prolonge à Stuttgart, mais l’affaire ne se concrétise pas : « Ça a été difficile de partir. Disons que j’ai connu deux directions à Stuttgart ; la première m’a clairement fait savoir que j’avais une possibilité de prolonger mais, à ce moment-là, j’étais blessé et j’ai mis les choses en stand-by parce que je ne me sentais pas légitime de prolonger ce moment-là, vu que mes dernières performances à l’époque n’étaient pas flamboyantes, explique-t-il. Ensuite, une nouvelle direction est arrivée, ils avaient pour projet de renouveler assez profondément le groupe. Nous avons beaucoup échangé avec le dernier coach que j’ai eu là-bas, il voulait que je reste aussi mais ma décision était prise. Ça faisait deux saisons qu’on luttait pour le maintien et j’avais besoin de découvrir autre chose. » Un « choix personnel » sans aucun lien avec des soucis disciplinaires, contrairement à ce que certains éléments lus sur le web pourraient le sous-entendre : « Ça, c’est complètement faux », assure Tanguy.

Avant de signer ici, j’ai eu le coach au téléphone. le courant est bien passé. C’est quelqu’un de droit. Il n’exprime pas trop ses émotions, mais tu sens vraiment qu’il a envie de gagner

La suite, est constituée de 6 mois de doute. Alors qu’il était parti en vacances d’été en ayant la certitude de signer dans un club, l’affaire capote. Les semaines et les mois passent et Tanguy, retourné à Sèvres auprès de sa mère, commence à douter : « à l’approche de décembre, ça a été compliqué moralement, reconnait-il. Plus je voyais du foot à la télé, plus ça me faisant mal de ne pas avoir de club et de ne pas jouer. Je n’étais vraiment pas bien. Ce n’est pas une honte de le dire, j’ai même fait un peu de dépression, je me suis beaucoup remis en question. »
Et puis arrive la proposition du MHSC, à la recherche de renforts dans ses couloirs pour palier absences et blessures. Déjà étudiée durant l’été, la piste Tanguy Coulibaly est relancée et se concrétise début décembre : « Nous avions déjà eu des contacts avec le club cet été, via mon agent, mais je lui avais demandé de me parler de rien tant que ça n’était pas sûr. Je n’en ai donc pris connaissance que cet hiver, raconte Tanguy. Avant de signer ici, j’ai eu le coach au téléphone. Il m’a fait part de sa volonté que je vienne, de ce qu’il attendait de moi et m’a expliqué qu’il avait besoin de mes qualités. Je ne le connaissais pas mais le courant est bien passé. C’est quelqu’un de droit. Quand il faut être sérieux, il est sérieux mais il sait aussi rigoler. Il n’exprime pas trop ses émotions, mais tu sens vraiment qu’il a envie de gagner. »

Elye (Wahi) m’a envoyé quelques textos en me disant que j’allais me plaire ici

Le coup de pouce d’un certain Elye Wahi – « J’ai eu de bons échos du club par des connaissances et Elye m’a envoyé quelques textos en me disant que j’allais me plaire ici » -
ont achevé de le convaincre. « J’ai tout de suite été mis à l’aise par mes nouveaux coéquipiers. On sent qu’il y a une bonne entente avec les joueurs, le staff, les gens qui travaillent autour du club. On sent vraiment ‘’un cercle’’ et j’apprécie beaucoup cela. » Entré en fin de partie lors de la victoire à Metz au match aller, cet admirateur du Brésilien Robinho (d’où son choix du n°70) a d’emblée fait bonne impression, confirmée une semaine plus tard lors de la venue de l’OM à La Mosson. « Je suis un ailier droit, capable de percuter, de rentrer intérieur, d’aller à droite à gauche…, explique Tanguy au moment de détailler son profil. J’aime les duels, les un-contre-un et évoluer dans les petits espaces. » Aligné dans un rôle plus défensif de piston droit d’une défense à 5 à Amiens en Coupe de France, le néo-Pailladin reconnait que ce n’est pas sa « position préférentielle d’être aussi bas sur le terrain et que je dois progresser dans l’aspect défensif de ce rôle. J’en ai d’ailleurs discuté avec le coach mais je suis là pour aider l’équipe. ». Sa polyvalence (il a évolué dans le couloir d’un 4-3-3 puis en pointe d’un 3-4-3 ou parmi les 2 attaquants d’un 3-5-2 en Allemagne), en font un atout encore plus intéressant pour Michel Der Zakarian. « Je dois progresser dans ma première prise de balle et ma prise d’informations, reconnait Tanguy Coulibaly. Je dois aussi travailler devant le but pour être plus ‘’tueur’’. Je n’ai jamais été trop focalisé sur les statistiques mais je suis conscient que, quand on est attaquant, c’est quelque chose d’important. »


Au-delà de l’aspect technico-tactique, sa fraicheur et sa spontanéité sont un atout non négligeable pour le staff montpelliérain à l’heure d’affronter le FC Metz ce dimanche après-midi, son premier adversaire sous le maillot montpelliérain au match aller le 17 décembre dernier en Loraine : « Je me suis bien senti dans ce groupe dès mes premiers matchs et je sens qu’au fur et à mesure, je serai de mieux en mieux. Ça ne présage que du positif pour l’avenir », dit Tanguy, qui assure que la position du club, à proximité de la zone rouge, ne l’a pas effrayée : « Ça ne m’a pas fait peur. Même s’il y a beaucoup d’enjeu et que je ne perds pas ça de vue, le foot reste un jeu. Avec les qualités que nous avons, je suis persuadé que nous pouvons faire de belles choses dans ce championnat. Il y a toujours des hauts et des bas dans une saison mais je suis convaincu du potentiel de ce groupe. »

Au moment d’évoquer ces objectifs, ce fan de séries et plus particulièrement de thrillers estime « qu’ils sont d’abord collectifs. J’espère que nous irons le plus haut possible, tous ensemble. » assure-t-il. « Sur le plan individuel, la première des choses c’est la santé, être épargné par les blessures et si c’est le cas, je suis persuadé que je peux aider l’équipe que ce soit par des buts, des passes décisives et des actions positives. C’est un plaisir aussi pour moi de découvrir la Ligue 1 ». Des objectifs que Tanguy Coulibaly, d’un naturel introverti hors des terrains, tient à atteindre pour son nouveau club, ses supporters – « sur lesquels nous comptons beaucoup et que, je l’espère, nous rendrons heureux en cette 2ème partie de saison » – mais aussi et surtout pour son Président, Laurent Nicollin : « Le Président m’a tendu la main dans une période où je voulais jouer. Je lui en suis très reconnaissant et je l’en remercie, conclut Tanguy. Désormais c’est à moi de lui rendre cette confiance en apportant un maximum à l’équipe. » Vas-y mon petit, à toi de jouer !

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