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Michel Der Zakarian, sang et 200 pailladins

Mercredi soir en Coupe de France contre Nice, le technicien montpelliérain Va dirigER son 200ème  match en tant qu’entraîneur du MHSC. Un chiffre symbolique pour le 3ème coach le plus capé de l’histoire du club mais qui était surtout l’occasion d’un entretien, entre passé, présent et avenir, toujours teinté de convictions fortes et d’une sincérité qui forcent le respect.

200 FOIS COACH DU MHSC

Michel Der Zakarian est un homme de peu de mots. Il ne fait pas partie de ceux qui distillent des longs discours formatés et distribuent des sourires pour faire bien devant les caméras… Mais quand on a évoqué avec lui ce fameux cap des 200 matchs dirigés avec Montpellier, son visage s’est immédiatement illuminé : « Ça me fait très plaisir. Il y a un sentiment de fierté parce que c’est un club qui est cher à mon cœur et aussi parce qu’on sait très bien qu’en football, c’est durer qui est le plus difficile, sourit-il. 200 matchs c’est vraiment un beau chiffre. J’espère que ça va continuer encore un peu ». Si le record de matchs dirigés toutes compétitions confondues (384 pour Michel Mézy) parait encore loin, ‘‘MDZ‘‘ pourrait en revanche rattraper ce même Michel Mézy au nombre de matchs dirigés en Ligue 1 (177 pour notre coach actuel, 217 pour Michel Mézy). « Ça me ferait plaisir, reconnaît ‘‘Der Zak’’. En plus il y a un lien particulier avec Michel puisque j’ai été son capitaine puis son adjoint lors de la remontée en Ligue 1 de 2001, mais avant de penser à ça, je suis vraiment très heureux d’atteindre ce chiffre de 200 matchs en orange et bleu. »

SON PREMIER PASSAGE

Avant sa première arrivée en tant qu’entraîneur principal du MHSC, en 2017, son nom avait souvent été évoqué pour s’asseoir sur le banc montpelliérain. Le remarquable travail qu’il avait effectué à la tête de la réserve montpelliéraine pendant de nombreuses saisons, puis ceux réalisés à Clermont et Nantes (avec 2 remontées en Ligue 1 en 2 périodes et 3 maintiens dans l’élite notamment), avaient achevé de convaincre les dirigeants montpelliérains que Michel Der Zakarian était l’homme de la situation : « A l’époque, j’étais sous contrat avec Reims, se souvient le coach. Je savais que Montpellier était intéressé, mais il fallait que les deux présidents se mettent d’accord, ce qui a été le cas. » À son arrivée dans l’Hérault, ‘‘MDZ’’ avait dû faire face à une grande reconstruction après des années post-Ligue des Champions très difficiles, où le club a souvent dû batailler pour son maintien en Ligue 1. La première année fut celle des fondations puisqu’il a reconstruit une défense de fer articulée autour d’un 3-5-2 très difficile à bouger ; les trois suivantes furent placées sous le signe de l’offensive avec notamment un trio puis un quatuor composé d’Andy Delort, Gaëtan Laborde, Florent Mollet et Téji Savanier : « On avait une grosse expérience derrière avec Vito (Hilton), Daniel (Congré) mais aussi Pedro (Mendes). Benjamin (Lecomte) était déjà là aussi ; l’équipe était très costaud, bien disciplinée avec des joueurs devant qui amenaient beaucoup de technique, de ‘’grinta’’ et qui savaient marquer des buts. »
Une période faste au cours de laquelle le MHSC a terminé pour la seule fois de son histoire à ce jour, quatre fois consécutivement dans les 10 premiers avec des moments mémorables à la clé. Le plus magnifique d’entre eux pour l’entraîneur montpelliérain restera : « le derby remporté 3-0 à La Mosson », tandis que son plus mauvais sera : « face au même adversaire deux ans plus tard avec la défaite 1-0 ». En plus de ses belles performances en championnat, le club a aussi réalisé des parcours très intéressants en coupes, avec notamment une demi-finale de Coupe de France perdue de justesse aux tirs au but face au PSG en 2021 : « celle-ci m’a vraiment fait mal » reconnaît le technicien montpelliérain.

