Silvan Hefti, renfort clairvoyant | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Silvan Hefti, renfort clairvoyant

Arrivé cet hiver pour pallier les départs de Falaye Sacko et Enzo Tchato à la Coupe d’Afrique des Nations, le jeune défenseur suisse possède un parcours riche qu’il raconte de façon simple mais avec un recul et une finesse d’esprit qui forcent le respect. Rencontre avant la réception de Lille ce dimanche (13h)

Ce matin-là, un épais brouillard plonge le domaine de Grammont dans une visibilité plus que relative. Des conditions atmosphériques qui tranchent avec le discours de Silvan Hefti. Arrivé en tout début de mercato hivernal en provenance du Genoa, le jeune homme de 27 ans semble en effet voir loin et très clair, autant par le recul qu’il porte sur ses expériences passées que par sa faculté à cerner la mission qui l’attend en ayant rejoint Montpellier. « Je sais que le club est en difficulté au classement à l’heure actuelle mais je sais aussi que, dans un championnat aussi difficile que la Ligue 1, c’est compliqué de prendre des points, explique-t-il. Sur ce que je vois depuis mon arrivée, je pense que l’équipe a le potentiel pour prendre les points qui nous permettront d’abord de nous maintenir, ce qui est le plus important, et ensuite pourquoi pas d’aller le plus haut possible. » Et lorsqu’on lui demande si le classement actuel de son nouveau club lui a fait peur avant de venir, sa réponse est claire : « Il faut être vigilant, on l’a vu à Brest, mais il n’y a pas de raison d’avoir peur. Je suis persuadé que ce groupe a les qualités pour s’en sortir. »

je pense que l’équipe a le potentiel pour prendre les points qui nous permettront d’abord de nous maintenir

De qualités, le garçon n’en manque pas. S’il a grandi dans le petit village de Goldach, où figurait d’ailleurs son premier club de foot, c’est bien à Saint-Gall, sa ville de naissance, située à une heure de Zurich près de la frontière allemande, que Silvan a découvert le monde professionnel. Recruté à l’âge de 12 ans par le club phare de la ville et pensionnaire régulier de D1 helvète, c’est donc dans cette cité étudiante, réputée notamment pour sa faculté d’économie, que ce fils d’un chef d’entreprise, aîné d’une fratrie de trois enfants (un frère et une sœur) a effectué toute sa formation jusqu’à découvrir les joies du monde professionnel. « J’ai débuté en pro à 17 ans avant d’enchaîner les cinq saisons suivantes en D1 suisse », dit-il. Transféré ensuite aux Young Boys de Berne, Silvan Hefti y joue le haut du tableau durant 2 saisons, décrochant un titre de champion de Suisse (2021) et participant à deux épopées européennes, d’abord en Europa League où il a notamment affronté l’Ajax Amsterdam et l’AS Rome, puis en Ligue des Champions lors de la saison 2021-2022. Cette année-là, les Young Boys avaient effectué un beau parcours en C1, en affrontant notamment l’Atalanta Bergame, Villarreal et en faisant tomber le Manchester United d’Ole Gunnar Solskjær (2-1, le 14 septembre 2021, NDLR). « Saint-Gall est le club de mon enfance, donc c’était forcément particulier de commencer là-bas, explique Silvan au moment d’évoquer ses 2 expériences en championnat suisse. Je suis resté moins de temps aux Young Boys de Berne (une saison et demie) mais mon passage là-bas m’a aussi profondément marqué. J’y ai rencontré des personnes extraordinaires et vécu une aventure fabuleuse. Je m’y suis vraiment très bien senti, même si ce n’est pas mon club formateur. »

