Pailladin de l’étranger : Benjamin Stambouli | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Pailladin de l’étranger : Benjamin Stambouli

Parti du MHSC en 2015 et passé depuis par Tottenham et le PSG, l’ancien milieu de terrain pailladin évolue depuis 2 saisons et demi au sein du club allemand de Schalke 04. Il nous évoque sa vie en Allemagne et revient sur ses souvenirs montpelliérains avec beaucoup d’émotion.

SON PARCOURS DEPUIS SON DEPART DU MHSC

« Pour résumer, je dirai que j’ai vécu beaucoup d’expériences très différentes les unes des autres et qui m’ont fait passer par beaucoup d’états, parfois très bons et parfois un peu moins sympas. Je voulais vivre plein d’expériences dans ma carrière et, pour l’instant, c’est réussi. Tottenham a été ma première expérience loin de Montpellier, mon premier départ. La découverte d’un championnat étranger, d’un autre pays. Jouer en Premier League, c’était exceptionnel et, par moments, très difficile aussi. J’ai toujours gardé cette mentalité ‘‘Paillade’’ que l’on m’a inculquée à Montpellier en ne lâchant rien, même quand je jouais moins, et ça m’a permis de rebondir au PSG. J’y ai vécu une très belle aventure avec des joueurs comme Zlatan, Pastore, Cavani sous la tutelle de Laurent Blanc qui est un grand entraîneur et de Jean-Louis Gasset. J’ai remporté le championnat, la Coupe de France, la Coupe de la Ligue, 2 trophées des champions… Ces expériences du haut niveau resteront à jamais gravées dans ma tête. »

SON CLUB DE SCHALKE 04

« Quand mon agent m’a appelé pour me faire part de l’intérêt de Schalke alors que j’étais au PSG, j’ai tout de suite pensé au match que nous avions joués là-bas en Ligue des Champions avec le MHSC (2-2). J’en avais gardé un bon souvenir, celui d’un public vraiment chaleureux derrière son équipe et c’est ce que je ressens aujourd’hui. Schalke est un club très suivi en Allemagne et il possède à mon sens les meilleurs supporters du pays. Comme à Montpellier il y a une culture du travail, une Histoire très ancrée et je me reconnais dans ces valeurs-là parce que j’ai grandi avec les même à Montpellier. Au MHSC, on est humble parce qu’à la base c’était un club corpo, on ramassait les poubelles la journée et on jouait au foot le soir. A Schalke, qui se situe dans une région minière, on allait à la mine la journée et on jouait au foot le soir. On joue un week-end sur deux à domicile devant 60 000 personnes en moyenne, c’est un championnat magnifique et je suis très heureux ici depuis mon arrivée il y a 2 ans et demi. Sportivement, après une 1ère année d’adaptation, le club a changé d’entraîneur avec la nomination de M. Tedesco avec qui j’ai tout de suite accroché. On a la même conception du foot, la même approche. Quand il est arrivé, il a voulu m’essayer dans une défense à 3, ça s’est bien passé et j’ai évolué à ce poste toute la saison dernière avant de revenir en 6 depuis quelques matchs. Tant que je suis sur le terrain et que le coach est satisfait des performances, ça me va. En plus, le coach m’a nommé vice-capitaine. Ça me va droit au coeur car je sais que ce n’est pas facile d’être reconnu comme tel quand on est un Français à l’étranger. »

LA BUNDESLIGA

« En terme de jeu, je trouve qu’en Allemagne on cherche beaucoup plus le contre qu’en France ; on cherche toujours à mettre du rythme quoi qu’il arrive. Ce n’est pas aussi intense que l’Angleterre mais c’est juste en-dessous. Au niveau de l’impact physique, de l’intensité ça reste un championnat très relevé. En France le rythme est un peu moins soutenu tactiquement c’est un peu plus pointu on prend le temps de faire bouger l’adversaire, de trouver la bonne passe on n’est pas trop pressé d’aller vers l’avant comme des fous alors qu’en Allemagne, ce n’est pas rare de voir un mec prendre la balle et tenter de dribble d’affilée. L’année dernière, on a réalisé une saison exceptionnelle en terminant dauphin du Bayern Munich et j’ai réalisé une des meilleures saisons de ma vie. En termes d’objectifs, nous avons mal démarré en championnat avec 5 défaites d’affilée, ce n’était pas facile car j’ai vécu ça sans pouvoir aider l’équipe puisque je m’étais fait une fracture de la cheville. J’espère qu’en championnat on pourra finir le plus haut possible et obtenir une qualification en Europa League. Nous sommes tout de même qualifiés en Coupe  d’Allemagne et en 8e de finale de la Ligue des Champions où nous recevrons Manchester City le 20 février. C’est une très grosse écurie du football européen mais on va jouer notre chance à fond et tout donner pour ne rien regretter. »

LA PLACE DU FOOT EN ALLEMAGNE

« Elle est énorme. En plus, Schalke se situe dans une région de foot. Dortmund est à 15 km, Düsseldorf à 40, Mönchengladbach et Leverkusen à 60… En Allemagne, le foot est vraiment une fête où on va en famille, ce n’est pas un cliché. Les gens remplissent les stades et, en tant que joueur, c’est assez exceptionnel. Concernant la vie là-bas, en dehors du climat qui est assez froid, la vie est plutôt sympa. En terme de mentalité, les gens sont plus froids que nous au départ mais on sent qu’ils ont un grand coeur. Une fois qu’ils t’ont accepté, c’est à vie, tu sens que tu fais partie des leurs. C’est vraiment très appréciable. »

