Kiki Kouyaté, l’héritier africain | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Kiki Kouyaté, l’héritier africain

Arrivé cet hiver en provenance du FC Metz, le défenseur central malien (25 ans), veut s’imposer au MHSC et imiter ses glorieux prédécesseurs africains Souleymane Camara, John Utaka et Henri Bedimo auxquels il voue une grande admiration. Rencontre.

Certes, c’était il y a un peu plus de deux ans, et lors d’un match à huis-clos qui plus est, mais c’est sans doute en ce 16 décembre 2020 que les supporters du MHSC ont appris à connaitre ‘‘Kiki’’ Kouyaté. Ce soir-là, le FC Metz était venu s’imposer 2-0 à La Mosson dans les pas de son international malien, tout simplement impressionnant. Il avait en effet su museler presqu’à lui tout seul le pourtant très prolifique duo Laborde –Delort. Jeu de tête, corps à corps, duels au sol, tacles… Jamais un défenseur n’avait autant ‘’bougé’’ Andy et Gaëtan… Encore moins à La Mosson. « C’était lors de mon premier match contre Montpellier », se rappelle celui qui préfère qu’on l’appelle Kiki en hommage à son grand-père maternel, dont c’était le surnom. « Ce jour-là, j’avais bien défendu, c’est vrai, devant deux grands attaquants. C’est un de mes meilleurs souvenirs depuis que je joue en France. »

Quand je gagne un duel, c’est comme si je marquais un but

Avant de débarquer au pays de Molière, Fabrice Luchini, Guillaume Canet et Astérix, le natif de Bamako a pas mal voyagé. Pas dans l’empire du milieu, certes, mais pour ce fils d’un père comptable dans une société d’hydrocarbures et d’une mère infirmière (tous deux retraités aujourd’hui), il a fallu faire pas mal de sacrifices et grandir loin des siens… sans autre potion magique au menu que le travail et l’abnégation. Dernier d’une fratrie de 6 enfants (trois frères et deux sœurs), Kiki a démarré le foot à l’âge de 10 ans et a éclos au sein du club local de l’EFC Medine Bamako. Repéré ensuite par le Kawkab Marrakech, il part faire un essai (concluant) dans le club marocain, avant de faire le grand saut vers le Vieux Continent durant l’été 2016, direction le Sporting Portugal. S’il n’évolue qu’en équipe réserve au sein du prestigieux club lisboète, l’expérience y est plus qu’enrichissante. « J’ai eu quelques convocations avec l’équipe première avec laquelle je me suis souvent entraîné, raconte Kiki. J’ai évolué avec de futurs grands joueurs comme Rafael Leão (ancien attaquant de Lille qui brille aujourd’hui aux côtés d’Olivier Giroud à l’AC Milan), Daniel Podence (aujourd’hui à Wolverhampton), ou bien encore Luís Maximiano (actuel gardien de la Lazio de Rome). Il y avait aussi Nuno Mendes que j’ai croisé il y a quelques jours contre le PSG à La Mosson. » Son seul regret, ne jamais avoir porté le mythique maillot rayé vert et blanc du club portugais en équipe première. « Je n’ai pas eu trop de chance là-bas, se souvient-il. Au Portugal, il y a une sorte de course entre Benfica et le Sporting pour savoir qui enverra le plus de jeunes en équipe nationale du Portugal ; et ces joueurs-là, sont quelque peu favorisés pour être rapidement lancés en équipe, première, si je peux m’exprimer ainsi. En plus, je suis tombé dans une période où l’entraîneur, Jorge Jesus (aujourd’hui à la tête du club turc de Fenerbahçe, NDLR) ne lançait pas trop de jeunes, à l’exception, peut-être de Leão, qui avait fait quelques matchs lorsque j’y étais. »

Pour jouer justement, Kiki Kouyaté part à Troyes (alors en Ligue 2), en janvier 2019. En 18 mois dans l‘Aube, Kiki inscrit 7 buts en 31 matchs et devient l’un des défenseurs centraux les plus solides de Ligue 2. « Signer à l’ESTAC a été un très bon choix de carrière pour moi, souligne le nouveau n°4 montpelliérain. C’est notamment grâce à eux que je me suis fait connaître dans le foot français et que j’en suis là aujourd’hui. J’ai réalisé de belles choses là-bas. »

