Le Montpellier Hérault SC joue ce soir (19h) à Ajaccio pour le compte de la 7e journée de Ligue 1. Voilà un deuxième déplacement (après le 2-2 concédé à Brest samedi dernier) en seulement quelques jours, et avant la réception de Paris samedi à la Mosson. Hier après-midi, c’est Younes Belhanda, le milieu de terrain du MHSC qui était en conférence de presse à Grammont pour évoquer cette semaine chargée. Extraits.
Younes, est-ce que vous avez digéré ce match nul concédé à Brest samedi après avoir mené 2-0 à la mi-temps ?
Oui, on a un peu digéré même si on était déçus car on pouvait prendre les trois points de la victoire. Mais on peut dire qu’on en gagne un aussi, car Brest sortait d’un bon match à Paris avant de nous rencontrer. Ils sont très travailleurs au milieu de terrain. Maintenant, on a la proximité de ce match face à Ajaccio, pour à nouveau se remettre dans notre sujet et ne plus penser à Brest.
Qu’est-ce qui a manqué pour l’emporter à Brest ?
De la concentration, déjà. En menant 2-0 à la mi-temps, c’est alors à nous de savoir gérer le match, chose qu’on n’a pas su faire. On prend un but bête, puis ils égalisent. On a manqué de maturité, et ça doit nous servir pour en engranger. Si on s’est vu trop beaux, trop vite ? Oui, peut-être. A la mi-temps on se dit pourtant qu’il ne faut pas se déconcentrer… C’est bien de le dire, mais c’est surtout bien de le faire.
Tu parles de maturité. Toi, te sens-tu mûr ?
Je me sens mûr et pas encore mûr, à l’image du groupe. On l’a vu à Brest. Ce match nous à permis d’apprendre. Mais il reste encore beaucoup à apprendre, pour moi y compris. J’en suis là où je suis aujourd’hui grâce au MHSC, et j’y arriverai encore grâce à Montpellier.
Tu as eu un peu de mal à rentrer dans ce match…
Dès la troisième minute de jeu, j’ai ressenti une petite gêne aux adducteurs. C’est vrai aussi que j’avais un certain manque de compétition. Dès fois, on n’est pas en jambes. Là, j’espère que je vais être à cent pour cent pour Ajaccio. Les adducteurs ne sifflent plus, et en tout cas je suis à cent pour cent dans ma tête !
On sent le groupe plus fort cette saison, comment l’expliques-tu ?
Déjà, mentalement, on est mieux. Je pense qu’on peut aller loin, on l’a montré par le jeu. Même si l’an dernier on était critiqués par rapport à notre engagement physique. Cette saison, les grosses cylindrées vont devoir venir nous concurrencer car on a une bonne petite équipe (rires). Tout le monde est conscient des qualités de notre groupe et adhère aux schémas techniques et tactiques du coach.
Beaucoup de médias vantent la qualité de votre jeu…
Le regard des autres n’est pas le plus important. Ce qui se passe entre nous, ça c’est important.
Comment vois-tu ce match à Ajaccio ?
Cette équipe est mal classée et dans le jeu on est peut être meilleurs qu’elle mais en Corse, c’est toujours difficile. Au niveau du mental, il va falloir être prêt car ça va être engagé. On aime bien ces matchs-là.
Le risque n’est-il pas de jouer ce match avec la tête inconsciemment au match contre Paris ?
Il y a aussi ce risque-là avec des matches rapprochés. Mais c’est Ajaccio qui est d’abord dans nos têtes. On aura tout le temps de penser à Paris à partir de jeudi matin.
On dit que tu es supporter de Paris, est-ce vrai ?
Le PSG, j’aime bien en effet. Mais si on peut les écraser on les écrasera (rires).
Ça serait bien de gagner à Ajaccio et d’éventuellement retrouver la première place du classement pour recevoir les Parisiens, non ?
Oui, on ne s’en priverait pas si cela pouvait être le cas. Mais le plus important, c’est d’essayer de gagner nos matchs pour rester le plus haut possible et d’acquérir le maintien le plus vite possible. C’est important et on l’a vu l’an dernier car s’il y avait encore eu trois matches à disputer, on descendait !
