2e joueur le plus capé de l'histoire du club montpelliérain, l'ancien défenseur aujourd'hui âgé de 38 ans a été nommé directeur sportif du club pailladin en début de mois. Un poste et une évolution de carrière qu'il nous décrit aujourd’hui pour sa première interview dans son nouveau costume
Bruno. Tu inaugures cette saison le poste de directeur sportif au sein du club montpelliérain. En premier lieu, quel sera précisément ton nouveau rôle au sein de l'organigramme du MHSC ?
L'idée, c'est de pouvoir travailler au quotidien sur le domaine sportif et la vie du groupe professionnel en étant proche du coach et du staff afin de faire le lien avec les principaux dirigeants, notamment dans le domaine du recrutement.
A l’image de ce qu’il se fait ou qui pourrait se faire à Lyon, Paris ou Marseille par exemple…
Il n'y a pas de comparaison à faire avec le fonctionnement d’un autre club. Montpellier possède son propre passé, son histoire… et une histoire d'hommes particulière aussi. Il y a bien sûr Louis Nicollin au poste de président, son fils Laurent occupe celui de président délégué. Il y a aussi le conseiller du président Michel Mézy, un entraîneur, René Girard, un manager du centre de formation, Jean-François Domergue. Chacun à travers ses compétences et son expérience amène un plus au sein du fonctionnement du club. De mon côté, j'arrive pour m'enrichir de leur expérience, réfléchir et participer à la vie de l'équipe professionnelle. Je suis axé principalement sur le secteur professionnel, tout en restant en relation avec Jean-François Domergue car la politique de notre club reste basée sur la formation. Le travail effectué au sein de la formation doit être un tremplin vers l'équipe première et nous devons travailler ensemble pour conserver ces liens, notamment pour accompagner les jeunes joueurs susceptibles d’intégrer le groupe pro.
Tu as mis un terme à ton parcours de joueur il y a deux saisons. Ce passage du côté des dirigeants s'inscrit-il dans la logique de ton évolution de carrière ?
Logique, pas forcément. Lorsqu'on arrête une carrière, on essaie de se pencher vers ce que l'on pense être le plus intéressant, mais il faut aussi et surtout en avoir la possibilité. J'ai la chance d'avoir connu de grands moments avec Montpellier et que le club me fasse confiance. Comme lorsque j'étais joueur, je me dois aujourd'hui de rendre cette confiance aux personnes qui m'ont donné cette chance. Beaucoup de travail m’attend car, comme j'ai pu le voir au cours de ma formation (Bruno a suivi la formation de Manager Général de l’Université de Limoges ces deux dernières années), la vie et le fonctionnement d'un club professionnel contiennent beaucoup de paramètres très complexes et l'équilibre est parfois fragile.
Qu'est-ce qui t'a poussé à t'orienter vers une carrière de dirigeant plutôt que d'entraîneur ?
J'ai fini ma carrière assez tard (à 36 ans). J'avais besoin de couper un peu avec le terrain. Tout cet aspect de management m'intéressait aussi parce que ce sont des éléments d'un club que l'on n'a pas forcément l'occasion de voir lorsque l'on est joueur. J'ai attaqué cette formation avec beaucoup de curiosité et au fur et à mesure je me suis retrouvé et orienté là-dessus. Le fait de superviser des joueurs comme j'ai pu le faire dans le cadre de ma formation m'a beaucoup plu. Ce poste me permet de ne pas être totalement coupé du terrain tout en gardant un certain recul. Je crois que c'est l'équilibre qui me 
convient le mieux
Quels sont les premiers dossiers auxquels-tu comptes t’atteler ?
Aux côtés des personnes déjà en place, j'essaie de participer à la constitution et au fonctionnement de l'effectif professionnel pour la saison qui se profile, le tout en essayant de conserver les valeurs qui ont toujours fait la force du club.