Fort de ce beau parcours continental et de quelques sélections en équipe nationale de jeunes (dont 10 chez les espoirs suisses), ce latéral droit capable de répéter les efforts tout en ayant un bon rayonnement défensif et une bonne qualité de centre, a forcément attiré les convoitises. Mais là où la majeure partie des joueurs prometteurs de la confédération helvétique choisissent généralement la Bundesliga pour s’exporter, lui a opté pour le championnat italien et le Genoa FC. Nous sommes alors en janvier 2022. « A l’époque, le nouveau Directeur Sportif du Genoa était allemand, raconte Silvan. Il m’a présenté le projet du club et j’ai été séduit. J’avais toujours pour objectif de jouer dans l’un des cinq plus grands championnats européens et l’opportunité que m’offrait le Genoa était difficilement refusable. Je sortais d’une campagne de Ligue des champions avec les Young Boys, je connaissais bien le championnat suisse et je pensais que c’était le bon moment pour moi de faire le saut pour aller là-bas. J’ai eu un bon feeling. »

S’en sont suivis 6 mois en Série A, avec pour mission de sauver le club de la descente. S’il n’y parvient pas Silvan fait suffisamment bonne impression pour que le club italien choisisse de le conserver malgré des sollicitations l’été suivant, en vue de réussir son opération remontée « Nous n’étions pas passés loin du maintien en Série A mais une série de 7 matchs nuls consécutifs nous avaient plombés, même si nous n’avions pas beaucoup perdu, se souvient Silvan. En Série B, ça s’est bien passé pour moi (26 matchs / 1 but) et pour l’équipe surtout et nous avons réussi notre mission remontée immédiate. »

je suis très heureux de vivre ce nouveau challenge à Montpellier

Cependant, un petit bémol vient ternir le tableau : « Même si la saison s’est bien déroulée, je n’étais pas totalement heureux, raconte le nouveau défenseur montpelliérain en toute franchise. Nous avons changé plusieurs fois de coach. Il y a eu, la légende ukrainienne Andriy Chevtchenko (novembre 2021-janvier 2022), l’Allemand Alexander Blessin (aujourd’hui à l’Union Saint-Giloise en Belgique, NDLR) et enfin Alberto Gilardino (toujours en poste aujourd’hui). Avec ce dernier, le jeu était différent, moins accès sur le contre pressing notamment. Les résultats étaient bons mais je m’épanouissais moins. » S’il a débuté cette saison comme titulaire, le coach transalpin, champion du Monde 2006, décide de le sortir du onze de départ au lendemain d’une défaite 4-1 contre la Fiorentina. « J’ai rapidement senti que ça ne matchait pas entre nous. Ce n’est absolument pas une critique. Ça arrive dans le football. J’ai essayé de revenir mais j’ai vite senti que ça serait très difficile pour moi et je suis très heureux de vivre ce nouveau challenge à Montpellier aujourd’hui »
A l’heure de chercher un latéral droit capable de suppléer les absences conjuguées d’Enzo Tchato et Falaye Sacko, la cellule recrutement du MHSC est donc rapidement passée à l’action pour convaincre ce défenseur à la fois très physique et très dynamique, solide défensivement et à l’aise dans les un-contre-uns. « Je dois m’améliorer dans plusieurs secteurs dont le jeu de tête, explique celui qui était suivi par l’état-major montpelliérain depuis plusieurs saisons. Quand j’ai la chance de me retrouver en position offensive, je dois également être plus décisif dans le dernier geste, que ce soit dans la passe décisive ou dans mes frappes au but. Je dois être plus dangereux. »

le MHSC est un club solide

Capable d’évoluer indifféremment dans un système à 4 ou à 5 défenseurs, Silvan Hefti, a déjà joué dans les deux formules au MHSC. Un club où il se sent déjà presque comme chez lui : « Quand je suis arrivé ici, quelqu’un m’a dit ce n’est pas un très grand club mais un très bon club et je trouve que ça résume bien ce qu’est le MHSC. C’est un club solide, présent en Ligue 1 depuis de nombreuses saisons, avec beaucoup de régularité, analyse le nouveau n°36 montpelliérain. De bons joueurs sont intéressés pour y venir, d’autres ont carrément été formés avant de faire de grande carrière ailleurs…. Le club a été sacré champion en 2012, il a été quatre fois dans les 10 premiers entre 2017 et 2021 dans un championnat aussi difficile que la Ligue 1… Ce sont des choses qui veulent dire beaucoup. De plus, j’ai eu un très bon feeling avec le Directeur Sportif, Bruno Carotti. J’ai vite senti que venir à Montpellier était la bonne solution pour moi. »


