Arnaud Souquet, entre souvenirs et avenir | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Arnaud Souquet, entre souvenirs et avenir

A l’heure de retrouver Lille, son club formateur, le latéral montpelliérain a accepté d’ouvrir son album souvenirs et de faire quelques parallèles entre Dogues et Pailladins, avec des mots sincères et toujours teintés d’humour. Il évoque aussi avec envie la 2ème partie de saison passionnante qui s’annonce. 

SES ANNÉES Lilloises

A l’heure de retrouver son club formateur, il y a toujours un sentiment assez particulier. Le sujet est vieux comme le monde mais il est toujours aussi intéressant à creuser, surtout quand Arnaud Souquet est l’interlocuteur. Quand le latéral montpelliérain évoque sa jeunesse lilloise, lui qui est arrivé au LOSC à 15 ans, en provenance de Vincennes, les souvenirs remontent assez vite à la surface : « Je repense d’abord à toute ma formation, sourit-il. Ce club m'a permis de découvrir la Ligue 1 et la Coupe d'Europe, ça ne s’oublie pas. »
En fait, ce fut dans le sens inverse. La ‘’faute’’ à un Rudi Garcia qui avait choisi de le lancer sur la scène continentale, le 1er octobre 2009, avant même que le jeune Arnaud Souquet n’ait eu le temps d’étrenner ses crampons en Ligue 1. Titulaire ce soir-là, n°35 sur le dos et cheveux mi-longs, celui qui évoluait alors au poste de milieu de terrain axial, s’était même permis d’inscrire un but. « Nous étions pas mal de jeunes à avoir été alignés ce jour-là, raconte Arnaud. J'ai la chance de pouvoir faire la passe décisive du 2-1 et, en toute fin de match (88e), Jerry Vendam, avec qui j’ai été formé, m’avait délivré un centre au second poteau qui m’avait permis de marquer d’une tête plongeante. Sur le moment, je n'avais pas trop réalisé ; c'était un super souvenir de marquer pour mon 1er match en pro, une fierté, un petit accomplissement, mais je savais aussi que le plus dur commençait. »

Quand on regarde la compo lilloise de cette époque, c’était vraiment très fort. Pour avoir du temps de jeu, c’était dur

Il faut dire qu’à cette époque, le Losc est en phase ascendante et sera sacré champion de France 2 ans et demi plus tard, en mai 2011, avec notamment un milieu de terrain 5 étoiles Mavuba-Cabaye-Balmont, au sein duquel il était forcément difficile de se faire une place. « Quand ils n’étaient pas là, des garçons comme Obraniak ou Dumont postulaient à une place de titulaire, raconte Arnaud. Quand on regarde la compo lilloise de cette époque, c’était vraiment très fort. Pour avoir du temps de jeu, c’était dur. »
S’en suit une phase bien délicate, traversée par bon nombre de jeunes pros : « La formation, c'était vraiment de très bons souvenirs parce que j'étais performant, j'atteignais les objectifs qu'on se fixait, j'avançais bien… Je suis vite monté avec les pros mais il y avait tellement de matchs que le coach nous gardait souvent, on partait à 19 ou 20 donc je ne jouais pas beaucoup, ni avec les pros, ni avec la réserve du coup. Quand tu es jeune, tu es content d’être en haut, mais il est aussi très important d’avoir du temps de jeu, même en réserve, car quand tu joues moins, tu progresses moins. »
C’est pourquoi Arnaud avait choisi d’être prêté au Paris FC (alors en National), d’abord (2011-2012), puis à Mouscron, club belge alors partenaire du Losc. C’est d’ailleurs en Belgique qu’Arnaud est reconverti au poste de défenseur latéral droit : « Ça ne me dérangeait pas trop et au final, ça c'est bien passé, se souvient-il. L'année suivante, je suis revenu à Lille, où j’ai fait toute la saison à ce poste et nous avions effectué une grosse saison collectivement, puisque nous avions perdu très peu de matchs et terminé parmi les meilleures réserves de France. » Malheureusement, le Losc avait choisi de ne pas le conserver alors qu’il arrivait en fin de contrat : « ça a été un moment compliqué. C'est comme ça,  il a fallu rebondir. »

TOUJOURS PLUS AU SUD

Quand je monte avec Dijon, Nice me propose un projet ambitieux qu’il était difficile de refuser. pareil quand le MHSC est venu me chercher après mon aventure en Belgique. C’était un projet très attrayant et je ne voulais pas passer à côté

