L’affiche était belle… Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a tenu toutes ses promesses. Dimanche soir devant les caméras de Canal plus, Montpelliérains et Parisiens ont livré un match plein. Un match de footballeurs de haut niveau, un match d’hommes aussi ; physique, engagé mais toujours correct. Bref, un match comme on les aime.
La soirée avait commencé par un vibrant hommage à Georges Frêche, qui fut salué à sa juste valeur par le public de La Mosson et les dirigeants pailladins. Sur le terrain, les joueurs lui ont offert une partie qu’il aurait sans doute apprécié
Le match s’emballait d’entrée. Une première tête d’Hoarau (10e), une autre deux minutes plus tard… La soirée était lancée. Le match montait en intensité au fil des minutes. Un centre fuyant de Néné filait devant le but sans trouver preneur et faisait trembler le public montpelliérain (24e). Pas de quoi affoler une défense pailladine bien articulée autour d’un Emir Spahic tout simplement fabuleux dimanche soir. Les deux équipes se répondaient ensuite coup pour coup. Une tête de Spahic au ras du poteau (27e), une tentative d’Armand captée par Jourdren (33e), une autre d’Estrada (36e), La Mosson montait en température comme un volcan prêt à chavirer de liesse à la première occasion. Cet enthousiasme allait pourtant être douché d’un coup d’un seul. Un corner parisien et Giuly jaillissait pour catapulter le ballon au fond des filets avec l’enthousiasme d’un jeune premier. Impeccable tout au long de la partie, le milieu offensif parisien aura d’ailleurs été un poison constant pour les défenseurs pailladins, toute comme Néné, son alter-égo côté gauche. Bref, voilà Montpellier mené au moment où l’on s’y attendait le moins (0-1, 37e). Là où d’autres auraient craqué, les Montpelliérains ont répondu, par le jeu ; au mental aussi. Une minute après le but, Olivier Giroud expédiait une magnifique frappe sur le poteau d’Edel (39e). Ce n’était que partie remise. Quatre minutes plus tard, Estrada profitait d’un ballon en retrait pour envoyer une frappe sèche au fond des filets. La Mosson pouvait chavirer de bonheur (1-1, 43e).
A la pause, le score de parité semblait logique. Et la seconde période repartait sur le même rythme. Une frappe de Marveaux (46e), une autre d’Erding (48e), le duel à distance repartait de plus belle. Paris tentait de poser le pied sur le ballon, mais le pressing incessant des Pailladins les poussait à la faute. Les visiteurs se créaient de nombreux corners et faillirent même rafler la mise lorsque Hoareau, seul face au but vide, envoyait le cuir dans les nuages (65e). Le dernier mot faillit cependant revenir aux Montpelliérains lorsque Camara obligeait Edel à se détendre en réalisant une superbe tête (66e). Ce ne fut pas faute d’essayer, mais plus rien ne sera marqué dans cette rencontre de très belle qualité. Au terme d’un beau spectacle, Parisiens et Montpelliérains se sont quittés sur un partage des points équitable. Les hommes de René Girard peuvent se satisfaire d’avoir livré un match plein en termes de jeu, d’engagement et d’état d’Esprit. Ce genre de match qui vous permet d’envisager l’avenir avec sérénité.
