David Bechkoura et le mystérieux lien montpelliérain | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

David Bechkoura et le mystérieux lien montpelliérain

Arrivé dans les valises de Michel Der Zakarian il y a quelques semaines, le technicien de 52 ans possède un parcours aussi atypique que passionnant. Rencontre.

En voyant s’asseoir sur le banc Michel Der Zakarian et Franck Rizzetto, on se dit que la fin de saison du MHSC a retrouvé des visages bien connus… mais à ce binôme bien rôdé s’ajoute désormais un nouveau visage : David Bechkoura.
Peu connu du grand public, le natif d’Elbeuf (Seine-Maritime) possède pourtant un parcours aussi atypique que passionnant. Passé par le Centre de formation du FC Rouen, ce défenseur central a vu sa carrière s’étaler de sa plus tendre enfance jusqu’au National, essentiellement dans des clubs normands et de région parisienne. Passé par Rouen, mais aussi Versailles, Dieppe ou Evreux, c’est à Pacy-sur-Eure que David a connu ses plus belles heures crampons aux pieds. Après avoir participé à l’ascension du club de National 3 jusqu’en National, il y a vécu son plus beau souvenir lors d’un 32e de finale de Coupe de France début 1996. « C’était la première fois que j’atteignais ce stade de la compétition et nous avions disputé cette rencontre au Stade Robert-Diochon, raconte David. C’était face au MHSC de Michel Der Zakarian et Franck Rizzetto. Montpellier avait gagné 2-1 ». Une première rencontre qui, sans le savoir, allait préfigurer de belles retrouvailles bien des années plus tard.

Joueur, j'ai touours eu cette passion pour entraîner des jeunes

Entre temps, David Bechkoura met un terme à sa carrière de footballeur à 32 ans pour devenir Manager Général du club de Petit-Couronne dans la région Rouennaise. Une suite presque logique pour celui qui a toujours eu la formation dans la peau : « Joueur, j’ai toujours eu cette passion pour entraîner des jeunes. Par exemple à Pacy-sur-Eure, j’étais joueur mais aussi entraîneur des 17 ans et en charge de l’école de foot ». Diplômé d’une licence de Staps, David Bechkoura dispose déjà du BEF (qui lui permet alors d’entraîner jusqu’en National), avant même de mettre un terme à sa carrière de joueur... Et quand il explique cette passion pour le métier de formateur, un autre lien avec le MHSC fait mystérieusement son apparition : « J’ai toujours aimé transmettre mais j’ai croisé une personne au Centre de formation de Rouen qui m’a beaucoup inspiré dans ce domaine : Daniel Zorzetto. C’est lui qui m’a donné cette envie de partager. Il était très proche des joueurs, mais aussi autoritaire et paternaliste à la fois ». L’ancien défenseur montpelliérain (1981-1983) venait de révéler à David cette flamme de formateur.

Son dernier coach à Pacy-sur-Eure, Laurent Fournier, n’est pas non plus resté indifférent à cette vocation et le lui prouve quelques années plus tard. « C’était à l’été 2005, se souvient David Bechkoura. Laurent Fournier, qui dirigeait l’équipe réserve du PSG, avait remplacé quelques mois plus tôt Vahid Halilhodžic à la tête de l’équipe première et venait d’être confirmé dans ses fonctions pour la saison à venir. Il m’a proposé d’avoir un entretien avec les dirigeants pour entraîner les jeunes du PSG et tout est parti de là ». Entre David et le PSG, l’histoire d’amour durera 11 ans, des U19 à l’équipe réserve en passant par les U17. Le nouvel entraîneur adjoint montpelliérain y est devenu un formateur reconnu, remportant le titre de Champion U18 Nationaux dès son arrivée, puis 2 en U19, avant de terminer 3ème dans une CFA (aujourd’hui N2) de Région Parisienne toujours très relevée, ainsi qu’un  titre de champion de France U17 lors de sa dernière saison en rouge et Bleu. Durant cette période, il a vu éclore de nombreux joueurs parmi lesquels Kingsley Coman, Adrien Rabiot, Presnel Kimpembe, Christopher Nkunku, Moussa Diaby, mais aussi, bien plus tôt, un certain Mamadou Sakho qu’il retrouve aujourd’hui à Montpellier.