SON RETOUR

Un peu plus d’une saison et demie s’écoule une fois son départ acté, en juin 2021. Deux entraîneurs se succèdent sur le banc montpelliérain avant que le Président, Laurent Nicollin, propose à Michel Der Zakarian de reprendre les rênes d’une équipe qui lutte alors pour sa survie en Ligue 1. Nous sommes en février 2023. ‘’MDZ’’ n’hésite pas une seconde et relève le défi : « Quand nous sommes arrivés avec mon staff, les joueurs ont tout de suite été très réceptifs, très disciplinés et l’équipe a su se montrer costaud et remporter les matchs qu’il fallait pour retrouver une dynamique positive », se souvient-il. A la veille de son retour le MHSC  comptait 20 points en 22 matchs de L1. Au 21ème siècle, 19 équipes avaient compté exactement ce total avant la saison 2022/23 ; parmi elles, 8 ont été reléguées et 2 avaient dû passer par le barrage pour se maintenir. L’effet est immédiat. L’équipe réalise une remontée fantastique et termine la saison à la 3ème place du championnat sur la période, derrière le PSG et Lens. « On avait marqué énormément de buts, Elye Wahi était très efficace dans la finition, Arnaud (Nordin) était très en forme aussi et chacun de nos joueurs offensifs pouvait marquer des buts et être décisif. » Un retour triomphal à titre personnel que Michel Der Zakarian tient à associer « à tout un club car c’est ensemble que nous avons atteint l’objectif. Je pense même qu’on a un peu manqué d’ambition sur la fin de saison et qu’on aurait pu accrocher le top 10. »

LA SAISON EN COURS

Cette saison est plus difficile. S’il reconnaît que la situation actuelle sur le plan comptable n’est pas forcément celle à laquelle il s’attendait, l’entraîneur montpelliérain refuse de céder au pessimisme. Pas le genre de la maison : « Il reste 14 matchs à jouer ; c’est moins que les années précédentes avec le passage du championnat de 20 à 18 clubs. J’espère qu’on va être en capacité de faire une série positive en récupérant peu à peu nos blessés et les joueurs qui vont rentrer de la Coupe d’Afrique et d’Asie des Nations, explique-t-il. Il faut que collectivement et individuellement, on soit bien meilleurs. » Les blessés, les difficultés de marquer des buts, la CAN sont autant de sujets qui expliquent en partie la première partie de saison en deçà des attentes mais ne comptez pas sur Michel Der Zakarian pour s’avouer vaincu : « On doit continuer à travailler, que le groupe soit toujours plus impliqué, chaque jour de la semaine à l’entraînement, et que cela se répercute sur le terrain les jours de match pour nous permettre de gagner des points et de voir plus haut. » Une remontée qui passera par beaucoup de travail mais aussi une union sacrée, notamment avec les supporters : « Il m’est arrivé de pester après ce qu’il s’est passé contre Clermont et contre Marseille mais je ne suis pas là pour stigmatiser les supporters. Pour avoir été joueur, éducateur et entraîneur ici, je connais l’importance des supporters et ce qu’ils peuvent nous apporter. Je n’ai jamais voulu globaliser ou stigmatiser qui que ce soit. Les supporters sont là pour sublimer les joueurs et nous aider à gagner des matchs. »

JEU, COM’ ET FORMATION

Certains le critique parce qu’il parle trop fort ou, au contraire, parce qu’il ne parle pas assez en conférence de presse. Cet entretien était aussi l’occasion d’évoquer avec Michel Der Zakarian son mode de communication, basé tout simplement sur l’honnêteté : « Je dis ce que je pense. Parfois ça peut choquer certaines personnes mais c’est comme ça, dit-il simplement. Je préfère dire les choses en face et les gens le prennent comme ils veulent prendre. » Attaqué dans certains médias, étiqueté comme un entraîneur défensif alors que son équipe a empilé les buts entre 2018 et 2021 et marqué à 34 reprises entre son arrivée sur le banc et la fin de saison dernière (seul le PSG, 35, a fait mieux sur la période), Michel Der Zakarian ne préfère pas trop prêter attention à cela : « Chacun est dans son rôle. Un consultant peut dire ce qu’il envie de dire, ça ne me gêne pas. Moi je fais mon boulot avec mes convictions. Avec mon staff, nous n’avons jamais demandé à notre équipe de garer le bus devant le but adverse. Par contre, j’ai toujours dit que, pour bien attaquer, il fallait déjà avoir une bonne assise défensive. Ce n’est pas la même chose. J’ai toujours aimé avoir une équipe avec une certaine maîtrise technique, avec de bonnes ressorties de balles et que l’on se positionne bien car le jeu de position est important aujourd’hui. »


