
Absent de l’équipe première depuis de longs mois en raison d’une vilaine blessure à la cuisse, Nenad Dzodic a effectué son retour dans le groupe lors de la venue de Sochaux. L’occasion de revenir avec lui sur cette période difficile, et d’évoquer l’avenir
Nenad. Comment as-tu vécu cette longue absence ?
Au début, je ne pensais pas que ce serait si long et qu’il y aurait autant de complications. J’ai repris assez vite, tout allait bien et, finalement, j’ai rechuté juste avant le match contre Lyon. Je ne m’y attendais pas du tout et c’est à ce moment là que j’ai pris un coup au moral. Ça m’a profondément touché psychologiquement. Heureusement, il ne restait qu’un mois de championnat et les vacances en fin de saison dernière m’ont permis de me ressourcer auprès de ma famille et de mes proches. J’ai aussi reçu beaucoup d’encouragements de la part des joueurs, du staff, des dirigeants… Tout ça m’a beaucoup aidé. Je n’oublie pas non plus que j’ai signé ma prolongation de contrat après ma blessure. Cette marque de confiance m’a aidé à garder le moral et à repartir de l’avant, même si ça a été difficile. J’avais toujours l’espoir que ma blessure se cicatrise bien et que je puisse repartir de l’avant. Tout s’est bien passé depuis le stage de début de saison. Malheureusement, même si on a bien respecté tous les délais et les protocoles sans aller plus vite qu’il ne le fallait, j’ai à nouveau ressenti une petite douleur qui a retardé mon retour. Finalement il a fallu beaucoup de temps, mais maintenant je me sens bien et je suis très content de retrouver le groupe.
Quel regard portes-tu sur le superbe parcours du MHSC la saison passée ?
La saison passée, j’ai pris beaucoup de plaisir à regarder l’équipe faire une aussi belle 2e partie de saison que la première. Nous avons accompli une super saison. L’équipe a progressé, a pris de l’assurance, de la confiance et de la maturité au fil des matchs. Décrocher l’Europe au Parc des Princes était aussi un moment particulier. L’équipe a fait un super match. Il y avait pas mal de blessés et les joueurs qui avaient peu joué depuis le début de la saison ont répondu présents et ont prouvé que l’on pouvait compter sur eux. Ils ont montré qu’il régnait un super état d’esprit dans ce groupe. C’est cet excellent état d’esprit qui a aussi permis à l’équipe d’aller aussi loin.
Même si tu as été absent durant la 2e partie de saison dernière, on a toujours senti beaucoup d’investissement de part auprès du groupe. Tu sembles avoir pris ton rôle de capitaine très à cœur…
Je ne sais pas si l’on peut vraiment parler du rôle de capitaine à ce moment là. Il y a cinq ou six cadres qui ont beaucoup d’expérience dans l’équipe. Capitaine ou pas, ils ont aussi joué un rôle très important. Si le groupe est allé aussi loin, c’est grâce à tout le monde. Certains joueurs parlent au groupe, d’autres parlent de façon plus individuelle, ça dépend des gens. De mon côté, le brassard de capitaine et la blessure ne m’ont pas changé. J’étais comme avant. J’ai essayé de m’investir au maximum, même si ce n’était pas évident par moments parce que j’étais blessé. Je me suis dit qu’il valait mieux que je reste prêt de l’équipe. Dans le foot, il y a des bons et des mauvais moments mais il faut restés soudés. Cette solidarité a fait notre force l’an passé et ce sera aussi le cas cette année. Tout le monde joue le jeu.
Certains prédisaient à Montpellier une saison difficile. Pourtant, les débuts semblent satisfaisants…
Je ne sais pas pourquoi certains disaient qu’on allait « galérer ». Beaucoup nous prédisent une saison plus dure que l’an passé, mais on verra à la fin. Pour l’instant, je crois que notre début de saison est satisfaisant. Tout se passe bien. L’état d’esprit est bon, nous avons montré de très belles choses, même s’il y a eu pas mal de changements, notamment dans le secteur offensif. Les nouveaux joueurs ont eu besoin d’un temps d’adaptation, mais maintenant tout se passe bien. Ils ont été très bien accueillis et je ne suis pas surpris de notre bon début de saison. Nous avons eu des matchs difficiles mais il y a aussi eu des concours de circonstances, notamment en raison des blessures et des suspensions. Dans l’ensemble, c’est positif. La trêve internationale nous a fait beaucoup de bien. On a retrouvé tout le monde et l’état d’esprit est irréprochable.
Les jeunes pointent aussi le bout de leur nez…
Oui. Les jeunes ont montré leurs qualités. Ils progressent d’années en années. Ils gagnent en expérience et en maturité en enchainant les matchs. On voit au fil du temps qu’ils possèdent un potentiel énorme. Il faut qu’ils continuent dans cet état d’esprit et ils iront loin.
Tu as tout connu avec Montpellier (2 descentes en L2, 2 montées en L1, la Coupe d’Europe). On imagine que pour toi, ce retour de Montpellier au 1er plan a un gout particulier…
Oui. Ça fait plaisir. Montpellier mérite d’être en Ligue 1. Le club était en difficultés il y a quelques années et remonte petit à petit. Montpellier est en train de faire de très belles choses, de se structurer sur et en dehors du terrain ce qui est très important. Il ne faut pas brûler les étapes et réussir à installer durablement le MHSC en Ligue 1 pour, peut être avoir des ambitions plus élevées dans quelques années. Je pense que Montpellier peut y arriver en gardant ses bases, un bon centre de formation et en s’appuyant sur un recrutement judicieux
A titre personnel, comment s’est passée ta reprise en CFA2 ?
Ça me rajeuni (rires) mais cela fait vraiment plaisir de retrouver le terrain. Même en évoluant à côté de jeunes de 17 ans, on a toujours quelque chose à apprendre. Cela m’a permis d’essayer de retrouver mon niveau car rien ne peut remplacer un match. C’est bien de retrouver la compétition
Comment a tu vécu le dernier match contre Sochaux ?
J’étais assis sur le banc, mais, mentalement, j’étais sur le terrain. On a bien commencé le match, l’équipe a montré tout de suite de bonnes intentions. L’équipe a été bien organisée, rigoureuse, solidaire avec un état d’esprit irréprochable. Défensivement et offensivement, on a fait un match solide et la victoire me semble méritée.
Quand penses-tu retrouver les pelouses de Ligue 1 ?
Ça ne dépend pas que de moi. L’essentiel est que ma cuisse aille bien, que je retrouve ma forme d’avant la blessure, et à partir de là, c’est le coach qui décide. Il faut être patient.
Comment abordes-tu le match contre Rennes, samedi soir ?
On va retrouver nos amis Victor Montaño et Johann Carrasso (sourire). Je m’attends à un match dans la lignée de celui de la saison passée où les Rennais vont essayer de nous bousculer d’entrée. Rennes est une équipe qui joue bien au ballon, qui se projette vite vers l’avant. A nous de ne pas refaire les erreurs que nous avions commises chez eux la saison dernière, de leur opposer un bloc défensif compact comme nous savons le faire et d’essayer de jouer les coups à fond devant. Mais il faut avant tout essayer de montrer à l’extérieur la solidité qui a été la nôtre contre Sochaux. Si tel est le cas ça se passera bien.