Avec Michel (Der Zakarian), ça a tout de suite collé, on est resté en contact, on a souvent échangé et quand il est allé à Brest, il m'a proposé de venir

Au Camp des Loges, il a aussi collaboré avec Franck Rizetto lorsque ce dernier dirigeait la réserve alors que David avait en charge les U19, le tout sous la direction de Bertrand Reuzeau, alors Directeur du Centre de Formation parisien et qu’il retrouve aujourd’hui au MHSC. « Bertrand m’a beaucoup marqué et il a beaucoup compté dans ma carrière, explique David Bechkoura. Il m’a fait confiance à Paris, et quand je me suis retrouvé libre à la fin de mon contrat dans la capitale, il m’a tendu la main et proposé de le rejoindre à Monaco. Ça ne s’oublie pas ». Après 4 saisons à la tête de la réserve monégasque, son envie de découvrir le monde professionnel le titille… et lorsqu’il rencontre Michel Der Zakarian autour d’un déjeuner, le courant passe tout de suite entre les deux hommes : « Ça a tout de suite collé, on est resté en contact, on a souvent échangé et quand il est allé à Brest, il m’a proposé de venir, raconte David. Après 15 ans de formation, j’avais envie de voir autre chose aussi et de progresser. Quand j’ai eu l’opportunité de travailler avec Michel, je me suis dit pourquoi pas ? ».

On partage les bons comme les mauvais moments. On est venu ensemble, on repart ensemble

Après avoir découvert sa relation avec Daniel Zorzetto collaboré avec Bertrand Reuzeau et Franck Rizzetto, c’est donc un autre ancien Pailladin qui offre à cet homme assez réservé en dehors du terrain mais dont la passion et l’énergie transpirent sur le rectangle vert, l’opportunité de découvrir un monde professionnel qu’il n’a jamais côtoyé en tant que joueur. « Je devais avoir un lien particulier avec les ex-Montpelliérains, sourit David avant de décrire sa relation avec Michel Der Zakarian avec beaucoup de fierté et d’admiration : « C’est un homme entier, qui ne mâche pas ses mots quand il a quelque chose à dire, qui ne se cache pas derrière des arguments mais qui assume. Pour moi, c’est quelqu’un d’exceptionnel, qui est méconnu, et pas assez mis en lumière surtout. Souvent, il renvoie l’image d’un entraîneur défensif, mais je ne suis pas du tout d’accord avec ça. Les 3 choses qui le résument le plus, c’est son humanité, son amour du travail mais aussi le fait qu’il a le cœur pailladin ». Après une première expérience commune d’un peu plus d’un an à Brest qui s’est achevée à l’automne dernier, David Bechkoura a préféré suivre MDZ plutôt que de rester en Bretagne. « Quand ils ont débarqué Michel, j’ai tout de suite dit au Directeur Sportif finistérien qu’en étant arrivé avec lui, je ne voyais pas la possibilité de rester. Si je travaille avec Michel, c’est que je veux penser et travailler comme lui, donc, quelque part, si les résultats ne sont pas bons, c’est que je suis aussi coupable. On partage les bons comme les mauvais moments. On est venu ensemble, on repart ensemble ».