Après une période de chômage, Arnaud Souquet a ensuite dû se relancer en amateur, à Drancy puis au Poiré-sur-Vie, avant de retrouver le monde pro en 2015, à Dijon, sous la houlette d’un certain Olivier Dall’Oglio. De manière plus globale, si l’on excepte une parenthèse en Belgique (à La Gantoise en 2018-2019), la carrière d’Arnaud l’a toujours menée de plus en plus au Sud, à Lille puis Dijon, Nice et Montpellier. « Ce n'est pas volontaire, sourit le n°2 montpelliérain. Mes choix ont toujours été dictés par une volonté de jouer le plus possible. Ça dépend aussi des opportunités. Quand je monte avec Dijon, Nice me propose un projet ambitieux qu’il était difficile de refuser. C’est pareil quand le MHSC est venu me chercher après mon aventure en Belgique. C’était un projet très attrayant et je ne voulais pas passer à côté ».
Né à Paris, formé dans le Nord et désormais sudiste d’adoption, Arnaud est donc bien placé pour évoquer les différences de mentalités footballistiques : « Dans le Nord de la France, et même en Belgique, les stades étaient pleins. On est proche de l'Angleterre et on sent cette influence. Dans le sud, tu as l'impression que c'est toujours limite électrique et que ça peut partir un peu dans tous les sens à tout moment. C'est chaud, c'est parfois tendu, mais ça reste bon enfant. En tout cas c'est très agréable d’y jouer, tout comme dans le Nord d'ailleurs. »

LE MHSC

Il le dit lui-même, Arnaud Souquet « se sent bien à Montpellier » où il a posé ses valises il y a 2 saisons et demi : « Nous avons toujours fini dans le top 10 depuis mon arrivée, c’est une belle satisfaction, explique-t-il. Après, il y a eu des hauts, des moments un peu plus difficiles où il a fallu s'accrocher aussi, mais ça fait partie d'une carrière. Malgré tout, 3 saisons à plus de 20 matchs, ça reste plutôt cohérent. Ça montre que ça se passe plutôt bien. »
Arrivé sous le règne de Michel Der Zakarian, Arnaud Souquet a retrouvé cette saison un entraîneur, Olivier Dall’Oglio, qui l’avait déjà dirigé à Dijon et dont il décrit les méthodes de la façon suivante : « Dans sa façon de travailler, il y beaucoup de jeu, mais aussi un gros travail tactique ; et même si on ne le voit pas toujours parce que c'est avec ballon, on fait beaucoup d'exercices qui cachent du travail physique derrière ». Question piège Arnaud : le coach a-t-il changé depuis votre première collaboration à Dijon ? « Forcément car il a dirigé beaucoup de matchs depuis, et notamment en Ligue 1, répond le défenseur pailladin. Il a plus d’expérience et, même si ses méthodes sont restées les mêmes, elles se sont perfectionnées, tout en correspondant toujours au style de jeu qu’il veut mettre en place… et cette philosophie me correspond aussi. »

Quand je peux apporter le plus offensivement, je le fais volontiers, mais la qualité première pour un défenseur – et c'est ce que demande le coach aussi – c'est de bien défendre

Une philosophie plutôt offensive bien matérialisée par l’apport des latéraux puisqu’Arnaud est le 2ème joueur du MHSC qui centre le plus depuis son arrivée (157 centres) et qu’il fait partie du top 3 des joueurs pailladins en terme de progression vers l’avant balle au pied. « Les statistiques, on leur fait dire un peu ce que l'on veut, tempère Arnaud. C'est vrai que je centre beaucoup mais cela fait partie de mes axes de progression, reconnait-il humblement. Même si la réussite d'un centre ne dépend pas que du centreur, il y a moyen que j’augmente mon pourcentage de centres réussis. Pour ce qui est des courses vers l'avant et des ballons touchés dans le camp adverse, ça vient aussi de notre style de jeu qui est très attiré vers l'avant. De mon côté, j'ai la capacité physique de pouvoir le faire et je ne m'en prive pas ; maintenant, il y a des matchs où, en fonction de joueurs que j’ai en face de moi, je m'adapte aussi et je fais uniquement le job défensif. Quand je peux apporter le plus offensivement, je le fais volontiers, mais la qualité première pour un défenseur – et c'est ce que demande le coach aussi – c'est de bien défendre. C'est ce pourquoi je travaille au quotidien.»
Une chose est sûre, Arnaud est une pièce essentielle du dispositif montpelliérain comme en témoigne son temps de jeu (23 matchs dont 15 titularisations).  Et il le sera sans doute aussi dans une deuxième partie de saison qui s’annonce passionnante pour le MHSC : « Collectivement, tout se passe bien pour l’instant. L’équipe a su bien rebondir après un début d'année civile 2022 un peu difficile, analyse-t-il. Après on sait que les deuxièmes parties de saison sont toujours plus difficiles que les premières. Cela dit, nous avons une force collective qui se dégage. C'est quelque chose d'important. Il faut continuer dans cette voie. »

