A la veille du premier match de l'équipe de France des moins de 20 ans en Coupe du Monde, Jonathan Ligali a répondu à mhscfoot.org depuis la Colombie où se déroule la compétition. Le gardien numéro 3 du Montpellier Hérault SC nous dévoile les coulisses de la compétition.
Jonathan, quel temps fait-il en Colombie ?
Le temps est plutôt nuageux et il ne fait pas très chaud parce qu'ici ce n'est pas l'été comme en France, les températures maximales sont de 20°. Heureusement, à notre arrivée, la saison des pluies était terminée. Ce qui est très frappant ici c'est la pollution.
Tu as pu prendre des vacances avant de partir avec l'Equipe de France ?
Oui j'ai eu quand même 20 jours de vacances car je n'avais pas disputé le dernier match avec la réserve ce qui m'a permis d'avoir une semaine supplémentaire. Je n'ai repris avec la sélection le 19 juin ce qui m'a permis de me reposer chez moi en famille, de revoir les amis...
Comment s'est passée la préparation ?
La préparation était divisée en trois phases. La première partie a duré une semaine à Clairefontaine pour la remise en forme avec les tests physiques. C'était assez difficile avec des footings tôt le matin et trois séances d'entraînement par jour. Ensuite on a pu rentrer deux jours chez nous avant de repartir pour trois semaines à Tignes où on a attaqué la préparation pure. On a vraiment bien bossé mais la difficulté première c'était l'altitude car on n'avait pas d'air, c'était nouveau pour moi, on est à 2100 mètres et on a gagné nos trois matchs amicaux. Enfin la troisième partie est en train de s'achever en Colombie où on est depuis 9 jours pour vraiment s'acclimater et peaufiner le domaine tactique.
Qu'est-ce qui a été le plus dur justement avec l'altitude ?
Franchement au départ je ne croyait pas trop que ça allait être difficile. On nous avait prévenu que ça allait être difficile. Moi je me disais que c'était le même air partout mais quand j'ai chaussé mes trainings pour le footing ça n'a pas été la même. La ventilation était vraiment très accélérée donc on s'essouflait vite. Par exemple quand on courrait on s'entendait souffler fort c'était bizarre.
Qu'est-ce que ça fait de jouer une Coupe de Monde ?
Jouer je ne sais pas encore si ça sera le cas mais déjà voir l'engouement qu'il y a autour de cet évènement c'est incroyable. Quand nous sommes arrivés à l'aéroport, à la sortie il y avait des dizaines de caméras, le public nous attendait avec des drapeaux colombiens c'était marrant. Il y a énormément de force de l'ordre, dans la rue tout le monde ne parle que de ça. Notre premier match face à la Colombie sera à guichets fermés devant 42 000 personnes !
Est-ce que tu penses que la France peut aller loin dans la compétition ?
Oh oui j'en suis persuadé ! Il faut aborder les matchs comme des finales parce que face à nous il n'y a que des équipes de qualités à l'image de la Colombie avec James Rodriguez qui évolue à Porto. Nous avons une équipe solide avec de grands atouts offensifs.
A la veille du premier match, dans quel état d'esprit es-tu ?
Je suis décontracté, content de faire partie de ce groupe. J'ai fait une bonne préparation, je suis donc prêt à jouer mais que je commence la compétition numéro 1 ou numéro 2 ça restera une expérience très enrichissante pour la suite de ma carrière.
Est-ce que tu suis l'actualité du MHSC par internet ?
Tous les jours ! Quand j'étais à Tignes, j'étais souvent au téléphone avec Mathieu Deplagne mon pote, il me faisait les compte-rendus des matchs amicaux. Maintenant j'espère que l'on va gagner contre Auxerre !
Justement, est-ce que tu as un message pour tes coéquipiers qui débutent le championnat dans une semaine ?
Oui, j'espère que chacun d'entre eux fera une belle saison, qu'on atteindra les objectifs fixés. Je souhaite qu'on débute bien le championnat et évidemment que tous prennent du plaisir à jouer.