Il est important de souligner et de mettre en valeur les dirigeants français qui s'investissent dans le football. J'ai énormément de respect pour la famille Nicollin

Franck Rizzetto fera preuve de la même loyauté et c’est presqu’en toute logique que les 3 hommes se retrouvent aujourd’hui au MHSC. Un club que David Bechkoura découvre avec beaucoup d’émotion : « Michel et Franck m’en parlait souvent quand nous étions à Brest puisqu’ils ont baigné dans de très belles années montpelliéraines. Michel a été formé à Nantes donc, forcément, il en parle aussi, mais on sent qu’il a un très gros passé ici à Montpellier, que ce soit en tant que joueur, formateur. Je connais donc déjà pas mal d’anecdotes (sourire). Les deux aiment profondément ce club et y sont très attachés. Quand on se balade ensemble, c’est vrai qu’on est souvent arrêté. Les gens veulent faire la bise à Michel et discuter avec lui. On sent qu’il est très aimé et a laissé une trace ici », explique l’ancien Parisien et Monégasque. Plus globalement, le MHSC est un très bon club qui a été champion de France ; il ne faut pas l’oublier. C’est un club familial. Je n’ai pas eu la chance de connaître Monsieur Louis Nicollin, mais on sent que ce club dégage une énergie incroyable de par les gens qui sont passés par ici. De plus, beaucoup de clubs sont aujourd’hui sous pavillon étranger, ce que je respecte, mais il est important de souligner et de mettre en valeur les dirigeants français qui s’investissent dans le football et qui président les clubs français. J’ai énormément de respect pour la famille Nicollin ».

on est au service du coach et des joueurs pour que l'entraînement se déroule bien et que l'effectif soit en forme

Côté terrain, le trio a vite trouvé ses marques : « Je connaissais déjà Franck de notre époque commune au PSG, explique le Normand. Nos retrouvailles ont été naturelles et je pense qu’on se complète bien. Franck est quelqu’un d’un peu plus calme, là où moi, je suis un peu plus bouillant, même si je me suis un peu calmé avec le temps. Côté organisation, le coach nous laisse beaucoup de latitude dans notre travail. On prépare les séances avec Franck et le staff qui est en place. On travaille en commun, on lui montre ce qu’on va faire et puis il valide ou il corrige s’il a envie de changer certaines choses dans le contenu. Ensuite, on met en place les séances et on les anime ». L’occasion d’évoquer avec notre interlocuteur du jour sa vision du rôle d’adjoint : « Je dirai que nous sommes une aide technique, détaille-t-il. On est au service de Michel et des joueurs pour que l’entraînement se déroule bien et que l’effectif soit en forme. On est aussi un peu là pour faire le tampon entre l’entraîneur et les joueurs, mais ça ne se résume pas à ça, loin de là ».

j'ai découvert un effectif avec beaucoup de qualité, que ce soit au niveau des jeunes ou des plus anciens

Une chose est certaine, David Bechkoura n’a « pas trouvé un groupe traumatisé en arrivant ici. J’ai découvert un effectif avec beaucoup de qualité, que ce soit au niveau des jeunes ou des plus anciens. Il y a un bon état d’esprit et on sent que les joueurs veulent tout donner pour sauver le club. Pour le moment les résultats sont plutôt positifs mais l’essentiel c’est que cela dure le plus longtemps possible. On sait que le challenge sera long et difficile qu’il y aura sans doute des moments où on sera un petit peu moins bien, mais avec l’énergie présente dans tout le club, on espère obtenir le maintien le plus rapidement possible ». Prochaine étape cette après-midi contre Angers à La Mosson. Un match à la portée des Montpelliérains sur le papier face à la lanterne rouge du championnat, mais le nouvel entraîneur adjoint montpelliérain met en garde – comme l’ensemble du staff d’ailleurs – contre tout excès de confiance : « Il n’y a qu’à la fin du match qu’on pourra dire si c’était facile ou non mais il n’y a pas de match facile en Ligue 1 avant le coup d’envoi. Il faut respecter toutes les équipes car il y a de bons joueurs dans chaque club, même s’il y a des saisons plus difficiles que d’autre. Angers perd des matchs mais rarement sur de gros scores. De plus, je connais bien leur entraîneur, Abdel Bouhazama, puisque nous avons passé notre diplôme de formateur ensemble et je sais qu’il donnera le maximum jusqu’au bout. Il faut rester vigilant ». Un discours qui colle bien avec celui de son entraîneur principal. Le lien montpelliérain transpire là-aussi. Encore et toujours…

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