Ancien attaquant de La Paillade et de l'AS Monaco, Jean-Marc Valadier dit "La Légende" revient sur ses années montpelliéraines et évoque le MHSC actuel. C'est lui qui donne le coup d'envoi fictif de la rencontre de demain soir à La Mosson.
ENTRETIEN - #40ANSMHSC
Quand êtes vous arrivé au club ?
C’était en 1975. Je jouais à l’AS Saint-Martin Montpellier et Louis Nicollin et Bernard Gasset m’ont contacté pour signer à Montpellier dans l’équipe junior critérium puisqu’à l’époque j’étais junior. Au début, je jouais donc avec l’équipe réserve mais Robert Nouzaret m’a permis de disputer quelques matchs amicaux avec l’équipe pro où figuraient de grands noms comme Di Nallo, Dell’Oste, Landi et j’ai pu gagner ma place et disputer la première rencontre de championnat contre Saint-Priest à la Mosson. Nous avions gagné le match 3-0 et je ne suis plus jamais sorti de l’équipe.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Montpellier ?
J’y ai passé neuf ans. C’était une vraie famille. On s’entraînait à La Mosson et, une fois par semaine, on faisait un barbecue avec les supporters. Il y avait une super ambiance. Durant la suite de ma carrière j’ai toujours gardé dans un coin de ma tête cet état d’esprit qui régnait à Montpellier. C’est une des raisons pour lesquelles, après deux ans à Lyon puis deux autres à Monaco avec qui j’ai été sacré champion de France, je suis revenu ici.
Y a-t-il un match particulier de vos années Montpelliéraines qui vous revient à l’esprit ?
Le match face à l’OM à Alès en 32e de finale de la Coupe de France en 1977 (où il marque le but de la victoire pailladine NDLR) est un immense souvenir. Battre Marseille, le tenant du titre, ça reste gravé dans ma mémoire.
Que devenez-vous aujourd’hui ?
Dès la fin de ma carrière de joueur, le président Louis Nicollin m’a proposé une reconversion dans sa société où je travaille toujours aujourd’hui.
Quel regard portez-vous sur le MHSC actuel ?
Je pense que la politique qui est menée au sein du club est la bonne, surtout dans le contexte actuel. Le club a une gestion très rigoureuse, notamment au niveau des salaires et je pense qu’il est dans le vrai. Le fait de former des jeunes joueurs, est aussi une bonne chose. On le voit encore aujourd’hui puisque chaque année le MHSC perd des joueurs, et pas des moindres, et, malgré tout, il se comporte bien au classement. C’est tout à l’honneur du MHSC de fonctionner comme ça. Le fait d’avoir gardé un certain esprit de famille est aussi une bonne chose. Je pense que la conservation de cet état d’esprit vient aussi de Louis Nicollin. Voir un président qui fait 40 ans dans un club ce n’est pas commun. Il a vécu toutes les étapes, et si le club n’a pas changé d’état d’esprit, c’est en grande partie parce qu’il y a des bases, des valeurs fondatrices auxquelles on ne déroge pas.
Quel effet cela vous fait-il de donner le coup d’envoi de la rencontre de ce mercredi soir ?
C’est un honneur de pouvoir participer à un événement aussi important que celui des 40 ans du club. Je suis très fier de pouvoir donner le coup d’envoi de la rencontre de demain.
Pour conclure, quel regard portez-vous justement sur la rencontre opposant le MHSC à l'AS Monaco ?
Je pense que Monaco va venir ici pour gagner car ils sont moyennement classés, surtout au vu de l’effectif qu’ils ont. Cela va peut-être nous ouvrir des opportunités car les Monégasques vont sans doute vouloir attaquer. Ça c’est une première chose. D’autre part, on sait que c’est très difficile de gagner deux rencontres consécutives à domicile quand on reçoit deux fois consécutivement. Il va falloir que l’on soit très vigilants et si on pouvait battre Monaco, ce serait déjà une belle victoire, et cela nous permettrait de recevoir Guingamp avec un peu moins de pression… Après il est évident que si on pouvait remporter ces deux matchs, ce serait le top !
