Presque une semaine après avoir concédé sa première défaite à domicile face au Paris-Saint-Germain, le MHSC retrouve le terrain ce samedi (21h) avec un déplacement à Bordeaux. L'occasion pour Cyril Jeunechamp, l'un des cadres de l'effectif montpelliérain, de nous livrer son sentiment…
Cyril, en tant qu' « ancien », comment es-tu senti le groupe après la défaite face au Paris-Saint-Germain ?
Tout de suite après le match, les jeunes étaient abattus. Nous avons essayé de leur faire passer le message comme quoi des défaites comme celle-là devait nous servir plutôt que de nous mettre la tête en bas. Il faut que ce genre de match nous serve de leçon. Il faut retenir les mauvaises choses pour essayer de ne pas les rééditer mais ne pas oublier non plus la première demi-heure de très bonne qualité que nous avons réalisée. Celle-ci était très intéressante, mais quand on n’arrive pas conclure il faut savoir rester solides pour ne pas prendre de but et ne pas perdre. Quand on fait la moindre faute, contre de telles équipes cela ne pardonne pas. Voilà le message que nous avons essayé de leur faire passer sans non plus leur prendre la tête. Ces matchs-là servent à apprendre.
L'équipe est-elle trop joueuse ?
Non je ne crois pas. Nous avons beaucoup de jeunes joueurs, notamment sur le plan offensif ils doivent garder cet aspect là car c'est notre marque de fabrique. Il faut simplement qu’à certains moments-clés du match on ait une rigueur plus forte que celle que nous avons eue samedi dernier. A nous de garder cet état d'esprit joueur qui fait partie de notre mentalité et simplement essayer de gommer ces petites erreurs qui nous font prendre des buts.
Votre adversaire du soir, Bordeaux, semble assez vulnérable en ce moment…
Justement, quand on est vulnérable comme ils le sont en ce moment on a souvent un regain d'état d'esprit. Du coup, on s'attend à un match compliqué. Ça va être à nous de mettre les ingrédients qu'il faut pour essayer de bien gérer ce match à savoir rester costauds, être bien en place et essayer dans un premier temps de ne pas prendre de but. À mon sens, celui qui fera le moins de fautes gagnera ce match. On a tous à coeur de se reprendre par rapport à la défaite que nous avons subie contre le PSG mais cela va être un match compliqué. Il faut d'abord se rassurer défensivement en étant rigoureux et en ayant l'état d'esprit revanchard par rapport à la défaite de samedi dernier.
À titre personnel, comment as-tu vécu ton début de saison où tu as beaucoup moins joué que l'an passé ?
Il n'y a pas de souci à ce niveau-là d'autant que j'ai eu l'occasion d'en discuter avec le coach. J'ai été suspendu les deux premiers matchs, et pendant ce temps-là l'équipe tournait bien. Garry Bocaly et Henri Bedimo qui évoluent tous deux aux postes où je peux jouer ont été très performants ; à partir de là, il est normal que le coach laisse les joueurs en place. Que ce soit moi ou un autre, c'est pareil : ce qui compte, c'est l'équipe. Quand ça fonctionne comme ça, il n'y a pas de rancune à avoir. C'est comme ça, ça fait partie du job. Si on n'est pas capable d'accepter ça et d'assumer ça on ne fait pas ce métier. De mon côté, je ne changerais pas d'état d'esprit parce que je ne joue pas, bien au contraire. Si je ne peux pas apporter sur le terrain, je vais essayer d'apporter beaucoup plus en dehors. Ma motivation est intacte, et je donnerai le maximum si on fait à nouveau appel à moi mais à partir du moment où les joueurs en place sont performants et où l'équipe tourne bien, il n’y a rien à dire.
Comment juges-tu le potentiel de l'équipe cette année ?
La première année, avec Tino Costa, Victor Montaño et la très bonne première saison d’Emir, l'équipe était vraiment pas mal. Aujourd'hui, on s'en rapproche. Les jeunes joueurs se sont affirmés, ils ont pris deux ans de plus par rapport à la montée. Il y a vraiment un gros potentiel, maintenant il faut le montrer et se servir des moments difficiles que nous avons vécus comme contre Paris par exemple et en tirer les leçons pour avancer. Que tu gagnes ou que tu perdes, il faut toujours essayer de se remettre en question, et faire son autocritique pour tenter de gagner le match suivant.