Il ajoute : « Je n’ai jamais bridé qui que ce soit pour attaquer, même si le football reste un équilibre. Après, une période faste sur le plan offensif dépend de beaucoup de paramètres : les joueurs que vous avez, leurs points forts, leurs points faibles, la confiance qu’ils traversent ou pas… il y a une part de chance aussi. » Sa phiosophie préférée ? Défendre en avançant. C’est d’ailleurs pour cela que le MHSC est la 4ème équipe de L1 qui gagne le plus de duels sous sa direction (51,7%, seuls Rennes, le PSG et Lyon font mieux). « Si on veut avoir le ballon, il faut d’abord le récupérer car pour pouvoir bien utiliser le ballon, il faut d’abord l’avoir, explique Michel Der Zakarian. L’idée c’est d’être capable de pouvoir faire des attaques placées mais aussi des attaques rapides. »
La transition est toute trouvée pour évoquer l’évolution du coaching depuis ses débuts ainsi que la relation avec ses joueurs : « Les joueurs changent, des choses évoluent aussi,  mais la finalité reste la même : mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles pour qu’ils soient les plus efficaces sur le terrain. » Quand on brise un peu la glace, ''MDZ'' est d’ailleurs un homme de valeur, jovial et plein d’humour : « Peut-être que je ne le montre pas assez parce que j’ai un visage dur, mais j’ai toujours aimé mes joueurs, souligne-t-il. Je suis exigeant, je leur demande d’être professionnels dans ce qu’ils entreprennent, que ce soit les jours de match ou dans le travail quotidien, visible et invisible. Quand je crie, c’est parce que j’estime qu’ils n’ont pas couru assez ou parce que certains ont quelques kilos en trop. C’est pour le bien du club et pour leur bien à eux aussi. J’ai été joueur avant eux et je sais ce que quelques kilos en trop peuvent engendrer en termes de performance et de risque de blessures. Ça fait aussi partie de mon rôle de dire les choses mais je n’oublie pas non plus de leur dire quand je suis content. » (sourire)
Dernier aspect, Michel Der Zakarian a lancé une quinzaine de joueurs du Centre de Formation du MHSC en professionnels lors de ses deux passages tels Cozza, Chotard, Wahi ou, plus dernièrement, Issoufou et Mincarelli « J’ai été entraîneur de l’équipe réserve ici. Je connais l’importance de lancer des jeunes pour l’avenir du club mais le but n’est pas seulement de les lancer mais de les installer durablement et qu’ils montrent qu’ils sont de solides joueurs de Ligue 1. »

LA SUITE DE LA SAISON

Ce mercredi soir, c’est Nice qui se présente à La Mosson, en Coupe de France, 4 jours avant Lyon, à nouveau à domicile, puis Metz pour une 3ème réception consécutive. Trois matchs forcément importants : « J’espère que l’on va retrouver vite la sensation de faire trembler les filets parce que ça fait un moment qu’on a du mal à marquer les buts et, quand on ne marque pas, c’est difficile de gagner. L’équipe me semble un peu mieux stabilisée défensivement, explique le coach. Il faut qu’on continue dans cette voie, tout en étant plus efficaces dans l’utilisation du ballon et la finition. On doit être bien meilleur dans ce secteur et ça ne concerne pas que les attaquants. Ils doivent garder leur agressivité, la confiance malgré les difficultés actuelles mais ils doivent aussi être bien alimentés. Chacun doit faire de bons appels pour étirer les défenses adverses, souligne l’entraîneur montpelliérain. Je crois aux qualités du groupe et je suis persuadé qu’avec le travail, le déclic va se produire. »

SON ATTACHEMENT AU CLUB ET AU PRÉSIDENT

Michel Der Zakarian est l’entraîneur qui a dirigé le plus de matchs sous la présidence de Laurent Nicollin. C’est aussi Laurent qui lui a proposé de revenir il y a bientôt un an et ‘’MDZ’’ ne l’a pas oublié : « J’étais très content de son appel lorsqu’il m’a proposé de revenir et je suis très heureux d’être ici aujourd’hui », souligne Michel avant de glisser une petite confidence : « J’aimerais vraiment gagner un titre avec Montpellier. Gagner une Coupe et la soulever ensemble avec Laurent, ce serait une grande joie pour moi. »
A y regarder de plus près, 200 matchs est un cap important mais ça va bien au-delà pour Michel Der Zakarian. En tout, ‘’MDZ’’ a passé près de 25 ans de sa vie au MHSC comme joueur (1988-1997, 273 matchs disputés), éducateur (1997-2006), puis entraîneur (2017-2021, puis depuis février 2023). S’il est né à Erevan (Arménie), a grandi à Marseille et a été formé à Nantes, du sang orange et bleu coule dans les veines de notre entraîneur… Et il incarne à merveille les valeurs de notre club.   

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