Très convoité en Ligue 1 durant l’été 2020, il opte finalement pour le FC Metz où la réputation de Frédéric Antonetti à lancer et faire éclore les jeunes talents (Apam, M’Vila, Lloris…), n’est plus à prouver « C’est Monsieur Antonetti qui m’a fait signer à Metz, se remémore Kiki avec un profond respect. C’est un très bon coach qui m’a beaucoup aidé, sur le plan tactique notamment. Il m’a appris beaucoup de choses. »

En rejoignant le MHSC cet hiver après 2 ans et demi en Lorraine, Kiki Kouyaté revient donc en Ligue 1 pour s’y établir durablement et apporter des qualités fortes, comme son amour du duel, sa polyvalence et la volonté de tout donner sur le terrain, jusqu’à la dernière goutte de sueur. « J’ai toujours été défenseur mais souvent, quand on est mené, les coachs des clubs où je suis passé aiment me voir finir devant, notamment pour mes déviations de la tête, sourit-il, au moment d’évoquer son profil. J’ai aussi parfois dépanné en latéral droit et même à gauche. Dans ce cas précis, je ne vous dis pas que j’apporterai beaucoup sur le plan offensif mais, au moins, je défendrai mon couloir. Je peux aussi évoluer indifféremment axe droit ou accès gauche. Ça ne me dérange pas. Mon style de jeu, c’est le combat, j’aime le duel, le contact… C’est une super motivation pour moi. Quand je gagne un duel, c’est comme si je marquais un but. »

Montpellier faisait partie de mes clubs de rêve

Convoité par de nombreux clubs, le nouveau défenseur pailladin a surpris tout son monde cet hiver en rejoignant le MHSC, alors qu’il exprimait depuis plusieurs semaines son envie de rejoindre l’étranger et de découvrir un nouveau championnat. Un volte-face sur lequel cet admirateur de Sergio Ramos s’explique sans détour : « Ça peut peut-être faire cliché ou calculé parce que je suis là aujourd’hui, mais Montpellier faisait partie de mes clubs de rêve. Pour vous le prouver, je vous dirai une chose : au départ, j’avais dit à mon agent que je ne voulais plus jouer en France, et que si je quittais, Metz c’était pour aller à l’étranger, raconte Kiki. Un club étranger s’est d’ailleurs présenté mais dès que j’ai vu l’offre de Montpellier, j’ai dit à mon agent qu’il ne fallait pas hésiter et que je voulais venir ici. Quand il m’a répondu que je lui avais dit que je ne voulais pas rester en France, et je lui ai dit : ‘’c’est vrai, mais si c’est Montpellier, je préfère rester en France’’ »

Mais au fond, d’où vient cette attirance pour le club pailladin ? « Montpellier est une très belle ville, mais surtout un très bon club, répond-t-il. J’ai vu de grands joueurs africains réaliser de très belles carrières en venant ici. Je pense notamment à John Utaka et Henri Bedimo, mais aussi à Souleymane Camara, que je suis depuis que je suis tout petit. Même si je suis Malien et lui Sénégalais, j’avais son maillot à la maison quand j’étais gamin. De plus, même s’il n’est pas africain, il y a un joueur qui m’a profondément marqué à Montpellier, c’est Vitorino Hilton. Ça me fait vraiment plaisir de venir le remplacer entre guillemets, même si ce n’est pas le bon terme. » La présence de Falaye Sacko, dont il partage la chambre en sélection nationale malienne a aussi quelque peu pesé dans son choix : « Il m’a beaucoup appelé, raconte Kiki. Il m’a dit que si je venais ici, je serai très bien, dans un très bon club et Dieu merci j’ai signé. »

Déjà bien adapté à sa nouvelle vie héraultaise – « Montpellier est une ville magnifique et, en plus, il fait moins froid ici que dans mes deux clubs précédents », sourit-il – Kiki Kouyaté a aussi rapidement été conquis par son nouvel environnement : « Je suis vraiment très heureux d’être ici. Je me sens bien entouré. Tout le monde fait tout pour me mettre dans les meilleures conditions, que ce soit le Président, les dirigeants, les salariés du club, mes coéquipiers, mais aussi les supporters qui m’ont envoyé beaucoup de messages positifs. J’ai été très bien accueilli et ça m’a beaucoup touché. » 

