Ce Rennes – Montpellier avait une saveur particulière pour plusieurs raisons. Le retour de Jeunechamp à Rennes, les retrouvailles de Montaño et Carrasso avec leur ancien club, le duel fratricide entre les Marveaux… Mais Montpellier qui restait sur deux lourds revers en déplacement se devait de montrer un tout autre visage. Et en s’offrant le scalp du leader invaincu, les Pailladins ont accompli leur mission avec succès.
Dès le coup d’envoi, les Pailladins tentaient de surprendre leurs adversaires. Estrada apercevait Douchez avancé et tentait le lob de 50 mètres mais sa tentative n’était pas cadrée (1ère). Possesseurs du ballon, les hommes de René Girard se procuraient les premières occasions. Belhanda s’essayait de la tête (6e) puis d’une frappe du gauche (11e) mais ne trouvait pas le cadre. Après un premier quart d’heure totalement maitrisé, les visiteurs laissaient peu à peu le contrôle de la balle aux « Rouges et Noirs ». Et lorsque Dalmat accélérait avant de centrer, Geoffrey Jourdren était satisfait de voir que Kembo Ekoko ne redressait pas suffisamment le cuir avec sa tête (17e). Et jusqu’aux cinq dernières minutes de jeu de la première mi-temps, c’est tout ce que les spectateurs du Stade de la route de Lorient avaient à se mettre sous la dent.
A la 40e minute, il fallait un petit miracle pour que les filets de Jourdren ne tremblent pas. Kembo Ekoko héritait d’un ballon en pleine surface mais buttait sur un Geoffrey Jourdren qui sortait là un arrêt de très grande classe. Un arrêt important puisque quelques minutes plus tard, sur leur première tentative cadrée, les Héraultais allaient ouvrir le score. Estrada frappait un corner rentrant et Joris Marveaux s’élevait au dessus de tout le monde et catapultait le cuir dans les buts de Nicolas Douchez (0-1, 43e). Le milieu de terrain montpelliérain, spécialiste du genre, inscrivait là son premier but de la saison.
Pour le second acte, les deux coachs n’effectuaient aucun changement. Et les actions de part et d’autres n’étaient guère plus nombreuses. Sylvain Marveaux ne cadrait pas un coup franc (57e) et Marco Estrada donnait des frissons aux supporters Rennais en expédiant un tir au ras du poteau de Douchez (60e).
Quelques minutes plus tard, M. Moreira l’arbitre de la rencontre, expulsait Garry Bocaly pour un tacle sur Kembo Ekoko (63e). Réduits à dix, René Girard faisait rentrer Benjamin Stambouli à la place de Marco Estrada. Younès Belhanda reculant d’un cran au milieu de terrain. Et les hommes de Frédéric Antonetti, galvanisés par leur supériorité numérique, prenaient les choses en main.
Et Jourdren se mettait encore en évidence. D’abord sur une frappe de A.Camara (70e) puis sur celle de Théophile Catherine (73e). Et s’il se faisait une frayeur en captant en deux temps une frappe lointaine de M’Vila (79e), le gardien montpelliérain réalisait un sans faute. Et sur un choc tête contre tête, Camara était KO et Mangane regagnait les vestiaires avant l’heure après avoir écopé d’un carton rouge (84e).
A la 88e minute, les Rennais héritait d’un coup franc à l’entrée de la surface que Brahimi ne cadrait pas. Et après 4 minutes d’arrêt de jeu insoutenables, le MHSC était délivré et remportait son deuxième succès de la saison à l’extérieur après celui obtenu à Valenciennes sur le même score.
Les hommes de René Girard ne devront cependant pas tergiverser puisqu’ils recevront dès Mardi, l’AC Ajaccio en Coupe de la Ligue. En attendant, bravo Messieurs !
