Auteur d'une très bonne entrée en jeu face à Lyon, Karim Aït-Fana revient sur son début de saison difficile et revient sur les deux dernières défaites montpelliéraines. Avec optimisme et ambition
Karim, quel regard portes-tu sur ton entrée en jeu face à Lyon ?
D'un point de vue personnel, c'est rassurant avant le prochain match, mais la première réaction c’est que l'on est déçu du résultat de la rencontre. Réussir à revenir au score face à Lyon et perdre dans la dernière minute c'est très dur à digérer. Il nous a fallu deux ou trois jours pour l’accepter, mais maintenant, le match est passé il faut penser à celui de Brest.
Ce revers face à Lyon donne-t-il plus d'importance au déplacement à Brest ?
Il ne faut pas se tromper d'objectif. Même si la saison dernière nous avons fait un très bon championnat, la priorité cette saison reste d'abord d'obtenir le maintien, comme l'an passé d'ailleurs. Il ne faut pas oublier que nous avons perdu nos deux derniers matchs face à Marseille et Lyon qui sont de grosses cylindrées du championnat et que, malgré cela, nous sommes dans les temps sur le plan comptable en vue du maintien. Il ne faut pas dramatiser, le tout est de reprendre confiance contre Brest même si ce ne sera pas un match évident
Quid du rendement offensif de l’équipe ?
Il est certain que nous n'avons pas marqué énormément de buts depuis le début de saison et qu’en ce moment, on en prend pas mal. Il y a des moments plus difficiles que d'autres dans une saison. On travaille beaucoup à l'entraînement, on essaie de trouver des automatismes entre attaquants et je pense que ça va payer un jour ou l'autre. Je ne m'inquiète pas pour ça.
Que vous manque-t-il ?
Pas grand-chose. L'essentiel, c'est que l'on se procure des occasions. L'inquiétant serait de ne pas en avoir, mais que ce soit contre Marseille, Nice ou Lyon, nous avons eu les opportunités. Il nous manque juste un peu plus d'agressivité devant le but et de la réussite aussi. Je pense qu'à partir du moment où nous aurons ce petit déclic, tous s’enchaînera positivement pour nous. Il ne faut pas paniquer. Je ne me fais pas de souci.
L'équipe peut-elle encore viser la cinquième place comme l'année dernière ?
Je ne sais pas. Mais l'objectif n'est pas la. La priorité c'est d'obtenir le maintien, comme la saison dernière et une fois qu'il sera obtenu il sera temps de se fixer des objectifs plus importants. Chaque chose en son temps.
Quelle est la différence entre le Montpellier de l'année dernière et celui de cette saison ?
L'année dernière, c'était notre retour en Ligue 1. On jouait sans trop calculer. Cette année, inconsciemment, c'est peut-être un peu moins le cas. Il ne faut pas oublier non plus que nous ne sommes plus l'équipe surprise et que nous sommes plus attendus. Je crois sincèrement que ce qui nous manque aujourd'hui, notamment sur le plan offensif, c'est simplement un déclic.
Sur un plan personnel, tu n'étais plus titulaire en début saison. Comment as-tu vécu cette période ?
C'était difficile, c'est clair. Je pense que n'importe quel joueur n'est pas satisfait quand il ne joue pas. J'étais déçu mais pas abattu non plus. Je savais qu'à un moment donné, j'aurai ma chance et, depuis un mois, ça va un peu mieux, je retrouve du temps de jeu et les sensations reviennent petit à petit. Il me faut encore petit peu de temps pour qu'elles reviennent complètement. En début saison je n'étais pas en forme, j'ai eu une discussion avec le coach mais aujourd'hui j'enchaîne les matchs et j'arrive à avoir du temps de jeu c'est l'essentiel. Je suis quelqu'un qui s'intéresse beaucoup au football et je sais très bien que des périodes difficiles où l'on joue peu, même les plus grands joueurs en traversent. Je savais très bien que ce n'est pas moi qui suis très jeune et qui vient à peine de passer professionnel qui allait passer au travers de ça. Même si c'est frustrant de ne pas jouer, le tout c'est de bien rebondir.
L'arrivée d'Hassan Kabze t’a-t-elle perturbé ?
Non. J'ai pu lire ou entendre ça, mais ce n'est pas du tout le cas. Hassan est un très bon ami. Je m'entends super bien avec lui et ce n'est certainement pas lui qui me perturbait. Je me suis dit, « si le club recrute quelqu'un au même poste que toi, c'est simplement que le club attend plus de toi ». Dans n'importe quel club il y a de la concurrence, ça fait partie du jeu. Chaque joueur a connu des difficultés dans sa carrière, même les grands. Alors ce n'est pas moi, qui suis pro depuis peu et qui joue à Montpellier qui va commencer à poser des problèmes. Cette épreuve me fait grandir.
Un mot sur la sélection nationale marocaine
Aujourd'hui, ce n'est pas l'objectif premier. L'objectif est d’abord de redevenir titulaire en club, d'être performant. J'ai marqué 0 but pour le moment et mon but est de redevenir décisif et si c'est le cas je sais très bien que le sélectionneur national du Maroc regardera mes performances et fera éventuellement appel à moi.