SA RELATION AVEC LE MHSC

« Déjà, je voulais préciser que l’année dernière en fin de saison, au cours d’un brunch avec le Président de Schalke et son entourage, plusieurs d’entre eux sont venus me voir pour me parler de Louis Nicollin et me dire qu’ils n’oublieraient jamais l’accueil qu’ils avaient reçu de la part du Président quand ils sont venus jouer à Montpellier en Ligue des Champions. Ça m’a fait plaisir qu’ils se souviennent de ça et je leur ai dit que son fils, Laurent, avait pris la suite et que la tradition et la culture restaient la même. Je n’ai même pas les mots pour évoquer le décès du Président Louis Nicollin. J’ai trop de choses qui me viennent en tête. Quand tu avais 14 ans et que tu jouais pour son club, il connaissait déjà ton prénom. Il a toujours cru en nous. J’associe toujours Laurent à Louis Nicollin parce que nous sommes de la génération qui avons connu Louis Nicollin comme un grand-père et Laurent comme une sorte de papa ou comme un grand frère parce qu’on était à son contact pratiquement quotidiennement. C’est compliqué de résumer ce que j’ai vécu au MHSC. Je pense évidemment en premier au Centre de Formation. Quand tu arrives à 14 ans et que tu quittes ton petit cocon, la famille te manque. On était chez les sœurs à l’Institut; c’est là que j’ai connu Younes (Belhanda), Rémy (Cabella), Jonas (Martin), Teddy (Mézague). Après il y a eu évidemment le succès en Coupe Gambardella, le titre de Champion de France en 2012… Ça restera gravé pour toujours dans ma mémoire. De temps en temps je vais sur le site du club ou sur YouTube et je regarde les extraits du match contre Lille. Ça me remet des frissons, j’en ai les larmes qui montent. C’est tellement fort que c’est dur à décrire le MHSC pour moi. J’ai tellement de souvenirs… Je me souviens aussi de René Girard. On était jeune, il nous rentrait dedans, parfois à tort, parfois à raison… Sur le moment tu ne comprends pas toujours pourquoi il ne te lâche pas d’une semelle, mais quand tu commences à grandir, tu te dis que si tu as la chance de faire une carrière c’est aussi grâce à ce genre de mec. Il nous a fait comprendre ce que c’était que des professionnels, ce que c’était la récup’. Jean Fernandez m’a aussi beaucoup apporté, tout comme Rolland Courbis qui m’a appris des tas de choses et notamment à être plus malin que son adversaire sur le terrain. Je pense aussi à Ghislain Printant qui venait presque nous attraper à la sortie des boîtes de nuit (rires). C’est grâce à toutes ces personnes qui ont cru en moi et en toutes ces générations que le MHSC a pu sortir autant de bons joueurs de son Centre de Formation. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas mais tu sais qu’au MHSC, chaque membre du club va donner sa vie pour que le club avance. J’ai tellement d’émotions en l’évoquant que je pourrais écrire un livre sur Montpellier. »

LE CLUB AUJOURD’HUI

« J’ai vu pas mal de matchs du MHSC depuis mon départ, et dès que j’en rate un, je regarde le résumé. Le MHSC est une vraie bonne équipe, complète qui va au charbon. J’adore les attaquants car ils font un travail monstre et Mollet est un super joueur aussi. Ellyes (Skhiri) me régale au milieu. Il défend, il met des taquets, il prend ses responsabilités aussi sur le plan offensif… Les anciens sont toujours là comme Vito, Daniel ou Souley… Il y a aussi Benjamin Lecomte avec qui j’étais en Espoirs et qui est un super gardien. Les dirigeants ont trouvé des joueurs qui collent à l’identité du club et qui, en termes de talent, sont largement au-dessus de ce qu’on pouvait espérer. Je me régale de suivre cette équipe et ça me rappelle vraiment ce qu’est La Paillade. Il y a du talent mais ça va au charbon. Cette équipe ne lâche rien. »

LE MATCH DE DIMANCHE CONTRE MONACO

« C’est difficile de juger. Monaco avait une équipe magnifique et a décidé de se séparer de quasiment la totalité. Ça a permis au club de récupérer beaucoup d’argent mais on sait très bien aussi que la reconstruction d’une équipe prend du temps. Je ne suis pas surpris de leurs difficultés en 1ère partie de saison mais je pense qu’ils sont en train de bien recruter, notamment Naldo avec qui j’ai joué Schalke et qui est un super joueur, capable de bien stabiliser une défense et d’amener un plus sur les coups de pied arrêtés. »

SON MESSAGE AUX DIRIGEANTS ET AUX SUPPORTERS DU MHSC

« Je souhaite beaucoup de succès aux dirigeants du club. Je leur ai déjà dit puisqu’on s’écrit régulièrement avec certains, donc, ils savent déjà tout le bien que je pense d’eux. Je suis très fier d’être passé par le MHSC. Aux supporters je leur dirais qu’ils me manquent et que je crois que quand on est Pailladin un jour, on est Pailladin toujours. En tout cas, je n’oublierai jamais toutes mes années à Montpellier et l’accueil des supporters quand je suis revenu avec Paris. Ils avaient scandé mon nom et c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. J’espère qu’avant la fin de ma carrière, je repasserai par la case départ en revenant ici. »

 

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