Buteur lors du succès face à Lille il y a 15 jours, le milieu de terrain pailladin nous livre ses impressions avant de recevoir l'autre co-leader du championnat ce samedi à la Mosson (19h) : Le Stade Rennais.
Younes, après Lille il y a 15 jours, voilà Rennes, un autre gros du championnat qui se présente à la Mosson. Comment abordes-tu cette rencontre ?
Nous abordons ce match face aux Bretons de la même manière que face à Lille, c'est-à-dire avec beaucoup d'envie et de détermination. Nous sommes prudents, car nous savons que Rennes et une grosse cylindrée du championnat. Il va nous falloir serrer les lignes de la même façon que contre Lille où nous avions réalisé un gros travail défensif qui passait par les défenseurs mais aussi par les milieux de terrain et les attaquants. À nous de faire la même chose contre Rennes. Les Bretons sont co-leader du championnat. C'est vraiment une grosse équipe. Il va nous falloir aborder cette rencontre avec beaucoup de sérieux. On retrouve aussi Victor Montaño qui a inscrit 7 buts depuis le début de saison. Il va vraiment falloir le surveiller. De notre côté nous allons essayer de jouer notre jeu en essayant de ne pas prendre de but rapidement, de bien rester solides défensivement et de jouer les coups à fond en attaque.
À chaque fois que Montpellier a joué contre une grosse équipe, vous avez réalisé une grande performance. À quoi attribues-tu cela ?
Contre les grosses équipes, la motivation vient automatiquement. Pour ce genre de rencontre, il n'y a pas besoin d'aller chercher. On sait qu'un gros match nous attend, qu'il va y avoir du monde, que le match va être vu et que nous aurons un peu la pression. Contre les équipes de notre niveau, c'est à nous d'aller chercher cette motivation, même si c'est plus difficile. Nous nous devons aussi de réaliser de gros match contre les équipes de notre calibre.
On imagine que jouer les « tombeurs de leader » ne vous déplairait pas…
Bien sûr que non, cela ne nous déplairait pas, surtout à la maison, devant notre public. Si on peut faire tomber tous les clubs qui sont devant nous on ne va pas s’en priver… Mais bon, on en n'est pas encore la.
Quels sont les objectifs du club en cette fin de saison ?
En premier lieu, le maintien n'est pas encore acquis. Il nous faut encore 3 ou 4 points pour l'atteindre. Une fois que ce sera le cas et seulement à ce moment-là nous pourrons penser autre chose. À nous de gagner des matchs, de prendre des points et on verra ensuite jusqu'où on peut aller. À nous d'avancer sans nous poser de questions pour essayer d'aller le plus haut possible.
Émir Spahic sera absent contre Rennes. Cela fait un leader en moins. Comment cela se passe-t-il quand il n'est pas là ?
Il est toujours là à l’entraînement et continue à nous donner des conseils pour que l'on puisse aller de l’avant. Ensuite, les jours de match, il y a toujours des anciens comme Pitau, Jeunechamp ou même Marveaux. Chacun gère aussi son match comme il le sent en se préparant du mieux possible.
Cette année, l'effectif a pas mal « tourné » en raison des blessures et de suspension notamment. Comment vivez-vous cela ?
On le vit bien car chacun ici sait qu'il peut être titulaire et fait tout pour gagner sa place. Chacun veut jouer donc on se donne tous à fond l'entraînement. Il y a des jeunes, des anciens mais personne n'est irremplaçable dans cette équipe. Tout le monde veut simplement se mêler à ce groupe et essayer d'apporter ses qualités à l'équipe en faisant du mieux qu'il peut.
À titre personnel, tu as évolué à plusieurs postes depuis le début de la saison. Cela t'embête-t-il ?
Absolument pas. Ça change un peu les repères, c'est certain car on joue différemment que ce soit sur le côté gauche, dans l'axe, à droite, derrière l'attaquant, ou en milieu défensif, mais je me dis que je suis encore jeune et que je n'ai pas encore fait ma place en Ligue 1. Par conséquent, quel que soit le poste qu'on me propose, je veux jouer car j'ai besoin de temps de jeu ; il faut que je me montre. Si je dois me fixer un jour à un poste, je le ferais, mais pour l'instant, si je dois être polyvalent pour l'équipe, je le serais.
As-tu l'impression d'avoir franchi un palier cette saison ?
Je pense avoir franchi un palier en termes de régularité. L'année dernière, j'avais baissé un peu de niveau au milieu de l'année. Cette année je ne pense pas encore avoir baissé, même si je ne me considère pas au top non plus. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre et je suis à Montpellier dans cette optique. Montpellier est mon club formateur et j'espère que j'apprendrai tout ici.
Tu as aussi fait des débuts en sélection avec le Maroc…
Oui. La sélection c'est une autre expérience. On rencontre d'autres joueurs, d'autres cultures qui évoluaient dans notre championnat avec un coach différent… J'apprends de chacun que ce soit en club ou en sélection. Tout se passe très bien dans les deux cas. La sélection apporte beaucoup et me permet de progresser notamment physiquement car la rencontre en Afrique sont souvent très difficiles comme j'ai pu le constater dernièrement lors de notre rencontre face au Niger où il a fallu être très solide. Ensuite ça me sert en Ligue 1, notamment pour muscler mon jeu…