Très bien accueilli par le vestiaire montpelliérain – « On sent tout de suite que ce club est comme une famille. Que ce soient mes coéquipiers le staff et toutes les personnes qui sont autour, tout le monde a tout fait pour que je me sente bien d’entrée de jeu. » – Silvan se dit aussi séduit par « une ville magnifique » et par « la qualité du centre d’entraînement et de l’ensemble des installations. » Il a d’ailleurs pu compter sur Kelvin Yeboah, son ancien coéquipier au Genoa, pour lui présenter les lieux : « Kelvin est quelqu’un que j’apprécie  beaucoup et je suis très heureux de retrouver ici à Montpellier, sourit Silvan. Je sais pour l’avoir connu en Italie, qu’il travaille beaucoup et j’espère qu’il aura plus de réussite en deuxième partie de saison. Il a d’ailleurs marqué son premier but avec Montpellier lors de mon premier match ici, contre Amiens… et j’espère que ce sera le début d’une longue série. »


La transition est toute trouvée pour demander à notre nouveau pailladin ses impressions au sujet de ses premières prestations en Orange et Bleu : « A Amiens, nous avons réalisé une belle première mi-temps. En seconde période, c’était un petit peu moins bien mais nous avons tout de même réussi à conserver le score, analyse-t-il. Concernant mon 1er match en Ligue 1, à Brest, cela a été plus compliqué. Nous avons affronté une équipe en pleine confiance comme le montre son classement actuel. Quand on avait le ballon, on le perdait trop rapidement et quand tu concèdes un but d’entrée de seconde période, c’est ensuite difficile moralement. »

Je n’ai vu le stade (De La Mosson) qu’en photos et j’ai hâte de le découvrir, ainsi que mes nouveaux supporters

S’il lui est difficile de se faire une idée précise du niveau de l’élite tricolore en un match disputé seulement, le 6e joueur suisse de l’histoire du club montpelliérain, a déjà décelé quelques tendances « J’ai senti beaucoup de qualités techniques dans les deux championnats, mais la France est peut-être plus physique et moins tactique que l’Italie. Le plus impressionnant pour moi en France, c’est le dynamisme et le volume de courses. Le jeu me semble aussi un peu plus ouvert. »
Dimanche, ce jeune père de famille qui « souhaite s’adapter le plus vite possible et faire de bons match afin d’aider l’équipe au maximum », va donc découvrir pour la première fois le Stade de La Mosson face à Lille, mais au-delà de l’adversaire – «  Je sais que le Losc est une belle équipe du championnat où je vais retrouver Edon Zhegrova que j’ai déjà affronté avec les Young Boys lorsqu’il jouait au FC Bâle » – Silvan Hefti est avant tout impatient de rencontrer son nouveau public : « Je n’ai vu le stade qu’en photos et j’ai hâte de le découvrir, ainsi que mes nouveaux supporters, explique-t-il. Je voudrais d’abord les remercier d’être là parce que je sais à quel point c’est important pour un club de foot d’avoir de bons supporters qui sont régulièrement là pour nous soutenir. Ça nous transmet de l’énergie, ça nous pousse à nous dépasser, mais cela nous donne aussi une responsabilité importante. Nous devons leur rendre cet engagement en donnant le maximum sur le terrain »… Et le Suisse  de conclure : « Lille est une bonne équipe, c’est certain, mais je suis persuadé que nous avons les capacités pour faire un bon match et de prendre des points, tous ensemble. » L’union fait la force dit l’adage...

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