Pour sa dernière conférence de presse de la saison, l'entraîneur montpelliérain a présenté les enjeux de cet ultime match dimanche à Bordeaux et en a profité pour tirer un premier bilan de cette saison qui s'achève
René. Qu'attend-on de match a priori sans enjeu comme celui de dimanche à Bordeaux ?
C'est un peu particulier, c'est vrai car il s'agit de la dernière journée et parce que les jeux sont faits… Mais aujourd'hui, quand on regarde le classement, on s'aperçoit que suivant le résultat de cette partie, on peut finir soit dans le la première partie soit dans la seconde partie du tableau. Je trouve qu'il serait vraiment dommage de terminer à la seconde moitié du classement. Dans ces conditions, ce que j'attends, c'est tout simplement que nous allions chercher 3 points à Bordeaux. Les Girondins restent une grande équipe, même s'ils ont connu de difficultés cette année. Ça reste un match très intéressant à jouer. À nous de tout faire pour essayer de ramener un résultat positif.
Serait-ce une grosse déception que de ne pas finir dans les 10 premiers ?
Oui. Maintenant, il n'y aurait pas non plus de quoi se taper la tête contre les murs. Il ne faut pas oublier la saison difficile que certains nous prédisaient au mois de juin dernier. Disons que quand on voit le déroulement de notre saison, ce serait dommage de ne pas conclure en étant dans le top 10.
La fin de saison difficile du club vous inquiète-t-elle dans l'optique de la préparation de la prochaine ?
Le groupe actuel sera-là à 90 % la saison prochaine. Je n’ai pas de souci particulier par rapport à la saison prochaine. Une saison se termine, une autre commence… C'est une autre histoire. On nous prédisait une deuxième saison difficile en Ligue 1, la troisième le sera également. Une nouvelle saison, c'est toujours une remise en question, une remise en cause. On essaiera de s'appuyer sur ce qui a bien été et on tentera de corriger ce qui a moins bien marché. Le groupe aura également une année supplémentaire d'expérience, ce qui est toujours bénéfique.
Quel premier bilan tirez-vous de la saison qui s'achève ?
Le premier point positif, c'est de se retrouver là où nous sommes avec une différence de buts de -9. Sur le plan statistique, en arrondissant un peu, je crois que nous sommes à 0,9 but inscrit par match est un peu plus d’un but encaissé par match. Par rapport à ça, je crois que la saison est moyenne. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Mais le chiffre le plus marquant pour moi c’est 7 matchs gagnés à la maison, cinq matchs nuls et sept matchs perdus à domicile dont cinq après la trêve. À titre de comparaison nous n’avions perdu que deux rencontres sur notre pelouse la saison passée. On a perdu un peu de notre superbe la maison. C'est une réflexion que l'on doit avoir. On va travailler là-dessus.
Dans quel domaine allez-vous renforcer le groupe ?
Je crois que la saison dernière où nous avons fini cinquième, nous avons eu ce petit brin de réussite à des moments-clés. Cette année, ce petit brin de réussite justement, s'est montré moins présent et lors de certains matchs de qualité que nous avons produit comme par exemple contre Rennes à la maison ou contre Marseille, les rencontres ont basculé en notre défaveur cette année. Parfois, le football c'est comme ça, on ne peut pas tout expliquer. Cela n’a rien à avoir avec la qualité du groupe. Bien sûr que nous avons besoin de nous renforcer, mais j'ai confiance en ce groupe qui a beaucoup de qualités. La chance, il faut savoir la provoquer, et c'est ce que nous allons essayer de faire en travaillant encore plus en vue de la saison prochaine. Il nous faut avoir un autre état d'esprit que celui que nous avons eu ces derniers temps en ayant plus d'agressivité dans le bon sens du terme que ce soit sur le plan offensif ou défensif. Notre deuxième partie de saison a été très moyenne.
Pensez-vous que cela soit dû à un problème physique ?
Pas du tout. Je parlais avant tout d’état d'esprit. On a parfois été plus attentiste, on a encaissé quelques buts dans les dernières minutes, on a parfois manqué de rigueur, d'attention, mais cela fait partie de l'apprentissage du groupe qui est jeune. On va continuer à travailler. J'ai confiance en l'avenir.
Estimez-vous que la finale de la Coupe de la Ligue ait pesé dans les têtes ?
Certains se sont peut-être projetés un petit peu avant sur cette finale, mais on n'en revient toujours au phénomène de l'apprentissage. Quand je parle de continuer à grandir, cela en fait partie.
Qu’attendez-vous de cette nouvelle saison qui se profile ?
C'est une bonne chose d'avoir un groupe qui reste homogène. En football, on obtient que ce que l'on mérite, il faut se remettre en question en permanence. J'espère que l'on va continuer à grandir.
Quel va être le profil des recrues : jeunes espoirs ou joueurs expérimentés ?
Il peut y avoir des deux. Tout dépendra de ce qu’il va se passer, notamment par rapport aux départs. Nous avons une équipe très jeune avec la majeure partie des joueurs issus du centre de formation. Par moment nous avons peut-être manqué d’expérience et de maturité cette saison, notamment sur quelques matchs importants. La saison, je le répète, ne se joue pas avec une équipe de 11 garçons mais avec un groupe entier de joueurs. A certains moments, nous avons eu des blessés, des suspendus. Cela a pesé mais cela fait partie d'une saison.
Un mot sur la prestation des jeunes joueurs cette saison justement…
Le club base beaucoup de son avenir sur la formation des jeunes, d'autant plus que la génération 1990 est d’une très bonne qualité. Cela veut dire que le club a bien travaillé et que l’on peut compter sur eux. Maintenant, ce n'est pas une finalité. L'objectif n'est pas d'obtenir un contrat pro ni de faire quelques bonnes apparitions ; l'objectif est d'être pro et de durer. Leur carrière ne fait que commencer. Quand je parle de grandir, cela en fait partie. Ils ont le potentiel, mais ils doivent continuer à travailler pour l’exploiter au mieux dans l'avenir. S'ils sont là c'est qu'on leur fait confiance. Maintenant c'est à eux de jouer.