Côté terrain, l’international malien a eu droit à un baptême corsé sous le maillot orange et bleu avec un premier match face au PSG à La Mosson il y a 10 jours : « Je pense qu’on a livré un match honnête et cohérent, même si l’objectif n’était évidemment pas de perdre au final, quand bien même ce soit le PSG en face, analyse-t-il. Je pense qu’on aurait pu prendre un point. On a fait des erreurs mais on a fait des bonnes choses aussi et, surtout, on a fait de notre mieux. Maintenant il faut se concentrer sur des matchs de notre championnat. Il y a eu celui d’Auxerre où j’étais absent car suspendu, celui de Strasbourg dimanche dernier et maintenant celui de Brest cet après-midi. »

Le seul mot d’ordre c’est ‘’tous ensemble pour le maintien’’

Heureux d’intégrer un groupe qu’il juge de qualité – « Je pense que nous avons une très bonne équipe, un très bon groupe avec une bonne mentalité et ça c’est très important. Nous avons des joueurs expérimentés qui sont là pour aider les jeunes à progresser et à atteindre l’objectif du club, et je suis persuadé que nous allons y parvenir. » – le nouveau défenseur montpelliérain ne semble pas effrayé une seconde par le défi qui l’attend ; pas plus que par la pression inhérente au prix de son transfert qui, selon la presse, ferait de lui la 3ème recrue la plus chère de l’histoire du club, derrière Téji Savanier et Daniel Congré : « Pourquoi aurais-je peur ? nous dit-il le plus calmement du monde. Je suis un soldat et je suis là pour aider l’équipe au maximum. Je n’ai pas de doute sur le fait que nous allons nous maintenir. Concernant le prix de mon transfert, bien sûr que ça génère une certaine pression, je ne vais pas dire le contraire. Quand un club investit une telle somme sur vous, il faut être sérieux, être un exemple et tout donner sur le terrain. Parfois, dans un match, tu peux avoir des difficultés, mais il faut montrer aux dirigeants et au Président que l’effort qu’il a fait pour toi, tu fais tout pour en être digne et lui rendre dans cette confiance. Il faut que je sois bon et régulier, que je sois présent et que le Président, les dirigeants, mes coéquipiers et les supporters me sentent solide. Je veux vraiment faire du mieux possible pour aider le club à se maintenir. C’est ça l’objectif. Le seul mot d’ordre c’est ‘’tous ensemble pour le maintien’’. »

Passionné de voyages, Kiki Kouyaté compte donc bien se poser en Ligue 1 et devenir la nouvelle tour de contrôle du MHSC. Sur le plan défensif d’abord, mais aussi pourquoi pas sur le plan offensif, où son jeu de tête, associé au talent de Téji Savanier pourrait faire des ravages sur coups de pied arrêtés. « C’est vrai que j’ai marqué pas mal de buts dans ma carrière, notamment sur phases arrêtés, dit-il. Depuis que je suis arrivé ici, tout le monde me parle de cette fameuse relation avec Teji. Avec lui et Wahbi Khazri, Montpellier a vraiment d’excellents tireurs de coups de pied arrêtées, donc, ce sera à moi d’être efficace et d’avoir le bon timing pour les convertir en buts », sourit-il avant de conclure par un message à destination des supporters pailladins : « Les supporters sont à la base d’une équipe. Leur soutien est précieux et facilite beaucoup de choses pour nous sur le terrain. Nous avons besoin d’eux pour atteindre cet objectif du maintien, et nous aurons besoin d’eux lors de chaque match jusqu’à la fin de la saison, et même après. Si on atteint nos objectifs, ce sera aussi en grande partie grâce à eux. »

Pour rester dans la métaphore d’Astérix, dans leur grande traversée vers le maintien, les gladiateurs montpelliérains ont plus que jamais besoin de leur public. Avec Kiki Kouyaté comme nouveau roc défensif, espérons que les Pailladins se sortiront de la galère et que La Mosson redevienne cette forteresse qui fait si peur à ses adversaires. 

 

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