je ne me suis jamais caché

Reste à évoquer un dernier aspect, celui du rajeunissement de l’équipe, qui fait presque d’Arnaud Souquet un cadre de l’effectif, alors qu’il n’a pourtant pas encore 30 ans : « C’est vrai que je m’approche de la trentaine, mais quand je pense à Vito (Hilton) ou Daniel (Congré), j‘ai encore de la marge, rigole-t-il. Plus sérieusement, je ne sais pas si j'ai plus un rôle de cadre ; ce rôle-là, ce sont plutôt les gens de l'extérieur qui vous l’attribue. Je parle peut-être un petit peu plus, mais j'ai toujours tout donné dans tous les clubs où je suis passé. Mon trait de caractère principal est plutôt là, explique-t-il. J’essaie toujours de faire les meilleures performances possibles. Même si ce n'est pas toujours exceptionnel, c'est vrai, je ne me suis jamais caché. Au niveau du comportement, j'essaie aussi toujours d'être souriant et je travaille beaucoup. Il y en a qui ont certainement plus de talent que moi, mais tout ce que j’ai eu, je l'ai obtenu par le travail. C'est surtout ça que j'ai envie de transmettre à nos jeunes joueurs. » Il poursuit : « Ils ont la chance d’être dans un groupe qui vit bien, dans lequel il y a des bons mecs et où, en plus, tu as un coach qui fait jouer les jeunes. Pour percer en Ligue 1, il faut avoir un peu de réussite, savoir la provoquer et saisir sa chance quand un coach et un staff vous la donne. »

LE MATCH DE SAMEDI CONTRE LILLE

Le MHSC est un club sain qui essaie de grandir mais de manière raisonnée et en se donnant du temps. C'est tout à l'honneur du Président Nicollin

A l’aube de la rencontre du jour et en désormais fin connaisseur des deux clubs, Arnaud Souquet est aussi bien placé pour évoquer les similitudes entre le LOSC et le MHSC : « Lille a beaucoup changé. Quand j’y étais, le Losc s’appuyait beaucoup sur son centre de formation, explique celui qui est issu, à quelques mois ou années près, des mêmes générations que Vendam, Hazard, Salibur ou Lucas Digne. Aujourd’hui, le club va plus chercher des talents à l'extérieur pour les faire progresser et faire du trading aussi. C'est un peu différent. En fait, j'ai l'impression de me retrouver à Montpellier dans la même situation que celle où était Lille quand j’y étais : le MHSC est un club qui est en train de se construire, qui a de belles infrastructures, qui va bientôt avoir un nouveau stade et où il y a beaucoup de jeunes qui sortent comme ça avait été le cas à mon époque à Lille. C'est tout à l'honneur du Président Nicollin. Le MHSC est un club sain qui essaie de grandir mais de manière raisonnée et en se donnant du temps. Dans le foot c'est bien d'avoir des gens qui savent ce qu'ils font et qui ne font pas n'importe quoi. »

On fait ce métier pour avoir et donner des émotions. C’est important de les partager avec notre public

Concernant la rencontre de ce soir, Arnaud Souquet s’attend à un match « difficile, du même acabit qu’une confrontation contre Monaco, Rennes ou l’OM » et ajoute : « On aurait peut-être pu les accrocher à l’aller. Même si on avait perdu 2-1, ça ne s’était pas joué à grand-chose. Il ne faut pas perdre de vue que les deux équipes ont pas mal changé depuis, et notamment la nôtre. On s’est affirmé et on a beaucoup progressé. Même si on sait que ça va être dur, on a un coup à jouer. Nous avons gagné notre dernier match à domicile et ce serait vraiment bien d'enchaîner par un autre bon résultat à la maison. » Pour y parvenir, les Pailladins pourront pleinement compter sur leur public puisque la réception des Nordistes marque la fin de la jauge liée à la crise sanitaire : « L'apport du public est important, on l'a vu contre Monaco où, même avec 5000 personnes, le public nous a poussé jusqu’au bout pour arracher la victoire, conclut Arnaud. On fait ce métier pour avoir et donner des émotions. C’est important de les partager avec notre public, comme contre l’ASM et j’espère que ce sera aussi le cas ce soir, devant encore plus de monde. Nous aurons vraiment besoin du soutien de notre public tout au long de cette deuxième partie de saison qui s’annonce à la fois compliquée et passionnante. Nous avons de plein de belles choses à aller chercher et nous irons les chercher ensemble, avec notre public. »

 

A lire également

26avr2024

Équipe pro

Le dimanche 12 mai à 21h, le MHSC recevra l'AS Monaco pour le dernier match de la saison à domicile. L'occasion d'une très belle fête face à un des cadors du championnats  avec des places à partir de 8€. Ne manquez pas ça !
Lire la suite

01mai2024

Féminines

La jeune gardienne de 16 ans fait partie des 4 joueuses montpelliéraines qui disputeront le championnat d’Europe avec l’équipe de France U17 que les Bleuettes débutent ce dimanche 5 mai face à la Suède. PortraitEn France, quand on
Lire la suite

Équipe pro

Deux fois joueur du match (vs Lorient et Clermont), Arnaud Nordin devance Téji Savanier et Benjamin Lecomte.Téji Savanier est toujours en tête du classement général de la saison devant Moussa Tamari (2ème), Benjamin Lecomte et Arnaud
Lire la suite